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02/11/2008

Blanc bonnet ou bonnet noir?

Obama, Mac Cain, le match qui passionne les Etats-Unis.

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Il semble, pourtant que les jeux soient faits, les américains vont sans doute connaître mardi matin le premier Président noir de leur histoire. C’est difficile de dire quelle incidence aura cet évènement sur notre vie ici à Quimper. Pour ma part je crois que des choses vont changer tant il parait évident qu’aujourd’hui un simple bruissement d’aile de l’autre coté de la planète se répercute au travers le monde. L’élection d’un noir à la Présidence des Etats dépasse donc largement le fait en lui-même. C’est tout un symbole nouveau pour cette Amérique si libérale quand il s’agit de l’économie mais si conservatrice voire puritaine quand il s’agit des faits de société. On peut d’ailleurs s’interroger si le succès d’Hillary Clinton… une femme à la présidence aurait eu la même force symbolique. Les « jusqu’auboutistes » me diront que le « must » eut été une femme noire à la maison blanche. Faut pas exagérer quand même (blague).
Le choix de Sarah Palin comme vice présidente pour Mac Cain est sur ce point significatif. Il espérait ainsi, en mettant l’accent sur les valeurs conservatrices gagner la confiance des américains. Il n’a pas compris que le monde était en train de changer, que l’Amérique n’est plus la référence et que son influence va en diminuant. La période W Bush aura marqué un net recul sur cette question de référence, l’aventure irakienne montrant à quel point les USA pour des questions d’intérêts immédiats ou pour des questions d’images sont prêts à toutes les manipulation.
Certes Obama incarne une autre société, plus ouverte, plus tolérante,…moins blanche. Il devra cependant faire avec ce que sont les américains. Ne nous trompons pas, l’élection d’Obama à la Présidence n’a rien de comparable avec la chute du mur de Berlin. Il s’agissait alors de la fin d’un système politique, une rupture brutale qui allait changer les équilibres mondiaux. Il ne s’agit ici que d’une évolution démocratique en phase avec la réalité d’un pays qui voit son influence mondiale contestée et qui ainsi s’oblige à se regarder et à constater que le blanc n’est plus la couleur dominante. Pour le reste Obama n’est peut être qu’ un démocrate, comme l’était Bill Clinton. Attendons son premier discours sur la question du changement climatique, sur la question des énergies pour savoir si nous pouvons faire le deuil d'Al Gore.

12:35 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (2)