16/03/2011
Benghazi sera sans doute notre honte et leur tombeau
Fatalité des évènements, alors que nos regards sont braqués sur le Japon après la terrible catastrophe qui vient de frapper ce pays, Kadhafi massacre son propre peuple.
Les autorités Internationales se chamaillent à propos d'un éventuel interdit de l'espace aérien. Les Américains trainent la patte, et le fou sanguinaire en profite. Il se sent fort devant l'impuissance des autorités mondiales et annonce sans vergogne qu'il va écraser dans le sang la rébellion. Nous savons très bien que ses promesses ne sont pas vaines La Libye ne connaitra sans doute pas la libération gagnée par les peuples de Tunisie et d'Egypte. Le vent de la démocratie qui soufflait sur le Maghreb risque bien de mourir aux portes de la ville de Benghazi. L'espoir s'en va, l'ordre tyrannique reprend ses droits. Circulez il n'y a plus rien à voir. J’imagine la déception, la terreur de tous ces jeunes qui, encouragés par les démocraties, n'ont pas hésité à braver le tyran et aujourd'hui se retrouvent seuls, abandonnés, devant cette triste alternative: se rendre et payer très cher leur rêve de liberté ou mourir les armes à la main dans cette ville de Benghazi devenue pour eux, l'espace d'un mois, le symbole de la libération et qui sera demain leur tombeau. Une fois de plus les grandes nations hypocrites et lâches ont choisi de fermer les yeux. Au mieux, question de bonne conscience, elles se mettront d'accord demain pour interdire l'espace aérien. Il n'y aura alors plus rien à protéger. C'est au sol que les nervis du tyran fou effectueront leur basse besogne. Dernière minute: Simplement lamentable, comment peut on être cynique à ce point ?
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12/03/2011
Savoir tirer les leçons
Le terrible séisme qui vient de frapper le Japon nous rappelle durement que la nature reste maitre du jeu et que l'homme avec sa technique, aussi sophistiquée soit elle, doit en tenir compte sous peine de payer très cher les conséquences des catastrophes naturelles.
Ma première réaction est la compassion devant la souffrance de ce peuple déjà durement touché par l'histoire. Les images que nous recevons en direct sont terrifiantes. Et l'on ne peut s'empêcher de penser à ce qui aurait pu se passer si ce pays n'avait déjà pris ses précautions concernant les dispositions antisismiques dans la construction des bâtiments. Grace à ces normes, la ville de Tokyo a relativement bien résisté malgré la secousse exceptionnelle qui l'a parcourue pendant de longues minutes. Il en est tout autre pour le littoral, ravagé par la vague du Tsunami qui a tout emporté sur son passage. Bien sûr que l'on ne peut empêcher un Tsunami. Il est la conséquence inévitable de ce tremblement de terre. On doit cependant se souvenir en permanence que cela peut arriver et que la concentration des populations trop près des côtes augmente considérablement les risques pour ces habitants. Je reste perplexe devant le titre de libération ce matin " Un tsunami qui a pris de court le Japon". Tous les sismologues le savent, une secousse de cette amplitude génère systématiquement le phénomène déjà rencontré en Indonésie. La montée progressive du niveau de la mer provoquée par le réchauffement climatique ne fera qu'augmenter ce risque.
Ma deuxième réaction est la consternation et la colère devant l'accident nucléaire provoqué par le tsunami. Le Japon par son histoire connait les risques de cette technologie, et là il ne 'agit pas d'une catastrophe naturelle. Sans jouer les Cassandres, les écologistes disent depuis des années qu'il n'existe pas de sécurité absolue pour ce genre d'installations. Nous ne connaissons pas encore à l'heure actuelle l'ampleur de la radioactivité qui s'est échappée du réacteur. Qu'elle soit réduite ou importante, les jours prochains nous le diront mais de toutes façons une chose est certaine les centrales nucléaires ne sont pas à l'abri. L'homme est impuissant devant la catastrophe naturelle il est responsable pour les générations futures quand c'est de son fait que les conséquences provoquent une irradiation de tout un territoire. Les discours volontairement apaisants des autorités cachent en fait l'impuissance qu'elles ont à gérer une telle situation.
A l'heure ou tous les pays se posent la question sur l'avenir énergétique de l'après-pétrole, il me reste à espérer que cette catastrophe, après celle de Tchernobyl, fera réfléchir les responsables et qu'ils considèreront enfin, que le nucléaire par ses dangers ne peut être la solution.
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11/03/2011
l'Art de mélanger les genres.
J’aime bien les sculptures monumentales de Marc Morvan. Je leur trouve une signature particulière et je reste, la plupart du temps, en admiration devant l’ingéniosité du sculpteur. L’action en référé au tribunal de Quimper ne porte donc pas, comme aimerait le faire croire le Ouest France de ce jeudi, sur l'oeuvre de l’artiste mais bien sur une question de gestion de l’espace public.
Une question de sécurité.
Dès l’été 2008 les services de la ville m’ont prévenu que le matériel que Marc entreposait sur le bord du rond point posait un problème de sécurité. Je me suis rendu sur place pour discuter avec Marc afin de trouver une solution. J’y suis retourné le 4 octobre 2008 accompagné de l’ingénieur de la voirie, toujours dans le même esprit. Peine perdue l’art se joue des lois et l’artiste est intouchable. Un constat d’huissier a donc été établi le 30 octobre et présenté au sculpteur afin qu'il libère l’espace public…
2009, 2010 la situation est restée la même. Le juge vient donc de convoquer les deux parties, (ville et Marc Morvan ) non pas pour juger de la qualité artistique des objets entreposés mais bien pour statuer sur l’occupation de l’espace. Marc Morvan prétend que cet espace lui appartient, ce que conteste la ville. Il n’y a de la part de la collectivité aucune sorte d’acharnement contre Marc Morvan mais tout simplement la ferme volonté de faire respecter les droits de chacun. Celui de s’exprimer pour l'artiste, certes, mais aussi celui de circuler en sécurité pour tout un chacun.
Une question de responsabilité.
Je trouve extrêmement dommage qu’un journaliste se laisse aller à la facilité qui consiste à traiter cette affaire comme un affrontement stérile entre un art dit populaire et un autre que l’on nommerait art institutionnel. Je suis persuadé que cette même presse n’hésiterait pas à fustiger le Maire si un accident survenait et mettait en danger la vie d’un cyclomotoriste heurtant, par exemple, le container posé sur le bord de la route. Alors on parlerait de négligence coupable.
Le juge appelé à régler un litige
Le dossier est aujourd’hui à mon grand regret, dans les mains du juge. Il ne s’agit en rien d’une poursuite pénale mais bien d’un litige. La ville se conformera sans problème au jugement. Si elle est déboutée cela voudra dire que sa responsabilité n’est pas engagée concernant la sécurité du rond point. Si le jugement est autre Marc Morvan devra évacuer le matériel incriminé qui pour l’essentiel est constitué de véhicules, d’un container et non pas de statues. Je serai pour ma part immédiatement disponible pour le recevoir et pour chercher avec lui les solutions.
L’affaire me semble tellement simple que je ne comprends pas les prises de position, ni d’un journaliste, ni celle de l’UDB. J'avoue qu'elles me paraissent pour le moins déplacées.
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