13/04/2011
Nicolas Hulot candidat à la candidature.
La candidature de Nicolas Hulot semble semer le trouble chez les écologistes et sans doute, même s’ils ne l’avouent pas directement, dans l’ensemble des états major politiques.
En fait, que représente, pour nous les écologistes, cette élection présidentielle ? L’espoir de propulser l’un des nôtres à l’Elysée ? Restons lucides, si de plus en plus de Français se retrouvent dans nos propositions, nous savons très bien que l’heure n’est pas encore arrivée. Cette élection doit donc servir à faire avancer nos idées et à rassembler un maximum de suffrages afin de pouvoir peser de manières tangible sur les orientations politiques du pays pour les années à venir.
Les militants d’Europe Ecologie les Verts se trouvent donc logiquement appelés à répondre à la question de savoir quel candidat se trouve le mieux à même de faire le plein des voix écologistes.
Dany Cohn Bendit sans doute le meilleur candidat.
Pour moi, aujourd’hui, la réponse est évidente, il s’agit de Dany Cohn Bendit. Petit problème, Dany a clairement dit, et je ne le vois pas revenir là-dessus, qu’il ne sera pas candidat à cette élection présidentielle. Eva Joly s’est, elle, déclarée candidate à la candidature. Personne ne mettra en cause la loyauté de son engagement. La question reste malgré tout posée, de son audience auprès des électeurs. Bien entendu que les sondages ne sont que des indicateurs et qui plus est, à un moment bien précis. Il n’empêche que pour l’instant, et je dis bien pour l'instant car la campagne n'est pas encore lancée, sa candidature ne soulève pas l’enthousiasme général. Je pense d’ailleurs qu’il en sera sensiblement de même quant à la candidature d’Yves Cochet et sans doute de tout autre candidat issu d’Europe Ecologie les Verts. Une élection présidentielle est toujours une épreuve délicate pour nous les écologistes. Dominique Voynet était à nos yeux une bonne candidate, son faible score a cependant marqué une pause dans la progression de nos idées.
le projet de société des écologistes est connu.
C’est, il me semble, en considérant ces aspects qu’il nous faudra regarder la candidature de Nicolas Hulot qui vient d’annoncer qu’il rechercherait l’investiture du mouvement écologiste. S’il confirme ce point, il est évident qu’il devra porter les valeurs et le projet du parti politique. Sa candidature méritera alors d’être étudiée sérieusement et je pense que nous aurions tort de la rejeter au prétexte que son parcours politique diffère de celui des militants historiques, ce qui, entre nous, est également le cas en ce qui concerne Eva Joly.
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01/04/2011
La laïcité un outil au service de valeurs
La laïcité, on en parle beaucoup ces temps-ci avec ce sulfureux débat que souhaite organiser l’UMP contre l’avis de toutes les religions présentes sur le territoire. On entend de tout, mais le qualificatif qui m’interroge le plus reste « la laïcité une valeur de la république ».
Une « valeur » a trait , me semble t-il, à la morale ou à l’éthique. C’est un élément de référence qui dirige la conduite de chacun.
Alors la laïcité une valeur, à mon avis non. Ce qui n’altère en rien l’importance du concept. La laïcité reste avant tout un principe, un outil à disposition d’une société pour régler des situations extrêmement périlleuses liées à la pratique des religions. Elle puise son bienfondé dans une valeur qui est le respect de la liberté pour chacun de croire ou de ne pas croire. Elle s’impose à partir du moment où l’on considère que chacun étant libre de sa croyance, l’Etat doit rester impartial. Parce que l’Etat a en charge l’organisation d’un pays et pour responsabilité que les différences ne conduisent pas à des affrontements, il ne peut s’immiscer dans ce qui confine à l’intime de chacun à savoir sa liberté de culte.
L’athéisme, qui correspond résolument à un choix religieux, celui justement de considérer qu’il n’y a pas de dieu, n’est en rien le synonyme de la laïcité. Mais c’est bien parce que l’Etat est laïc donc neutre et tolérant que l’individu peut être chrétien musulman ou athée.
La France est-elle une nation laïque ? Jusqu’à un certain point indiscutablement. Mais au-delà, les cathédrales appartiennent à l’Etat et les églises aux communes qui ont en charges les gros entretiens. Personnes ne s’en offusque, et pourtant ces lieux hébergent bien les pratiques d’une religion. Aucune mosquée ni aucune synagogue n’appartient à l’Etat. Peut-on dès lors considérer l’Etat comme impartial de ce point de vue ?
Les historiens prétendront, et à juste titre que c’est parce que la laïcité s’est imposée dans un temps relativement récent qu’il a fallu gérer un acquit immobilier, mais que depuis 1905 (séparation de l’Eglise et de l’Etat) aucune église n’aura bénéficié de fond public pour son édification.
Le principe de « laïcité » est donc bien en place en tant qu’outil au service de la tolérance depuis cette date. Au passage rendons a cette loi de 1905 et a Ferdinand Buisson son instigateur l'origine de la laïcité et non pas, comme beaucoup le pensent, à 1792 date de déclaration de la première République française.
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