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19/08/2011

Le sanglier n'aime pas l'hydrogène sulfuré.

cochon.jpgsanglier.jpg         Réaction  amusée de copains Verts ici à Clermont ferrand  « mais qu’est ce que vont faire les sangliers sur les plages en Bretagne…» . Appréciation plus subtile d’écolosavertis, « incroyables, dans l’espèce  cochons, qui comprend les petits roses et les sangliers poilus,  les domestiques sont en train d’exterminer les sauvages ».

 

 

        Les agriculteurs ont décidé, eux, de jouer à l'autruche. Ils ont  profité de cette pelouse permanente qu'est devenue la plage du Morieux, pour lorganiser une inoffensive partie de foot justement destinée à montrer que ces algues vertes ne représentaient strictement aucun danger pour les bipèdes que nous sommes.. C'est ce que l'on  appelle" l'humour cochon"

             Plus sérieusement, on assiste, et je dirais enfin, à un début de prise de conscience de la part des pouvoirs publics des ravages causés par cette pollution. Ravages qui dépassent largement le simple cadre de l'environnement et qui inquiètent de plus en plus les différents secteurs de l'économie.  Il aura  fallu du temps pour que la Préfecture puis La Ministre acceptent de dire, du bout de la langue, que la mort des sangliers était bien due à l’hydrogène sulfuré. Du coup la profession agricole par la voix du Président de la FDSEA s’est dite « insultée » par les propos de la Ministre. Changement de ton immédiat,  la Ministre affirme haut et fort que les plages polluées seront fermées si elles ne sont  pas nettoyées quotidiennement. Tout le monde voit bien la manipe. On ne remet pas en cause l'origine de la pollution, mais on invite les collectivités locales à faire, sur leurs fonds propres, le nettoyage des plages.

 

Pas coupables.. mais responsables

          Cette attitude de déni d’une réalité évidente ne présage rien de bon quant à la  volonté des producteurs de porcs de prendre les mesures pour enrayer cette prolifération pestilentielle. Il ne s’agit pas ici de stigmatiser les agriculteurs en les rendant seuls coupables. Nous savons tous qu’ils ont suivi un modèle qui leur a été imposé bien plus que proposé. Mais au-delà de la culpabilité, il est indispensable, afin d’éradiquer cette pollution, d’établir un constat clair et partagé sur ses origines. Que par la suite la collectivité apporte des aides afin de sortir, dans un temps donné, de cette situation qui dure depuis plus de 20 ans n’a rien de choquant. Mais je le répète, encore faut-il que le constat soit établi et partagé. Et pour ce faire, il faudra aux responsables politiques le courage de dire la vérité et aux responsables agricoles l'humilité de dire "oui on s'est trompé mais on peut s'en sortir"

 

18/08/2011

D. Le Bigot répond aux interrogations

Le stationnement en ville ? Le sujet restera d’actualité les mois prochains. Élu chargé de l’urbanisme,Daniel Le Bigot répond aux critiques. Et explique sa stratégie.

interview réalisée par Jean Pierre Le Carrou pour le journal Ouest France

 

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En juillet, nombreux sont ceux qui ont regretté le manque de places de stationnement en centre-ville. Ils ont raison ?
          Le plus dur est derrière nous. Les travaux de la Providence ont supprimé, provisoirement, 400 places. Cela crée naturellement une gêne. Fin août, le chantier sera terminé dans cette zone. Nous retrouverons environ 200 places.

           Je note aussi qu’il y a eu beaucoup de monde à Quimper en juillet. Ces visiteurs ont donc pu y venir et y rester. Parfois, il est vrai, en tournant un peu avant de trouver une place pour garer la voiture.

Le chantier de la Providence at- il démarré dans les meilleures conditions ? On se souvient de votre présence, un samedi matin de juin, pour régler la circulation.

            On aurait pu être meilleurs sur le plan de la signalisation. Quand un parking, la Providence ou ailleurs, est complet, il faut pouvoir expliquer aux visiteurs où aller. J’ai constaté que le parking de la salle omnisports, derrière la gare, à dix minutes à pied du centre, disposait toujours de places libres. Encore fallait-il le faire savoir… Nous avons la même difficulté avec le parking de la Croix des Gardiens.

 Vous n’ignorez pas que les commerçants sont en première ligne pour contester les choix municipaux en la matière.

             Des habitants aussi s’interrogent… Des commerçants, pas tous les commerçants ! Je suis bien conscient que changer les habitudes des uns et des autres, c’est ce qu’il y a de plus difficile à faire. Il n’est pas question d’obliger l’ensemble de la population à se déplacer en bus, à vélo ou à pied ! Mais nous souhaitons que la proportion des usagers des transports en commun augmente. C’était dans notre programme des municipales. Nous respectons nos promesses.

Vous réaliserez donc vos projets sans les modifier ?

              Qu’il y ait des interrogations, des questions, c’est légitime. Il nous faut donc davantage expliquer. Même au sein de l’équipe municipale, certains peuvent parfois s’interroger. Je pense que cela sera pris en compte au niveau du calendrier. Rien ne sert de brusquer, il faut savoir donner du temps au temps.je n’aborderai pas ici le schéma transports, qui est une compétence communautaire. Mais, prenons l’exemple du stationnement. Les habitants du centre-ville, les visiteurs et les salariés n’ont pas les mêmes besoins. Sur la Providence, par exemple, on proposera sans doute un certain nombre de places libres, complétées par une zone bleue ou un stationnement payant. Et progressivement, nous pourrons faire évoluer la proportion. Acceptons cette progressivité.

 Faudra-t-il un parking supplémentaire à Quimper ? Bernard Poignant et certains élus socialistes laissent planer le doute.

Sur le fond, Bernard Poignant et moi-même sommes d’accord. Nous sommes convaincus de la nécessité de faire évoluer la ville, en rendant Quimper encore plus accueillante. Cette ambiance spécifique, nous devons la préserver. Nous avons déjà bien commencé. La place Terre-au- Duc est un exemple évident. Il est vrai qu’on va perdre des places de stationnement. Mais en parallèle, nous proposons un autre système avec les bus. Mettons d’abord en place notre projet. S’il faut ajuster, on ajustera.


 

02/08/2011

Que c’est pitoyable !

           algues.jpg Oui,  je dis bien pitoyable, ces ronds de langues que nous font, secrétaire général de la préfecture et élus au garde à vous du lobby « touristico - agro - industriel ». Une quarantaine de sangliers sont retrouvés morts, le groin enfoui dans la fange  des algues vertes en putréfaction, les poumons remplis d’hydrogène sulfuré (H2S dit "œuf pourri") et les autorités tergiversent. D’ici à ce qu’ils se mettent à pointer les concombres d’Espagne ou les pousses de soja bio y’a pas des kilomètres. Franchement de qui se moque-t-on ?

             Jean Yves Le Drian Président de la région fait semblant de s’interroger. Lui qui, il y a moins d’un an attaquait les écologistes, les jugeant irresponsables de présenter cette plage de la baie de st Brieuc polluée par les algues vertes devrait pourtant enfin  se rendre à l’évidence.

           Un aveuglement coupable.

           Alors pourquoi  ce bandeau  sur les yeux des responsables politiques et économiques ?  Tout simplement parce qu'entre le lobby porcin et le lobby touristique, ils n’arrivent pas à se décider qui se mettre à dos. S’ils disent la vérité, ils risquent de compromettre la saison touristique en Bretagne et seront obligés de prendre des mesures à l’encontre de la production porcine. Ils choisissent donc la fuite en avant et après la mort d’un cheval  l’an passé et celle des sangliers cette année, ils attendent,  sans doute le décès d’un  baigneur ou d’un pêcheur a pieds, pour se décider.

         Ces algues vertes, dont on connait parfaitement l’origine, à savoir les excès d’azote, sont un véritable poison pour notre région. Si leur concentration marque plus directement les esprits en   baie de st Brieuc, elles sont présentes partout sur notre littoral. Les communes tentent, à  grand frais  de les ramasser mais il en arrive de plus en plus. La tâche s’apparente  aujourd’hui  à la condamnation de Sisyphe qui pour avoir trahi Zeus dut pousser un rocher qui sans fin redescendait de la montagne.

        Réduire la production à la source.

        Il n’existe pas de remède immédiat  à cette pollution   mais tous les responsables savent qu’il faut commencer par réduire le flux d’azote qui se déverse dans nos rivières puis à la mer. Et pour ce faire il n’y a pas 36 solutions, il faut réduire, en particulier, la production porcine, principale responsable des taux de nitrates élevés dans les cours d’eau.  Mais s’attaquer à cette production c’est se mettre à dos une partie du monde agricole et force est de constater que ni l’administration ni nos élus ne semblent prêts  à ce bras de fer. Les algues vertes ont donc encore de beaux jours  et nous Bretons semblons condamnés à faire le pari  macabre  de qui sera la prochaine victime.

23:59 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)