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26/07/2011

Tunisie : quelque chose a changé

Lucas-Mebrouk-Dolega.jpgLes événements du mois de janvier constituent-ils une révolution pour les Tunisiens ?
Si l'on se réfère aux différentes révolutions qui ont marqué le monde, il serait sans doute abusif de le prétendre.
Ce 14 janvier 2011, il s'est pourtant passé quelque chose de très important pour le Peuple tunisien. Ils ont "dégagé" Ben Ali et sa famille. A cet égard les Tunisiens ne sont pas tendres avec le gouvernement français et tout particulièrement avec le président Sarkozy qui, à leurs yeux, n'a rien compris a ce qui se passait dans leur pays.

Le pays tourne la page de Ben Ali
27 années de pouvoir absolu avaient créé un climat très malsain fait de peur, de délation, de corruption. Un cafetier me disait hier "terminées les menottes sur la langue". Et c'est vraiment la nouveauté par rapport a ce que j'ai connu il y a une dizaine d'années : aujourd'hui les gens parlent.
Il n'y a pas eu de règlement de compte dans la population. Les "collabos" ceux qui jouaient les profiteurs, les mouchards,  étaient pourtant repérés et le journal "L'audace" en a fourni une liste. Quand j'aborde ce sujet, j'ai toujours droit au même haussement d'épaule. Les élites, restent toujours bien présentes et c'est celui qui fut ministre des armées pendant plus de 10 ans qui dirige aujourd'hui le pays.
Les Tunisiens semblent « en attente ». Ils savent que très bientôt va se jouer l'avenir de leur pays. Le 23 octobre, ils éliront ceux qui les représenteront pour mettre au point une nouvelle constitution.

Un difficile apprentissage de la démocratie.

Le paradoxe frappant est que les Tunisiens  sont très peu nombreux à s'être inscrits sur les listes électorales. Un peu comme s'ils étaient tétanisés et qu'ils ne se rendaient pas encore compte que les choses avaient changé et que c'était maintenant à eux de décider. Ou alors, et ce serait le pire, sont-ils déjà déçus du débat politique et de la multiplication des partis sans projet, prétendant jouer un rôle lors de ces élections.

Quel avenir pour la Tunisie ?
Le plus important n'est donc pas le qualificatif que l'histoire donnera à ces événements mais bien ce qui va en résulter. La Tunisie est un pays qui se modernise. Son système éducatif est performant. Et le processus démocratique me paraît maintenant bien avancé. Il y a tout à parier que la constitution qui va aboutir après le 23 octobre ressemblera aux constitutions européennes. A moins que les fondamentalistes ne parviennent à y insuffler un fort courant nationaliste. Ce qui n'est à ce jour pas à exclure.
Que feront les organisations politiques de cette constitution ? Un espace ultra libéral soumis aux intérêts des groupes internationaux ou une nation respectueuse de ses citoyens et de son environnement ? Les Tunisiens ont une « chance » : ils n'ont ni gaz, ni pétrole en abondance. Ce qui les préserve des appétits capitalistes effrénés...l'avenir leur appartient donc entièrement.

16:17 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

17/07/2011

En n'écoutant pas le clairon qui sonne....

       brassens.jpg Que la proposition faite par Eva Joly,  de remplacer le défilé militaire du 14 juillet par un défilé citoyen,  choque une partie du pays n'a rien d'étonnant. Pas étonnant non plus que ce soit  des élus, pour qui  la grandeur de   France doit être incarnée    par la démonstration de force,   qui soient montés aux créneaux . Eva fait une singulière et audacieuse  proposition qui bouleverse les idées reçues et interpelle le " politiquement correct". Pour ce jour de commémoration de la république,  elle invite à tourner  le dos  au passé.   Aux morts des  champs de bataille, elle choisit , celles et ceux  qui construisent le pays et lui préparent  son avenir. Elle précise également que les dates du  11 novembre ou le 8 mai  seraient bien plus appropriées pour saluer ceux qui ont laissé leur vie pour le pays.

        Elle savait en faisant cette proposition que le débat allait s’installer.  C’est d'ailleurs  au crédit d’une démocratie de permettre l’expression des différents points de vue. Mais ce qu’elle ne savait pas c’est qu'un deuxième débat allait masquer celui souhaité par  sa proposition. Et c’est le premier Ministre lui-même qui s’y met en abandonnant le sujet pour attaquer celle qui porte le sujet. En substance le voilà qui reproche à Eva sa double nationalité. Ce faisant il introduit une vicieue distinction entre les français de souche et les français nationalisés.  Un autre député de droite va même plus loin prétendant que venue de Norvège Eva serait tout à fait légitime à parler poissons ou mer mais serait disqualifiée à évoquer nos institutions. Il y a là un double mépris. Tout d’abord à l’égard d’Eva  qui dans le cadre de sa fonction de juge  a montré sa parfaite connaissance  de la France et de son histoire  et qui n’a jamais tremblé quand il s’est agi de poursuivre ceux qui s’étaient moqués des lois de  notre, de son pays. Le deuxième mépris est à l’égard  de la démocratie et tout particulièrement à l’égard des écologistes qui ont reconnu et choisi Eva Joly pour les représenter lors de la prochaine élection présidentielle et pas seulement pour parler poissons...    

    Je crains, en voyant les réactions immédiates et haineuses suscitées par cette proposition,   que la  campagne pour l’élection présidentielle  ne se vautre dans la fange nauséabonde du national poujadisme. Alors oui, présente ou pas au second tour, la candidate du front national aura gagné son pari.

07/07/2011

Une envie de Quimper.

terre au duc.jpg

L’an passé, sous un superbe soleil et en compagnie des musiciens quimpérois de « Red Cardel », nous inaugurions le tout nouveau parvis des halles, cette année c’est la place Terre au duc joliment aménagée et enfin libérée des voitures qui s’offre au quimpérois. L’an prochain, ils pourront se promener, pique niquer,  le long du Steir sur un espace paysager  « La Providence » naguère occupé par des établissements industriels et qui va ainsi retrouver sa vocation originelle de lit majeur pour la rivière.

 

Au delà de ces esplanades majeures, c’est le cœur de la ville qui se transforme. La rue René Madec, la rue du Chapeau rouge sont maintenant  des voies réservées aux piétons qui se les sont accaparées instantanément.

 

Bien entendu, que ces transformations, le temps des travaux, provoquent des crispations. Il est normal que les interrogations voire des inquiétudes apparaissent du coté des commerçants, des riverains. Sans doute d’ailleurs que nous n’avons pas été parfaits en ce qui concerne l’information et en particulier sur le guidage  des gens vers les places de stationnement disponibles. Mais de grâce,  arrêtons par des propos faussement de décourager les cornouaillais et les touristes  à venir au centre ville. Plutôt que de se lamenter sur tel équipement qui ne serait pour certain que du « gâchis »,  plutôt que de claironner qu’il n’y a pas de stationnement dans la ville, osons l’avenir. Soyons enthousiastes, ambitieux pour la beauté et la convivialité, donnons aux visiteurs  de bonnes raisons de choisir le centre ville. En un mot faisons de Quimper, parce qu’elle le vaut bien,  une ville accueillante…