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05/01/2014

Quand la mer monte..

lechiaga.jpgBien sûr que le vent a soufflé fort sur notre région depuis une semaine, que la marée étalait ses gros coefficients et qu’il a beaucoup plu mais objectivement, rien de très extraordinaire. Des vents de 110km/h on en déjà vu, les marées de 108 sont courantes en cette saison. De  gros dégâts ont pourtant été constatés sur notre littoral ces derniers jours. Les dunes de Mousterlin ont été débordées, celle de Léchiagat en partie submergées.  Nombre de routes et d’ouvrages côtiers ont été  emportés ou en partie détruits. C’est le cas encore à Mousterlin mais aussi à Concarneau et un peu partout en pays Bigouden. Paradoxalement il y aurait eu moins de casse en mer et sur les bateaux.  

Alors comment expliquer l’importance de ces dégâts à terre ?

 Il est toujours très difficile de donner une réponse claire à ce genre de question. Il est vraisemblable que différents paramètres interviennent et que l’on ne peut en isoler un seul. Mais en observant la hauteur  de l’eau qui arrive en  ville de Quimper du fait de la marée, je pense  que l’on peut déjà  évoquer une hausse globale du niveau de la mer. Il y aura  bien entendu, ceux qui nient toute incidence de l’effet de serre sur la montée des températures mais ils sont de moins en moins nombreux et de moins en moins crédibles.

Nous sommes le 6 janvier et le temps reste anormalement doux du point de vue des températures. Les scientifiques sont formels l’effet de serre provient essentiellement de nos émissions de CO2 et donc de nos consommations excessives d’énergies fossiles. Malheureusement les dispositifs pour une véritable transition énergétique tardent à se mettre en place. Et les effets néfastes pour les cinquante prochaines années sont déjà établis. De la modification de nos comportements dépend non plus la vie de nos enfants mais celle des enfants de nos petits enfants. Il aura fallu moins d’un demi-siècle  pour détruire en partie  l’équilibre terrestre. Il en faudra plusieurs pour le rétablir. D’ici là, il y a fort à penser que la vie sur le ruban côtier va fortement évoluer. Les collectivités ne pourront pas continuer à déplacer le sable que la marée reprend en un rien de temps. Elles ne pourront pas continuer à  édifier des digues ou des enrochements pour une protection illusoire de certaines zones construites. La question des responsabilités entre, d’un coté les  collectivités et de l’autre les propriétaires privés va d’ailleurs rapidement se poser et elle  fera, on n’en doute pas le miel des procéduriers et des avocats.