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08/06/2017

La fiscalité: Une réforme à affiner.

hausse-de-la-csg-gagnant-ou-perdant_3467697.jpgQue les retraités participent, comme les salariés, à la solidarité nationale par l’impôt, rien de plus normal. Que cette participation se fasse par une augmentation de la CSG, pourquoi pas ! Mais comme le dit le Premier Ministre, cette réforme de la fiscalité est un tout. Elle doit donc être évaluée dans son ensemble.  Le tableau paru dans le télégramme de mardi me semble assez éloquent même s’il lui manque une  donnée à savoir, la baisse de la taxe d’habitation.

Ainsi donc un salarié au SMIC verrait les charges de sa feuille de paie, baisser de 47 euros, tandis que l’augmentation de sa CSG serait de 25 Euros. A l’année, le gain net en pouvoir d’achat  serait donc de 263 euros. Pour un salarié à 2500 euros brut mensuel,  le gain serait de 444 euros et pour un cadre à 5000 euros brut le gain annuel serait de 880 euros. Premier constat, l’amélioration du pouvoir d’achat se fait de manière la plus sensible vers les hauts revenus : version Macron de « il pleut toujours plus ou c’est mouillé ».

La pilule est par contre plus  amère pour les retraités.   En dessous de 1200 euros de pension,  ils ne paieront pas de CSG mais au-dessus de ce seuil, ils contribueront normalement soit 34 euros pour une retraite de 2000 euros. Et pour eux pas de compensation par une baisse des charges sociales puisqu’ils n’en paient pas. Résultat une perte de 408 euros annuelle. Encore une fois, pourquoi pas mais à condition que l’effort soit équitablement réparti. Ce que les Français risquent  de retenir de cette réforme c’est bien que le cadre à 5000 euros/mois va retrouver 880 euros de gain en pouvoir d’achat et que le retraité à 2000 euros/mois va perdre 408 euros. Cette iniquité risque de coincer très fort.  

Deuxième volet de la réforme, la suppression de la taxe d’habitation pour près de 80% des foyers. Bien entendu tout le monde, ou presque sera pour. Peut être faut il y aller voir de plus près toutefois.

Côté positif, la taxe d’habitation serait donc ainsi indexée sur les revenus fiscaux du foyer. Les foyers qui déclarent  plus de 1600 euros de revenu mensuel  (3200 à deux) continueront eux à payer cette taxe locale. Ici encore  pourquoi pas ! Sauf que la taxe d’habitation constitue une ressource importante des communes qui ne peuvent pas boucler leur budget sans elle. Alors Le Président a dit « la perte des communes sera compensée euro pour euros ».  Là encore gare à l’entourloupe et pour deux raisons. Si l’Etat compense, il faudra bien qu’il trouve une recette pour financer les communes. Par ailleurs les mécanismes de compensation se ressemblent tous à savoir : la première année l’équilibre est conserver mais par la suite le montant étant figé à l’inflation, les communes n’ont plus aucune marge de manœuvre pour ajuster leurs recettes aux programmes d’investissement qu’elles souhaitent mettre en œuvre.

Il semble cependant que tout ne soit pas encore écrit en matière de loi de finance. Il nous reste donc à espérer  que la majorité qui sortira des urnes après les législatives aura la sagesse de rendre cette réforme plus équitable entre les salariés et les retraités et plus favorable aux collectivités locales qui ont pour mission d’être au plus près des populations.  

02/06/2017

A Quimper le stationnement n'est pas un problème!

carton-rouge-630x0.jpgIl n’y aurait donc pas de problèmes spécifiques de stationnement au centre-ville de Quimper. Apres avoir entendu pendant 6 ans,  l’association des commerçants « les vitrines » dénoncer le verrouillage du cœur de ville et  réclamer à cor et à cri la création de nouveaux parkings,  c’est le tout nouveau « manager du commerce en ville » qui le dit. Il y a deux mois lors du  conseil municipal on avait déjà perçu une petite musique inhabituelle. La présidente « des vitrines » aurait même argumenté qu’il y avait de la place  et que le stationnement payant permettait une meilleure rotation des véhicules dans le centre de la cité.   Il ne s’agit pas ici de remettre en cause cette soudaine lucidité mais de pointer, une fois de plus, la mauvaise foi de ceux qui réunis en octobre 2012 place St Corentin sortaient le carton rouge  pour rejeter le plan transport présenté par la municipalité et demandaient  de nouveaux parkings.

Nous sommes en 2017, la moitié du mandat de l’actuelle municipalité s’est écoulé. Que s’est-il passé de nouveau pour renforcer l’attractivité du centre-ville ? Deux mesures dont il est difficile de constater l’efficacité, les bus gratuits le samedi et le stationnement gratuit après 17h mais à part cela rien. Notre équipe municipale n’était pas absente de reproches mais après avoir rendu aux piétons la place st Corentin, c’est le parvis des halles,  la place terre au duc, la rue R Madec, la rue du chapeau rouge  puis le parc de la Providence qui se sont matérialisés. Du point de vue commerce c’est la galerie du chapeau rouge qui est sortie de terre avec un projet d’extension vers la rue de la Providence et pour animer le cœur de ville le centre de congrès du chapeau rouge en complément du parc d’expo de Penvillerch .

Une étude récente de PROCOS le dit bien : les centres villes souffrent de la multiplication des galeries marchandes en périphérie et de l’apparition du commerce par internet. Elle dit aussi que celles qui s’en sortent sont celles qui ont réussi à transformer l’image de la ville en en particulier en rendant les centres attractifs aux piétons et en créant des animations ramenant du public vers le cœur de la cité. Cette étude cite  Strasbourg, Colmar, Saint-Lô ou encore Saint-Malo dans les villes qui réussissent. Quimper est une belle ville qui longtemps a fait pâlir d’envie nos  amis Brestois. Aujourd’hui c’est Brest qui s’affirme en particulier  par le plateau des Capucins et son téléphérique.

La partie n’est pas perdue pour autant à la  condition d’affirmer quelques orientations. Elargir le plateau piétonnier en raccrochant le théâtre de Cornouaille et la médiathèque au cœur de la ville, cela passe par une reconfiguration de la rue de Douarnenez. Réaménager les berges de l’Odet le long du Bd De Kerguelen  en y installant une promenade piétonne  accessibles aux cyclistes, aux handicapés. Cela passe par la suppression du stationnement en bordure de voirie quitte à renforcer le stationnement en parc du coté de Théodore le Hars.     Les propriétaires ont aussi leur rôle à jouer dans cette dynamique en rendant possible par des loyers supportables  l’installation des commerces à forte attirance touristique.

Les centres villes n’ont pas vocation à rivaliser  avec les grandes surfaces périphériques, elles sont là et ont créé un nouveau mode de consommation. Ils doivent par contre trouver une nouvelle place, différente dans la proposition,  essentiellement basée sur l’originalité  et sur l’achat plaisir. C’est une question de survie pour l’attractivité de la ville et Quimper est largement bien armée pour y répondre.