Daniel Le Bigot

Nous enregistrons ces jours ci deux décisions importantes concernant l’avenir de notre espace maritime. La première, une mauvaise, les entreprises « les sabliers de l’Odet » et « la compagnie armoricaine de navigation » viennent de relancer une demande d’exploitation du maërl des Glénan. Bien que tout le monde s’accorde pour dire que le gisement est en voie de disparition, alors qu’il est essentiel pour l’équilibre et la biodiversité de nos cotes, la demande porte sur une augmentation des volumes d’extraction de 50 000 m3 à 68 000 m3. Fermement opposé à cette demande en complète contradiction avec toutes les prises de position en faveur du développement durable, je m'étais déjà exprimé en ce sens lors de l'enquête publique.
L’autre décision nous parait plus sympathique. Le Préfet vient de retirer le récépissé de déclaration pour des travaux de dragage à Port Laforet. En effet ces travaux auraient occasionné le clappage en mer de milliers de m3 de vase en partie polluée. La bataille n’est pas définitivement gagnée mais les choses deviennent plus compliquées pour les promoteurs de l’agrandissement et de l’approfondissement du port qui se voient maintenant contraints de passer par une procédure d’autorisation avec enquête publique.
Le droit à l’environnement est certes encore loin d’être acquis mais force est de constater que les choses bougent doucement.Il reste à espérer que le Préfet saura aller dans le même sens quand il s’agira de signer ou pas l’autorisation d’exploiter le maërl des Glénan.