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05/01/2007

valoriser le collectif!

La question du logement et du droit au logement occupe fort justement l’actualité politique de ce début d’année. La situation des sans abris est un détonateur et permet une prise de conscience. Même urgent, le problème, ne se résumera cependant pas à loger ceux qui aujourd’hui n’ont aucun toit, sans ironie, ce serait presque trop simple. De la même façon il ne suffira pas de rendre le « droit au logement » opposable pour venir a bout d’une ségrégation sociale qui va en s’amplifiant.
Sans une intervention énergique des collectivités, nous allons assister à un partage du territoire en fonction des revenus. Dans les villes, sur la façade maritime, ceux qui ont des moyens financiers importants et à l’extérieur souvent loin des lieux de travail tous les autres. La loi du marché est ainsi, une maison de qualité moyenne, hier encore accessible à un couple aux salaires moyens se négocie à 200 000 voire 300 000 euros dans les communes littorales ou au centre de Quimper.
L’instabilité professionnelle qui devient la règle doublée d’une instabilité affective souvent issue de ce manque de visibilité mais aussi d’une évolution plus globale de la société permet de moins en moins aux classes moyennes de se projeter. Comment dans ces conditions prendre le risque d’un crédit de plus de 30 années. Dans certaines régions les remboursements s’étalent même sur deux générations. L’accession à la propriété qui était le projet possible des générations d’après guerre va de plus en plus devenir un rêve inaccessible et générateur de frustrations.
Au-delà des lois existantes ou à venir sur les droits au logement ou sur la solidarité urbaine c’est donc à une réflexion de fond sur la fonction, la forme de l’habitat sur la propriété et sur l’occupation de l’espace que notre société doit engager.
La responsabilité incombe évidemment aux collectivités de mettre en œuvre des politiques foncières publiques permettant de répondre aux exigences de demain. Celles-ci seront certes sociales mais aussi environnementales et la question des déplacements sera forcément au centre des préoccupations. A Quimper comme ailleurs, nous ne pourrons plus supporter longtemps une augmentation de 3% par an du trafic automobile. De la même manière nous ne pourrons plus supporter longtemps la progression constante de nos consommations d’énergies dans l’habitat. C’est donc à un sursaut du sentiment de responsabilité et d’appartenance à un collectif et non une dévotion à l’individualisme que nous devons et que les candidats à des responsabilités doivent s’ attacher à promouvoir.

12:02 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (7)

Commentaires

bonne année !

Écrit par : miriam | 05/01/2007

malheureusement j'ai peur que l'individualisme soit bien présent, peut-être faut-il mieux obliger à gérer l'espace et non faire comme la municipalité actuelle qui laisse batir à tous les coins de rues sans vraiment prévoir les déplacements urbains,ah si par un coup par ci un coup par là histoire de dire qu'ils ont agi mais en fait c'est au suivant de gérer tel problème comme la circulation. le bordel !

Écrit par : pier | 05/01/2007

"un sursaut du sentiment de responsabilité et d’appartenance à un collectif et non une dévotion à l’individualisme"
Pas clair ! Dois-je en conclure qu'il n'est pas envisageable que tout le monde puisse, s'il le désire, vivre dans une maison même petite.
Il est évident que le standing des constructions actuelles de Quimper et d'ailleurs ne s'adresse plus au plus grand nombre et qu'avec la montée des prix de l'immobilier le capitalisme va auto-réguler ces problèmes : les pauvres en appart et à pied, les riches en maison de maitre et en bagnole avec chauffeur...
Le capitalisme est écolo :-(

Écrit par : René | 07/01/2007

René, tu poses une vraie question pour un vrai débat.
Je crois sinèrement que tout le monde n'aura pas sa maison individuelle avec son chauffage et sa voiture individuelle...
Il faudrait dans le pays 30 Millions de maisons soit 2 M d'hect rien que pour les maisons et voies d'acces.
Imagine pour loger les 10M de parisiens il faudrait un territoire de 500 km sur 500km et je ne compte pas l'activité économique... ni les voies de communication.
je ne te parle pas de la Chine
alors effectivement ou on laisse faire le marché et c'est la catastrophe ou la collectivité s'y met.
La question est bien: comment?

Écrit par : daniel | 11/01/2007

Je me trompe peut-être
mais un carré de 500 km de côté soit 500 000 m
c'est une surface de 250 000 000 000 m2
qui permet d'avoir 1 milliard de parcelles de 250m2
Peut-on me dire si je me trompe ??

Écrit par : René | 12/01/2007

effectivement René qui reste tres vigilant me ramène aux réalités du calcul. 5 millions de lots (un logement abrite 2 habitants en moyenne donc pour 10 millions d'habts) de 500m2 font bien 2500 millions de m2 soit 2500 Km2 soit un carré de 50 km par 50km.
Et on n'a pas encore la voirie, les surfaces industrielles
les services publics et les commerces. Allez je vous le fais pour 100km par 100km
suivant ce principe pour loger les 60 millions de Français il nous faut un carré de 600 km par 600km.

Écrit par : daniel | 13/01/2007

Ah ! Merci, j'avais peur d'avoir perdu toutes les connaissances acquises avec difficulté au fond des classes près du radiateur....
Restons dans les chiffres et parlons densité de population. Si la France a une surface d'environ 550 000 km2 pour 60 millions d'habitants, la densité de 110 habitants au km2 n'est pas indicative de la place disponible par habitant pour entre autres construire sa petite maison... La densité la plus significative se calcule dans ce cas par rapport à la surface agricole, et plus particulièrement par rapport à la superficie des terres labourables.
C'est ainsi qu'en 1990, cette densité correspond à une surface en hectare par habitant ou en mètre carré par habitant pour
France : 0,34 ha/h ou 3 400 m2/h
Hollande : 0,06 ha/h ou 600 m2/h
Chine : 0,08 ha/h ou 800 m2/h
Japon : 0,04 ha/h ou 400 m2/h
USA : 0,75 ha/h ou 7 500 m2/h

Sachant que tout le monde ne veut pas vivre dans une maison et encore moins à la campagne. Sachant que tout le monde n'a pas besoin de 500m2 pour construire une maison, moi par exemple, et qu'il y a quand même plus d'un habitant en moyenne par maison. J'en conclus qu'il n'est pas idiot de penser qu'il est possible de satisfaire la demande d'une petite maison (70m2 sur 100m2 de terrain) non pour tout le monde mais pour ceux qui en veulent. cqfd
source :
http://museum.agropolis.fr/pages/expos/agriculteurs/dico/dictionnaire20.htm
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/france_829/decouvrir-france_4177/france-bref_2271/economie_4457.html

Écrit par : René | 13/01/2007

Les commentaires sont fermés.