Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/09/2007

Elysée Breizh

Pour être franc ce défilé sur les champs m'a un peu gavé! J'aime bien les bagadou. 84aa4127a1f83bf018e334f2b062f1a7.jpgJe trouve que ce sont de véritables écoles de musique et des pépinières de talents mais le défilé sur cette avenue qui est le symbole de la France éternelle... je trouve ça bof.
Je n'irai pas jusqu'à évoquer les "panzerdivisions" de Françoise Morvan 24sept_BZH.doc dans libération tant je trouve ce papier excessif et profondément teinté d'anti-régionalisme mais je trouve cet étalage de costumes, de drapeaux sur les champs Elysées, décalé par rapport à ce que vit la Bretagne.
J'ai bien compris que l'essentiel de l'opération n'était pas de montrer un pays tel qu'il était mais d'afficher des valeurs traditionnelles dans le but de vendre une image. Et oui dans un monde complexe et en perpétuel mouvement, la tradition, parce qu'elle semble immuable plait.
Je suis quant a moi plus en phase avec un fest noz à Penvillerc'h mélangeant jeunes et anciens sur une musique électrique de "carré manchot" d0c9086a75268b9f511f96c774f72092.jpg
alternant avec le kan a dis kan des frères Quérré. C'est aussi puisé dans la tradition mais c'est réel et les gens ne sont pas des comédiens en costume mais des acteurs bien vivants d'une région qui garde ses valeurs de convivialité.
C'est d'ailleurs paradoxal que le succès soit aux champs Elysées lors d'un défilé et le bide au Zénith pour une soirée festive. Visiblement ce que recherche Paris c'est ce qui lui manque, une émotion créée par un rappel aux terroirs. La capitale semble moins sensible à la diversité culturelle.
A la question fallait il dépenser 2 millions d'euros pour une publicité pour la Bretagne? Je suis tenté de répondre pourquoi pas mais peut être pas celle là! Les deux piliers de notre base économique à savoir l'agriculture, l'agroalimentaire et la pêche vont mal. L'économie résidentielle par les services qu'elle nécessite et par l'argent dont elle dispose est à même de participer au maintien d'une activité en Bretagne. Il y a donc là un véritable défi pour notre région. Comment organiser l'accueil de ces résidents occasionnels (appelés aussi touristes) sans dénaturer nos sites et paysages. C'est une condition essentielle et j'attends des élus une mobilisation importante pour résister à la pression immobilière et pour fixer les règles en matière d'aménagement. Nous avons dans le sud de multiples exemples de ce qu'il ne faut pas faire. Espérons que la raison l'emportera.

23:20 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

tiens justement que penses tu de certains mots de Mélenchon ?
cf : http://metallah.webdynamit.net/blog/humeur/melenchon-et-les-bretons/

Écrit par : metallah | 26/09/2007

Françoise Morvan est militante à la Libre-Pensée, dont je partage beaucoup de positions, sauf tout ce qui concerne le jacobinisme...
Une anecdote? Il y a (très!) longtemps, je faisais partie d'un cercle celtique. Un jour de 1972, je me suis vu remettre une pièce d'un franc, en remerciement d'avoir "pris la pose" pendant les fêtes de Cornouaille. Une copine m'a piqué au vif, s'écriant "Que fais-tu ainsi déguisé, à faire la p...?" J'ai immédiatement réagi, en lisant "Bretagne=Colonie", et j'ai adhéré à l'UDB...
Mais lorsque je fréquente les personnes qui font actuellement partie de ces bagadou et/ou cercles, je ne suis pas certain, hélas, que les choses et les mentalités aient beaucoup évolué...

Écrit par : Loïc Roussain | 26/09/2007

Quand Françoise Morvan parle de Panzerdivisions elle ne fait que reprendre le terme même de l'organisateur dans Ouest France. Le mot n'est pas de Françoise Morvan. Un bel exmple de lecture en contre sens , monsieur Le Bigot

Écrit par : Tanisse | 08/10/2007

Les commentaires sont fermés.