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28/10/2007

A moitié plein, à moitié vide.

Pour les Verts le grand bénéfice de ce Grenelle consacré à l’environnement est bien l’accélération de la prise de conscience qu’il suscite.

f9071fd0dfe42a3d33a35202a2f7413e.jpg En effet cela 20 ans que les écologistes disent que nous allons dans le mur tant en ce qui concerne nos émissions de gaz à effet de serre que dans l’utilisation des pesticides. Aujourd’hui c’est un Président de la République, issu de l’UMP et qui nous a combattu systématiquement durant ces dernières années qui le dit. Nous prenons acte.
Concernant les mesures annoncées, force est de reconnaître que si elles pointent correctement les situations, elles n’engagent pas beaucoup les décideurs. Le moratoire sur le maïs OGM est un premier pas positif, nous attendons cependant de voir comment sera constitué le comité qui jugera de manière définitive. Concernant le nucléaire, il faudra sans doute attendre un nouveau Tchernobyl pour prendre les décisions, pour l’instant nous n’avons rien entendu ni sur le traitement des déchets radioactifs ni sur le démantèlement des centrales en fin de vie.
Les annonces les plus positives concernent incontestablement les économies d’énergies dans l’habitat. Elles vont dans le sens que nous préconisons et auront de toutes façons un effet positif sur nos émissions de CO2 et sur nos consommations d’énergie. Mais ici également il faudra aller au-delà des intentions et c’est véritablement un plan Marshall pour l’habitat qu’il faut activer. Il sera créateur d’emplois, près de 500 000 selon le Ministre. Là encore au delà de notre satisfaction, nous ne pouvons que pointer le retard pris par la France par rapport à l’Allemagne ou ce secteur occupe déjà 1, 5 millions de salariés contre moins de 500 000 en France.
Le point faible de ce Grenelle reste incontestablement le manque de courage politique en ce qui concerne les déplacements.
Grand consommateur d’énergie le domaine de l’automobile est aussi celui de la grande industrie et la croissance du PIB en dépend fortement. Nous comprenons la difficulté à prendre les décisions qui s’imposent, mais nous le réaffirmons, elles sont indispensables et tout retard les rendra encore plus insupportables. La baisse de 10% de la vitesse aurait été un signe fort. Il attendra encore quelques années.

15:05 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Le "aussi peu que possible, autant que nécessaire" d'Ambroise Guellec concernant les pesticides laisse voir dans quel mesure le gouvernement compte changer le cap. (ouvrage recommandé : Pesticides, révélations sur un scandale français de Nicolino et Veillerette, 2007, aux éditions Fayard)

Écrit par : Loig | 29/10/2007

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