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30/09/2013

les enfants d'abord....

              Nous le savions que la mise en place de la réforme des rythmes scolaires poserait  quelques problèmes. C’est à près de 3000 gamins, à autant de parents et à plus d’une  centaine d’enseignants que l'on demande de  changer les habitudes…cela ne se fait pas d’un coup de sifflet.

             Il faut cependant rappeler le sens même de cette réforme. Réduire le temps de classe  quotidien  des enfants  en le répartissant sur 4 jours et demi au lieu des 4 jours mis en place par Sarkozy en 2008. Les psychologues, pédagogues insistaient pour dire que cette semaine des 4 jours était trop dense par rapport aux acquis à acquérir. Les collectivités locales assuraient déjà  pour les familles qui n’avaient d’autres solutions, l’accueil le mercredi dans les centres de loisirs et le soir dans les garderies. La réforme de Vincent Peillon part bien de ce constat des psychologues. Alors fallait-il garder le mercredi entièrement  sans école pour les enfants et proposer la classe le samedi ? C’était  une solution que dans leur grande majorité les familles ont rejetée. La plupart des villes ont donc opté dès cette année pour l’école le mercredi matin et une fin des cours quotidienne à 15h30. Les collectivités proposent ensuite des TAP (temps d’activités périscolaires ).  Ces TAP étant assurés par des personnels municipaux ou par des intervenants rémunérés par la mairie.  Sur la ville de Quimper, dans la plus grande partie des écoles cela se passe normalement. Il reste à corriger là ou les enfants, les parents, les personnels rencontrent des difficultés.  Laissons un peu de temps aux choses pour qu’elles se mettent en place. Peut être faudra t-il modifier certaines propositions,  mettre en place des activités sur des cycles plus longs, quitte à les proposer deux fois par semaine. 

                La question de la formation des personnels est bien entendu au centre des préoccupations de tous. Il ne s’agit pas de proposer une garderie mais bien une activité pédagogique qui peut prendre différentes formes en complément de la classe. Il faut donc recruter, former du personnel à cet accueil. Les associations locales qui maitrisent bien certains domaines doivent d’ailleurs être sollicitées. Il peut s’agir d’une ouverture à l’environnement, à l’architecture, à la culture bretonne…. Le champ est vaste et pour une fois, l’éducation nationale reconnait que ces ouvertures peuvent être assurées ailleurs que dans la classe.  

                Une fois calés ces dysfonctionnement de départ il restera malgré tout de vraies questions.

    -Ces TAP ne vont ils pas couper une relation directe qui existait entre les enseignants et les parents à la sortie de la classe ? C’était sans doute déjà le cas pour les enfants qui restaient en garderie mais elle sera certainement  accentuée et il va donc falloir prévoir une nouvelle formule.

    -Les enfants sauront ils trouver les repères nécessaires entre les différents intervenants ? Là également l’institution devra se montrer attentive…

                  Il me semble tout à fait essentiel que chacun comprenne que cette réforme peut, éventuellement  ne pas répondre à la demande des adultes, qu’ils devront s’y habituer mais que ce qui importe c’est bien l’intérêt de l’enfant. Il faudra se donner certes un peu de temps mais ne pas trop tarder à tirer un bilan du point de vue de ceux pour qui cette réforme se met en place… les enfants.  

 

19/09/2013

Un projet écologiste pour Kemper

23:22 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (8)

17/09/2013

Poubelles toujours trop pleines.

camion poub.jpg                     Les Français produisent annuellement  en moyenne 280 kg de déchets. Les Quimpérois ne se singularisent pas en la matière, ils  produisent  eux aussi 237 kg de déchets tous les ans. Près de 60 kg  de produits sont en plus collectés dans les sacs jaunes et sont ainsi pour l’essentiel recyclé, c’est en particulier le cas des papiers, plastiques, boites de conserve en tous genres. Il reste donc   250 Kg de déchets  qui vont  à l’usine d’incinération de Briec. Leur combustion produit de l’électricité et de la chaleur pour faire fonctionner les serres du voisin.  Pour le SIDEPAQ (syndicat pour l'incinération..)  ce sont  près 84% des déchets qui seraient ainsi valorisés.

Pour les  écologistes, cette situation, même si elle s'améliore,  n’est pas satisfaisante, essentiellement parce que  l’on ne peut considérer l’incinération comme un procédé de valorisation. Faire ainsi partir en fumée de la matière qui a été élaborée, façonnée n’est pas une solution. Sans compter que pour faire fonctionner les fours, les déchets, au faible pouvoir calorifique, ne suffisent pas, il faut  donc brûler du fuel pour activer la combustion.

 

Passer d'une société de gaspillage à une société responsable.

                 Il n’y a visiblement pas une solution parfaitement satisfaisante mais un ensemble de propositions permettant à l’usager de mieux gérer ses consommations. Aux USA, une Française fait un tabac sur une manière de vivre générant zéro déchet, en fait pas tout à fait zéro puisque ses déchets ultimes d’une année tiennent dans un bocal de confiture. Première mesure, elle n’achète que des produits en vrac et possède ses propres sacs pour les transporter. Elle évite ainsi les emballages qui constituent près de 60% de la poubelle. Elle composte tous les déchets organiques (25% de la poubelle) et utilise ce  compost comme amendement pour son jardin.

                 L’objectif n’est sans doute  pas ce zéro déchet, certes symbolique mais aussi très contraignant. Nous pourrions par contre   passer rapidement des 237 kg collectés annuellement  par personne à moins de 200 kg ceci en veillant particulièrement à limiter les emballages.  Ces  200 kg pourraient être en partie  recyclés, voire réutilisés à plus de 50%. Le compostage deviendrait alors  une solution très intéressante pour une bonne partie du reste à traiter. Le recours à l’incinération ou à la mise en décharge ne se justifierait dans ces conditions que pour le déchet vraiment ultime.

 

Une incitation financière.

               Pour atteindre cet objectif la collectivité devra mettre en place une redevance incitative. Le principe en est simple, chaque foyer paie en fonction des déchets qu’il dépose. Que cette redevance soit fixée en fonction du poids de la poubelle ou du nombre de levées devient  une question purement technique. Il est probable qu’alors, une seule tournée de ramassage  par semaine soit  suffisante. Il restera à trouver une solution de collecte pour le centre ville qui pose des questions particulières du fait de sa configuration, de la nécessité de laisser libre les trottoirs,  de la présence des commerces et des restaurants.

                Une société ne se juge pas uniquement par son PIB mais aussi par le contenu de sa poubelle. L’intérêt qu’elle porte à l’avenir de la planète doit la conduire  à maitriser ses rejets  et par là à maitriser ses consommations.