29/01/2015
Un effort à partager.
Le Président de La République et le gouvernement appellent l'ensemble des collectivités à participer activement au désendettement de l'Etat et au rétablissement des comptes de la Nation. Pour nous, élus de Kemper Ecologie à Gauche il est normal que la ville réponde dès aujourd'hui à ce défi, au risque sinon, de faire payer par nos enfants notre manque de rigueur. Même s'il ne faut pas confondre la dette active que nous devons honnorer avec celle qui est le produit de la spéculation du monde financier dont nous ne sommes pas responsables.
L'Etat baisserait ainsi sa dotation générale de fonctionnement (DGF) aux collectivités de 9%. Sur le budget de la Ville de Quimper de 2015, cela représente 1,2 millions d'Euros. Sur une recette de fonctionnement de 74,5 millions d'Euros, soit 1,6% . En 2016, ce pourcentage représenterait -3,2% et en 2017 près de -5%.
Comment, dans ces conditons, admettre ce que le Maire propose, à savoir baisser les subventions aux associations de la ville de 9 ou 10% en moyenne et ceci dès 2015 ? Cela nous paraît tout simplement inconcevable au regard des efforts déjà réalisés par les différentes associations, par le lien social indispensable qu'elles tissent dans la ville et par la perte d'emplois que cette baisse induirait.
Quant aux efforts que la collectivité doit faire elle-même, il faut retenir que les charges courantes (énergie, électricité, eau, loyers ....) représentent à elles seules plus que l'ensemble des subventions soit 15 Millions d'euros. Nous pensons que dans ce domaine il y a moyen de faire de belles économies et qu'en plus, ces économies correspondraient à un véritable engagement en faveur du développement durable et tout particulièrement dans le domaine des économies d'énergie.
En définitif pour accompagner le désengagement de l'Etat et concerver nos capacités d'investissements, importantes pour l'emploi et l'avenir, sans augmenter l'impôt des ménages, la logique voudrait que toutes les dépenses de fonctionnement soit rabotées de la même manière, soit en moyenne de 2%.
Nous sommes loin des 10% de baisse annoncée par Le Maire.
Anne Gouérou et Daniel Le Bigot
Conseillers municipaux Kemper Ecologie à Gauche.
23:03 | Lien permanent | Commentaires (4)
18/01/2015
L'impertinence n'est pas un crime.
Tout est pardonné... c'est tellement étrange venant de « charlie » que je cherche le 2 em degré !!! car enfin, les dessinateurs de "charlie" ne sont pas des enfants de coeur or le pardon est une notion religieuse, certainement pas républicaine. Pour les catholiques, dieu a le pouvoir de pardonner pour peu qu'on lui confesse la faute et que l'on sollicite son pardon mais devant les hommes c'est la justice qui doit parler. Elle parle lors d'un jugement et soit elle juge « coupable » et punit soit elle juge « non coupable" et l'éventuelle faute est lavée. Mais en aucun cas elle ne pardonne.
J'avoue cette petite saillie bien insignifiante par rapport au buzz que crée la première page de « charlie une semaine après » à l'échelle du monde. Des milliers de musulmans Jordaniens, Nigériens ... manifestaient aujourd'hui contre « charlie » pour ces nouveaux dessins de Mahomet. Allant même jusqu'à justifier l'attentat dont les journalistes ont été les victimes. Bien sûr que l'on pourra se rassurer, ils n'étaient que des milliers sur des millions de musulmans mais ce mouvement de balancier après l'élan du week-end dernier, ne peut ni ne doit nous laisser indifférents. il est porteur d'une intolérance effroyable.
Chacun a le droit de croire en qui il veut, chacun a aussi le droit de ne croire en personne. Chacun a le droit d'acheter et de lire un journal, chacun a aussi le droit de ne pas lire un journal. Le journaliste écrit en conscience (du moins je l'espère) et la limite à son 'expression publique se situe quand l'article qu'il écrit attaque injustement, voire indélicatement la personne. Mahomet n'est pas une personne, c'est un symbole, le pape également par sa fonction est un symbole comme l'est le Président de la République quand il est dans son rôle de Président. Il redevient une personne quand il prend son scooter. Chaque culture a son histoire, le dessin, la caricature font partie notre culture. Il simple fait de dessiner Mahomet ne peut donc être considéré comme insultant. La frontière avec le mauvais gout est une autre question qu''il appartient au lecteur de trancher par son acte d'achat.
Les musulmans ont d'ailleurs au cours du temps largement utilisé l'iconographie et aujourd'hui les mots employés par les propagateurs et fidèles de l'Islam dans la rue et dans les mosquées le dessinent et souvent le caricaturent bien plus précisément que ces innocents coups de crayons.
Était il opportun pour « charlie » de proposer cette « une » ? Je n'en sais rien. Je m'interroge sur cette référence au pardon mais ce n'est qu'une question de point de vue. Était-ce le bon moment ? La réponse appartient à « charlie ». Il y a certainement de la part de l'équipe une démarche cathartique et sans doute aussi, une forme de défi. Une sorte de réponse à l'interpellation de leur collègue Plantu dans son « allez les gars, ne vous laissez pas abattre .. ».
C'est courageux, pour certains inconscient au regard des réactions que cette « une » provoque dans le monde mais c'est « charlie » et c'était à "charlie" de décider . Ils ne sont en rien responsables des abrutis qui tuent parce que des dessinateurs ont représenté Mahomet pleurant leur connerie. Le peuple Français approuve et se précipite dans les kiosques. Dans le « je suis charlie » qui depuis une semaine parcourt la planète, il y a le soutien à cette impertinence. il me semble que c'est Charb qui répondait à qui lui reprochait de jeter de l'huile sur le feu « vous feriez mieux de vous occuper du feu... ». Personne n'a été obligé d'arborer ces trois mots "je suis charlie" ceux qui l'on fait ont posé un acte délibéré qui n'a rien d'un effet de mode.
Je n'oublierai jamais qu'ils étaient gentils, avec leurs crayons et qu'ils sont morts simplement à cause de cette impertinence.
alors, « je suis et reste charlie »
21:54 | Lien permanent | Commentaires (7)
12/01/2015
liberté....... égalité, fraternité !
Près de 7 millions de Français sont sortis ce dimanche à l'appel, essentiellement de la ligue des droits de l'homme. Les slogans de la LDH étaient parfaitement clairs... « hommage aux victimes des attentats, journalistes, employés, policiers... » soutien aux valeurs de la République et particulièrement à la première d'entre elles... « LIBERTE ». Depuis des mois, des années chacun y allait de son couplet sur cette France molle qui, à leurs dires, ne croyait plus en rien. Les rassemblements de ce jour donnent une formidable gifle aux discours pessimistes.
Il est vraisemblable que le mot « liberté » ne possède pas le même sens pour chacun. Certains l'accompagnent de "liberté sauf pour..." Il n'empêche que les participants l'ont chanté ou crié et c'était bien.
Un avant et un apres le 7 janvier.
Pour la France, et sans doute pour le monde, le 7 janvier marquera inévitablement un avant et un après. L'avant, on le connaît il a conduit à ces massacres mais l'après, qu'en sera t-il ? Le 11 septembre a signé le bon de naissance du « patriot act » aux États Unis. Une sorte de loi martiale qui s'est traduite, au nom de la sécurité, par une restriction des libertés et par une guerre qui s'est avérée pitoyable autant dans sa réalité que dans ses conséquences. Allons nous aussi , en France comme chez les Américains reprendre le flambeau des croisés avec les effets désastreux que l'histoire nous enseigne ou allons nous ouvrir une nouvelle ère dans laquelle c'est la justice en tant que valeur qui guidera nos dirigeants. C'est la question et le défi qui sont posés tant au Président de la République qu'à toute la classe politique
Il ne s'agit pas d'être naïfs ou angéliques. Il y a sur le territoire des individus dangereux, fanatiques et qui ne rêvent que de semer la terreur. Il faut les identifier et les empêcher de nuire. Mais il y a aussi beaucoup de personnes qui sont perdues, auxquelles il manque les repères républicains et qui de fait sont les proies faciles des intégristes de tous poils. Ils peuvent basculer comme l'ont fait les trois assassins de cette semaine. La République les a laissées de coté depuis bien longtemps. Ils sont Français, habitent en grande partie les banlieues des grandes villes et ne trouvent pas leur place dans cette société qui les rejette. C'est vers eux que doivent se tourner maintenant les regards, pas pour les stigmatiser comme nous le faisons trop souvent mais pour les aider. Et si le mot « liberté » mérite bien une formidable mobilisation, « l'égalité » et « la fraternité » ne doivent pas être en reste.
Alors ils continueront d'exister
Les dessinateurs et journalistes de Charlie étaient des hommes libres. Si leur disparition tragique entraîne ce sursaut républicain alors ils continueront d'exister et leurs histoires deviendra un formidable pied de nez à ... l'Histoire
00:33 | Lien permanent | Commentaires (10)