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29/10/2015

le droit de pratiquer sa langue.

 

         En 1919, puis en 1925 et encore une fois en 1936, la Chambre des députés vota en faveur du droit de vote des femmes. A chaque fois, le Sénat repoussa indéfiniment l'examen de cette loi ou vota contre. Il y eu ainsi 25 ans de débats législatifs et de blocages sénatoriaux avant que les femmes ne deviennent enfin citoyennes, après guerre. Toute ressemblance avec l'actuel processus d'adoption d'un autre droit humain fondamental qui touche aussi à l’égalité  – celui de pratiquer sa langue – n'est absolument pas fortuit. En effet, la ratification par la France de la « Charte européenne des langues régionales ou minoritaires » vient d'être repoussée aux calendes  grecques par les sénateurs. Attendue depuis 1999, cette ratification a été successivement bloquée par le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’État, le Président Nicolas Sarkozy et, enfin, par les sénateurs de droite cette semaine. 

         A l'aune de cet exemple, il faut s'interroger sur ces institutions qui mériteraient d'être profondément réformées afin de ne plus être des remparts contre certaines libertés : un Conseil constitutionnel et un Conseil d’État qui diraient le droit sans dicter leur idéologie ; un Sénat élu au suffrage universel direct, représentant de nos régions, paritaire, rajeuni, diversifié socialement ? On a le droit de rêver ! En posant ces questions qui révèlent les failles de notre démocratie, on évite de tomber dans le piège d'un réducteur débat droite/gauche quand il s'agit de savoir si notre République doit continuer à rester centralisatrice et farouchement opposée à l'expression de la diversité. Car, personne ne peut oublier que François Hollande avait une majorité à l'Assemblée Nationale comme au Sénat de 2012 à 2014 pour mettre en œuvre le 56ème engagement de sa campagne présidentielle.

 

Anne Gouerou – Daniel Le Bigot

Elus KEG « Kemper l'Ecologie à Gauche »

28/10/2015

Vous ne vous êtes pas trompé Mr Fontaine, vous avez juste trompé la population!

14362_797_Inondation-de-2000-rue-Aristide-Briand.jpgAlors comme cela, un simple petit «  je me suis trompé.. » (Ouest France 28 oct) et tout serait pardonné ! Non Monsieur Georges Philippe Fontaine, ce serait trop facile.

Manoeuvre électorale.

D’abord vous ne vous êtes pas trompé. En 2013 vous ne connaissiez pas le fond du dossier parce que vous ne vous y êtes pas intéressé. Vous y avez juste vu une opportunité pour attaquer l’équipe municipale en place à un moment crucial de la campagne  électorale. Et objectivement d’un strict point de vue tactique politicienne, vous avez été bon puisque vous avez gagné.

          Que reste t –il à ce jour ?  Au moins deux   années de retard pour un projet que vous défendez  maintenant  et qui ressemble comme deux  gouttes d’eau à celui que Georges Cadiou  avait présenté en 2013. Quelques petits glissements géographiques par rapport au projet d’origine, une légère diminution de hauteur, rien de fondamental et vraisemblablement  des modifications qui seraient intervenues dans la phase mise au point du  projet.

           L’équipe en place à l’époque  a certainement commis des erreurs dans la manière de présenter le dossier, mais avouez, avec le recul que vous lui  aviez particulièrement bien savonné la planche.

          Que vous reconnaissiez aujourd’hui, vous être trompé, c’est effectivement la moindre des choses. Il vous faudra maintenant beaucoup de patience et d’humilité pour convaincre les riverains que ce que vous affirmiez comme aberrant alors soit nécessaire et concevable aujourd’hui.

 les ralentisseurs pour les crues exceptionnelles.

 L’action politique est certes  un combat mais un combat sur le fond. Le fond n’a pas changé et en ce qui me concerne ce que je pensais nécessaire il y a 3 ans, me semble toujours d’actualité. Si nous voulons tenter de protéger la ville de Quimper contre les inondations liées aux  crues exceptionnelles  de l'Odet et du Steir,  il faudra réaliser, en amont,   des ouvrages pour ralentir ces crues, puisque c’est de l’amont que viennent les eaux qui inondent une partie de la ville. L'intégration de ces ralentisseurs dans l'environnement est ensuite une question de volonté et de budget.  Il faudra aussi    comme le réclament  les associations, reconstituer le bocage et les talus. Ce sont ces talus,  la végétation qui les compose  et les zones humides qui régulent  tout au long de l'année le cours des rivières.    

           La question de la rue René Madec restera malgré tout posée car   c’est l’eau qui vient de la mer  et non pas de l’amont qui inondent  en cette période de grandes marée ce secteur de la ville. Cela aussi il faut le dire, ne pas faire croire qu'il existerait une  solution miracle,    au risque sinon de décevoir les populations devant l’absence de résultats. 

24/10/2015

Se souvenir, c'est faire vivre encore ...

Si tu étais le bon dieu, les choses iraient beaucoup mieux. Les Palestiniens et les Israéliens ne s'affronteraient que sur les terrains de foot. La femme musulmane lirait le coran, irait  à la mosquée mais aurait depuis longtemps jeté le voile et fait éclater son  sourire au  visage de l’homme, barbu,  blanc, jaune, beur ou   noir...

Si tu étais le bon dieu les pierres feraient ricochet sur la mer mais jamais ne puniraient celle ou celui dont le seul pécher fut d'aimer..  

Si tu étais le bon dieu  toutes les algues seraient brunes et   du  sable immaculé  des  plages atlantiques,  n’émanerait que  l'odeur forte, enivrante   du grand large.

Si tu étais le bon dieu chacun  aurait  une place dans la société, un salaire...de quoi vivre. 

Si tu étais le bon dieu le vent soufflerait du sud au nord  quand tu vas aux Scilly et du nord au sud pour venir à Bénodet…

Mais Yvon, tu n’étais pas le bon dieu, tu étais tellement mieux, tu étais un homme. Tes convictions étaient profondes, complexes,  au risque parfois  de  te mener sur les rives instables et partagées  de la mauvaise foi. Tes mots étaient tes armes, tes armes n’étaient que tes mots.

Tu n’étais pas le bon dieu,    Jésus, Allah ou Jéhovah, tu rageais   des malheurs, des massacres commis en son nom…

 

Tu nous as quitté, tu ne  le souhaitais pas... non,  tu ne l’as pas choisi. Tu savais, pour l’avoir éprouvé combien ton  départ allait laisser de douleur   mais ta souffrance était telle  que tu ne pouvais plus la supporter. Alors  ce funeste mardi, une bouffée t’a submergé et tu n’as pas pu y résister.

Tu nous laisses pour faire vivre nos mémoires,   le  souvenir d’un homme entier, juste et généreux, celui  d’un homme heureux,  souriant, bourré d’énergie avant que cette maladie traître et insidieuse  ne s’empare de tes pensées.

 

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