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27/01/2016

Bonne chance Jean Jacques.

                Jean Jacques Urvoas est  devenu Ministre et pas Ministre de deuxième rang mais Ministre garde des sceaux de la République. On peut presque dire enfin car le petit monde de la politique connaissait depuis longtemps l’ambition de notre Député. Une ambition d’ailleurs tout à fait justifiée tant il est vrai que Jean Jacques Urvoas a su montrer depuis qu’il est Député, ses qualités de bosseur. Constitutionnaliste, homme des lois, il a d’ailleurs enseigné cette discipline à la fac, cette fonction lui va comme un gant. Il saura mettre ses redoutables talents de négociateur au service d’un Premier Ministre qui fait de la cohérence de son gouvernement la qualité essentielle. Et de ce coté, il n'a rien à craindre, fils de militaire le petit Urvoas a appris très tôt que le discipline faisait la force des armées.jju.jpg

On choisit  son moment de sortir mais pas de devenir Ministe.

Dire que cette nomination tombe au meilleur moment serait un euphémisme. En effet le départ de Madame Taubira sonne un peu comme un nouveau serrage de vis au sein de l’équipe. Sans doute trop libre de parole, en quelque sorte incontrôlable pour un premier Ministre autoritaire, la garde des sceaux ne pouvait que quitter ce gouvernement. Dès lors, son remplaçant sera immédiatement regardé comme quelqu'un de plus docile. Il restera donc à Jean Jacques Urvoas de faire la preuve de son indépendance. C’est son affaire et je lui porte suffisamment de crédit pour y arriver.

               Ce qui m’inquiète le plus dans cette affaire, ce n’est pas le départ de Madame Taubira. En effet, « un Ministre ça fait son boulot, ça ferme sa  gueule  sinon ça dégage ». Ces paroles un peu crues mais qui ont le mérite d’être claires sont de Chevènement grand spécialiste du genre puisqu’il a démissionné trois fois du gouvernement. Le départ de la Ministre est donc tout sauf une surprise. Ce qui reste troublant malgré tout,  ce sont les raisons du départ et plus précisément cet attachement du Président de la République  à la notion de « déchéance de la nationalité ». Parce que franchement, au-delà de l’inutilité reconnue par tout le monde d’une telle mesure, quel intérêt trouve Le Président à prendre le pas de la droite et de l’extrême droite dans cette affaire. Combien de personnes seront concernées par cette mesure ? Très peu car si le Premier Ministre a pris soin de déclarer qu’il ne toucherait pas à la question de la binationalité,  ce qui aurait profondément fâché les élus de gauche… il ramène à la justice de régler l’autre question qui porte sur l’impossibilité de faire des apatrides. Résultat, la justice dans les faits ne pourra  condamner à la déchéance de la nationalité française que les citoyens qui possèdent une autre nationalité. Jolie pirouette qui ne grandit pas son auteur.

              Franchement, avec cette histoire, on a vraiment l’impression de toucher le fond d’un gouvernement qui avance  des projets de lois parfois  parfaitement inutiles mais qui focalisent et radicalisent les positions en particulier dans son propre camp.   

            Alors Jean Jacques fais entendre la haut,  ta voix de Quimpérois de bon sens.

14/01/2016

La marche à pied

Rendre accessibles à tous les solutions de mobilité alternatives à la voiture

 

Quel talent.... ce René. 

10:29 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

13/01/2016

Une primaire de la gauche avec les écologistes

jadot.jpg            J’ai signé l’appel pour une  primaire de la  gauche avec les écologistes.  Les réticences de François Hollande sur ce sujet sont étonnantes. Soit il s’estime comme le candidat « naturel » du PS et alors qu’a-t-il à craindre  de ces primaires à gauche sachant que le PS représente la plus grande partie de cet électorat.   Soit il ne l’est pas et il aura là une excellente occasion de montrer qu’il sait rassembler au-delà de son parti. .

Un débat pour un projet.

          Mais l’enjeu majeur de cette primaire  n’est pas de savoir qui sera le candidat de la gauche. Cette évènement  est avant tout,  une véritable occasion  de ranimer un débat politique qui s’est enlisé au fil du temps. Organiser une primaire c’est déjà faire campagne. Il ne s’agira    pas d’une campagne contre un adversaire désigné, ni de la diffusion d’un programme   mais bien d’échanger autour un projet. La dynamique est très différente et la gauche a besoin de cette dynamique. 

Echapper à l'emprise du FN

         Les partis politiques sont en proie au doute. Tout le monde le constate  au travers des  différentes élections passées. Le renouvellement souhaité ne se fait pas,  alors  les électeurs se sentent de moins en moins concernés.  Les « leaders » sont tétanisés par le FN et par le discours des Le Pen. C’est le FN qui aujourd’hui dicte sa loi en matière de sécurité et de politique migratoire. Le summum de cet étourdissement  étant cette proposition faite par un Président PS, de la déchéance de la nationalité. C’est une proposition dans la droite  ligne  du FN.  Comment un responsable PS peut-il ainsi emboîter le pas du populisme à « deux balles ». Aucune personne  sensée ne croit à cette mesure. Il n’empêche que Sarkozy, doublé sur sa droite, tente la surenchère… en proposant  la déchéance pour les crimes contre les policiers.  Et pourquoi pas pour les crimes tout courts. Et pourquoi pas demain le retour à la peine de mort, la réouverture du bagne de Cayenne…On se demande  jusqu’ou la peur de Marine Le Pen va t- elle tout  emporter.

Une autre image de l'écologie.

          Cette primaire de la gauche, soyons réalistes,  a peu de chance de voir un écologiste décrocher le pompon. Mais je fais confiance à Dany  Cohn Bendit et à Yanick  Jadot (en photo) pour porter les vrais  débats et donner une autre image de notre mouvement qui s’enlise dans ses guerres picrocholines. Il ne s’agira pas  de venir confronter des programmes,  des recettes ou  de poser des incontournables   mais bien de croiser les approches  pour que celui qui l’emportera soit imprégné des idées multiples qui fondent  la gauche actuelle.  

Alors prétendre que cette primaire sera le remède à tous nos tourments politiques serait bien naïf. Prenons la pour ce que ses initiateurs l’ont voulue : un nouvel espace de débat et de propositions.