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24/02/2016

Yannick Jadot, eurodéputé EELV : les dérives portées par Manuel Valls

Nicolas Hulot au gouvernement ? Le "Pourquoi pas si..." de Yannick Jadot



Nicolas Hulot au gouvernement ? Le "Pourquoi... par FranceInfo

20:44 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Une démarche suicidaire.

              J’ai toujours considéré que lorsque les conditions étaient réunies, il valait mieux faire parti des exécutifs pour agir,  que de regarder passer les trains. De ce point de vue, je pense que la sortie du gouvernement de Cécile Duflot et de Pascal Canfin était une erreur. Soit EELV considérait que François Hollande ne pouvait rien apporter à la gauche et à l’écologie et alors il ne fallait effectivement pas y aller, soit le point de vue était autre et il fallait y rester, garder sa liberté de parole jusqu'à se faire « virer » si le premier Ministre ne pouvait plus supporter la nuance. Ségolène Royale, dont je ne suis pas fan, s’en tire très bien dans ce registre. Mais aujourd’hui cette entrée en catimini d’Emmanuelle Cosse et à un moindre effet de Vincent Placé rend la crédibilité d’EELV très aléatoire.

             Vincent Placé n’a jamais caché sa prétention de devenir Ministre et ceci quelques soient les circonstances. On peut même imaginer qu’il n‘aurait pas refusé une place dans un gouvernement de droite tant son appétit de reconnaissance est sur dimensionné. . Mais Emmanuelle Cosse …que va-t-elle faire dans cette galère ?

                       Tout le monde de gauche  s’accorde à dire que le gouvernement Valls se droitise de plus en plus. Les écologistes le constatent tous les jours sur le terrain, la déchéance de nationalité, Notre Dame des Landes, le code du travail… pour ne citer que les têtes de chapitres. Le parti politique EELV  n’a donné aucun signe officiel de vouloir participer à ce naufrage de la gauche. Et voilà que notre Secrétaire Nationale lève son p’tit doigt pour dire «  moi je veux bien monter dans ce bateau qui coule.. ». Nous sommes là au degré zéro de la politique. Une décision de la Secrétaire nationale (qui doit sa place aux votes des militants) engage bien évidemment tout le parti politique. Le fait qu’elle se soit mise en congé du parti quelques heures avant sa nomination n’y change rien.

                     Comble de la maladresse, ou du mauvais goût, elle reprend un ministère abandonné par Cécile Duflot. Sa marge de manœuvre est donc nulle. L’on  ne conservera  de cet avatar que l’image des écologistes qui prône fort justement  une manière de faire la politique autrement et dont les responsables font exactement l’inverse. 

                     Il n'est même pas certain que ce "débauchage" soit un plus pour François Hollande. Car plus il s'enfonce dans les sondages et plus il apparait comme un "roublard" prêt a tous les  coups tordus pour conserver son poste. Certes, Mitterrand faisait de même... mais n'est pas Mitterrand qui veut. 

                   L’écologie est devenue une impérieuse nécessité et tous les citoyens de la planète le reconnaissent aujourd'hui. Le parti qui la représente a tout intérêt à sortir de ces errements stratégiques et à prendre un peu de hauteur s’il veut garder la confiance nécessaire pour agir efficacement. Ne nous trompons pas, pour Europe Ecologie Les Verts il s'agit vraiment d'un tournant qui comporte  un risque réel de disparition. 

05/02/2016

SCOT de l'Odet : Une modification très contestable.

                              Le SCOT de l’Odet a été adopté en 2012. Comme tout document d’urbanisme il comporte des imperfections, des manques… il est donc normal d’envisager des révisions ponctuelles. La révision qui est actuellement proposée à l’enquête publique porte exclusivement sur le volet commercial, ce que l’on appelle le DAC (Document d’Aménagement Commercial). Malgré les   intentions affichées cette nouvelle version modifie sensiblement le sens du document.

        scot.jpg        l’orientation initiale du SCOT, à savoir limiter les extensions des zones commerciales de périphérie, reste de fait affirmée en préambule mais les propositions de modifications sont en contradiction avec cette orientation. Les 13 ZACOM qui contenaient,  cadraient et limitaient  les implantations commerciales de périphérie déjà existantes  sont supprimées. Elles sont remplacées   par 17 SIPP (Secteur Implantation Périphérique Préférentiel) au contour plutôt vague et aux contraintes assouplies.

                                 En son temps, le tribunal administratif avait jugé non conforme la création d’une ZACOM à la Foret Fouesnant. Il y a tout lieu de penser qu’il réservera, au nom de la loi littoral, le même sort à la SIPP créée par cette révision sur la commune de Bénodet au lieu dit Kérioré près de Ménez Groaz.

                            L’autre point qui contredit   les orientations de l’actuel SCOT concerne la franchise pour les  surfaces commerciales dans ces SIPP. Le SCOT de 2012 dit,   et ceci pour préserver les commerces en centres bourgs, que dans les zones de périphéries, ne peuvent s’installer que des surfaces commerciales supérieures à 400 m2.  Ce seuil de 400 m2 faisait que les boutiques ne pouvaient s’installer que dans les centres bourgs. La nouvelle proposition vise à descendre ce seuil à 200 m2. La conséquence sera que nombre de boutiques, dans ce créneau de surface, choisiront la périphérie plutôt que les centres urbains.

                                   On voit très bien à partir de ce type d’exemple qu’une réglementation qui peut paraître de l’ordre du détail va avoir une répercution non négligeable sur l’environnement commercial. Le risque est grand   par cette nouvelle mouture du SCOT   de voir encore plus de commerces quitter la ville.