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24/05/2016

Manipuler les chiffres peut se retourner contre son auteur.

"Qui  veut tuer son ragondin  dit qu’il a la leptospirose.." (version actualisée du plus connu; qui veut tuer son chien..) . C’est du moins les enseignements que l’on peut retirer du conseil municipal de jeudi  réservé à la validation du PLU (plan local d'urbanisme) de Quimper . En première ligne l’adjoint chargé de l’urbanisme puis le Maire.

         « la ville a perdu 1600 habitants durant le dernier mandat » s'est exclamé le Maire.   Entendez par là, durant le mandat de Bernard Poignant pendant lequel j'ai assuré la  charge de l’urbanisme. Surpris par le ton en conseil, et surtout en interrogation sur l’origine de ce chiffre, je n’avais pas les éléments pour contrer et rétablir la vérité. Depuis, internet et l’INSEE ont causé et les chiffres donnent leur vérité. (source: linternaute.com daprès INSEE)  

population quimper.JPG

         La population a effectivement baissé en 10 ans et tout particulièrement, comme le montre le graphique entre 2006 et 2009 (-1515 h). Si on considère que les actions que nous avons menées durant notre mandat, qui a commencé en mars 2008, n’ont pu avoir d’effet qu’en 2009, force est de constater que celles-ci ont été plutôt positives sur le nombre d’habitants puisqu'il a augmenté de 145 h. Donc en récapitulant baisse de la population de 2006 a 2009,  durant le mandat de Alain Gérard ou siégeaient Mr Jolivet et Mr Guénégan et sensiblement maintient de cette population entre 2009 et 2013 pendant que nous étions aux affaires.

          Soyons clairs, il n’est pas question d’en tirer un quelconque bénéfice. Ce n’est pas notre présence à la mairie qui a inversé cette tendance mais simplement la conjoncture nationale qui après 2008 s’est légèrement redressée. Il est simplement, et c'est le sens de mon propos,  injuste et malhonnête comme l’ont fait le Maire et son adjoint jeudi dernier de prétendre qu’il y a eu 1600 habitants de moins à Quimper durant le  mandat de Bernard Poignant.

           Les jeunes couples choisissent la périphérie.

          De manière générale toutes les villes ont perdu, dans  différentes proportions, des habitants depuis 2006. Et  Quimper moins que ses voisines.. Brest, Lorient, Concarneau et a égalité avec Vannes.

          Les raisons sont assez simples et se répètent. Pour une famille, un logement de qualité en centre ville est plus onéreux qu’un logement de même taille en première périphérie. Cette question du coût vient en plus s’ajouter au fait que les intercommunalités ont permis à ces communes de se doter d’infrastructures de qualité (écoles, crèches, bibliothèques, transport ….). Alors faut-il, pour les villes centre s’en alarmer et mener un combat concurrentiel avec les communes de périphérie. Je n’en suis pas certain et l'issue me semble hasardeux.  Je crois plutôt aux vertus des plans d’urbanismes intercommunaux ainsi qu’à l’harmonisation fiscale pour assurer un développement équilibré de tout un territoire. La clé de la réussite de ce développement restera cependant la question des déplacements car nous ne pourrons pas continuer à mettre ainsi sur les routes de ce territoire, des dizaines de milliers de véhicules par jour.

         Je suis  intimement convaincu que le nouvel espace de vie sur le quel il faut dès aujourd'hui fonder l'avenir est celui du SCOT de l’Odet (Quimper communauté, le pays Fouesnantais et le pays Glazik). Nous avons une change inouïe de posséder un territoire de diversité et de  richesse entre  un espace rural, une vraie ville et un bord de mer.  Les questions d’habitat, de développement économique, de qualité des services à la population, des déplacements sont donc à penser à cette échelle.

16/05/2016

Le ragondin: délit de sale gueule.

DSCN6951.JPG          Ca y est le voilà déclaré ennemi public numéro UN.  Qui… « le ragondin », ce redoutable semeur de troubles, ce fauve aux dents acérées, brutal et sanguinaire que tout le monde craint de rencontrer un soir au coin du bois. Sa tête, ou plutôt sa queue est mise à prix par le Sivalodet (syndicat intercommunal de la vallée de l’Odet). Quatre euros la queue, (ce n’est pas cher payé et je ne serai pas surpris que les ragondins descendent en masse  dans la rue pour dénoncer  ce  manque évident de considération) mais, quatre  euro reste quatre euro et on en connait capable de tuer père et mère pour moins que cela..

      En fait que lui reproche t- on à ce terrifiant herbivore qui ne se nourrit que de racines, et parfois de maïs si celui-ci est semé tout près des cours d’eau. Tout simplement de faire des galeries dans les berges des cours d’eau. Et par là de fragiliser ces berges.  Du coup les vaches qui viennent s’y rafraîchir et se soulager risquent de se fouler les pattes. (Je sais je suis un peu de mauvaise foi.. beaucoup d’exploitants mettent aujourd’hui des abreuvoirs au milieu du champ pour éviter cette pollution des rivières par les pissats des bovins). 

         On lui reproche aussi, sans vraiment le dire, d’avoir une bobine ingrate et d’avoir un nom qui contient "rat". Cet animal qui fouille nos poubelles et qui nous rappelle souvent notre manque de propreté. On l’appellerait «  castor des marais » (c'est d'ailleurs son nom scientifique)  et toutes les écoles primaires iraient de leur pétition pour sauver cet animal si sympathique qu’est le castor  mais pour le rat... pas de compassion.  En  d’autres termes, il est victime du délit de sale gueule. Qui plus est, il n'est pas d'ici. Elevé pour sa fourrure il s'est trouvé affranchi lorsque que le synthétique lui a volé la place. Ainsi libéré, depuis les années 1980,  il remonte régulièrement nos cours d'eau.

         Personnellement, je peux comprendre  la nécessité de réguler la population de ragondins au cas ou ceux ci deviendraient vraiment envahissants,  (ce qui reste vraiment à prouver)  mais la campagne que souhaite mener le Sivalodet me choque dans la méthode. On fait ainsi appel au peuple en appâtant le chasseur de prime à raison de 4 euros par queue de ragondin rapportée. Le reste de l’animal, un reste qui pèse entre 8 à10 kg peut si l’on en croit le Sivalodet, être balancé n’importe ou dans la nature. Un fossé, un coin de champ n’importe ou car seule la queue importe. Je n’ose pas imaginer le nid d’infection que ces cadavres peuvent constituer ainsi laissés dans la nature.

       Les propos tenus pour justifier l’action sont inappropriés. On lit venant du Sivalodet «  ce rat est vecteur de maladies … » Et oui, c’est classique, qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage. Et la encore on traite insidieusement l’herbivore qu’est le ragondin de "rat". Quant à la méthode, elle est tout simplement brutales. Imaginez, le piégeur qui trouve ainsi un animal de 8kg dans sa boite, comment va-t-il l’abattre ? à la dague comme il est préconisé, au fusil… Je vous laisse imaginer le tableau.

      Je voudrais rappeler au Président du Sivalodet que nous sommes en 2016 et non plus au moyen-age. On nous dit  sans cesse et à juste titre, la nécessité de préserver la biodiversité, de prendre garde au bien être animal. Ce n’est donc pas le moment d’aller stigmatiser le ragondin. Une campagne de régulation par des professionnels si nécessaire, pourquoi pas! Mais en aucun cas une « ragondinade » comme le propose le Sivalodet.

 

PS: Même si ce n'est pas l'affaire du siècle et si d'autres sujets sont bien plus importants que le sort des ragodins, J'invite les Quimpérois  à faire connaitre leur indignation quant à cette méthode auprès du Président du Sivalodet à la Mairie de Quimper.