19/04/2012
Participer à l'exécutif ?
La question nous est posée, adhérents de Europe Ecologie les Verts : « en cas de victoire de François Hollande, accepterions-nous de participer à un gouvernement de rassemblement de la gauche ? ». Dany Cohn-Bendit a déjà répondu : oui.
Pour moi la réponse est également Oui. Elle me parait même évidente. Nous aurons certes à tirer les enseignements de notre stratégie électorale dans le contexte de deux élections à suivre. Fallait-il ou ne fallait il pas chercher un accord avec le PS ? Nous n’en sommes plus là, l’accord a été signé. Sans doute que cet accord portait en lui le fait que nous ne devions pas présenter de candidat à la présidentielle. Mais là également les jeux sont faits et nous avons une candidate de qualité, qui pourtant, du fait des circonstances, peine à se faire entendre. Alors ne changeons pas une fois de plus de cheval. La victoire probable de François Hollande et l’accord signé nous mettront de fait dans la majorité présidentielle. Nous devrons y assumer notre part politique qui dépasse, et de loin, le score que fera notre candidate. Il serait donc logique et normal que nous participions à l’exécutif de ce gouvernement pour y apporter cette vision de la planète qui manque à nos amis de gauche.
Le système de scrutin pour les législatives ne nous laisse que peu d’espoir de posséder à l’assemblée nationale le groupe d’élus qui nous garantirait de peser dès aujourd’hui sur le gouvernement. Il faudra donc que les personnalités que les écologistes pourraient proposer pour participer à ce gouvernement soient suffisamment fortes afin de supporter le regard souvent dédaigneux que le monde politique porte encore sur l’écologie. Joschka Fisher dans des conditions analogues a su le faire en Allemagne. Sa participation à l'exécutif a fait grandir les écologistes et l'écologie s’en est trouvée renforcée.
C’est toute l’espérance que, personnellement, je fonde dans ce scrutin qui de toutes manières ne sera qu’une marche vers une prise de conscience indispensable quand à l'avenir de la planète.
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15/04/2012
IALYS
Conseil de Quimper Communauté du 13 avril 2012
Intervention de Daniel Le Bigot sur l'étude pour la réalisation d'un centre grand public : Ialys
Ialys est, aujourd'hui, un cluster qui regroupe les acteurs de la filière "aliment" de Cornouaille (entreprises, structures de services, formation, R&D,...). La délibération présentée au Conseil communautaire concernait la version grand public de Ialys : un projet de centre à vocation ludique et pédagogique, sur le thème de l'alimentation, ses produits, ses métiers.
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Vendredi dernier, le conseil communautaire a eu à se prononcer sur le projet d’un centre d’animation permanent "Ialis" autour de « l’aliment ». Il ne s’agit pour l’instant que de lancer une étude pour évaluer l’intérêt d’un tel centre. Mais nous savons que c’est toujours à partir de ce type de délibération que se met en route le projet. Il y a donc intérêt à bien préciser d’emblée les objectifs de cette étude.
Les élus écologistes ont donc logiquement pointé le flou qui existe à ce stade sur la nature même du projet ainsi que sur les perspectives financières d’un tel engagement. Ce qui nous paraîtrait impensable, c'est qu’un tel projet puisse servir de vitrine publique pour une industrie agro-alimentaire qui ne cesse de nous interpeller quant à son impact sur l’environnement. D'autres formes de production concernant notre alimentation méritent d'être mises en avant. Notre abstention est donc à considérer comme le signe d’une vigilance.
13:43 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : keg
08/04/2012
Quoi ma gueule, qu'est ce qu'elle a ma gueule ?
C'est sur cette provocante interpellation qu'Eva Joly a commencé son meeting à Nantes mercredi dernier. Eva faisait bien entendu référence aux marques laissées par sa chute de dimanche mais je crois que cette interpellation allait bien plus loin. Elle sonnait aussi comme un questionnement, une incompréhension envers les médias et envers tous les sondagesqui lui prédisent entre 1 à 3 % des intentions de vote.
Alors que l'écologie se situait au centre du débat des dernières présidentielles, que les élections européennes avaient confirmé cette préoccupation majeure des Français, le niveau actuel des sondages interpelle les écologistes. Edwy Plenel, présent au débat RMC à Quimper vendredi soir, tente une explication, sans doute en partie réaliste : "A partir du moment où les Verts ont fait un contrat électoral avec les socialistes, une candidature écologiste à la présidentielle n'avait plus de sens". Je crois que nous n'avons pas mesuré à sa juste valeur l'impact qu'avait ce contrat sur les électeurs. Pour eux, les dés étaient effectivementjetés et ils se sont alors naturellement tournés soit vers Hollande qui, de fait, devenait le leader du PS et des écologistes ou vers Mélenchon qui, à contrario, affirmait vouloir tenir tête à ce même PS.
Une campagne courageuse.
Non L'écologie ne va pas disparaitre des préoccupations des Français. Les événements et les catastrophes d'origine climatique que nous allons inévitablement rencontrer de plus en plus fréquemment, la disparition progressive des énergies fossiles et la forte tension qu’elle va entraîner sur les pays producteurs, la forte probabilité d'un nouveau Fukushima, viendront assurémentnous rappeler la réalité. Mais pour l'instant, c'est une évidence, nos concitoyens semblent momentanément plus enclins à écouter les vendeurs de rêves qu'une candidate qui, courageusement, leur annonce des lendemains difficiles si nous ne changeons pas nos modes de vie et en particulier nos modes de consommation. Dans la période de crise que nous traversons, le moins que l’on puisse dire est que l’écologie ne fait pas rêver. Même si la situation est de plus en plus difficile pour nombre d’entre nous, à l’échelle de la planète, nous faisons encore figure de nantis et toute remise en cause de notre modèle suscite naturellement craintes et appréhensions.
Alors quel que soit le résultat de cette élection, nous les écologistes, nous ne pourrons nous dispenser d'une réflexion sur nos stratégies électorales. Nous avons la responsabilité de réussir à peser efficacement et durablementsur les politiques publiques, sinon les questions fondamentalesque nous posons seront reprises de manière démagogique par d’autres partis. Il suffit pour s’en persuader de constater le « détricotage » permanent des décisions prisent après Kyoto et contenues pour partie dans le « grenelle de l’environnement .
19:26 | Lien permanent | Commentaires (19)