30/09/2017
Merci qui !
Souvenez-vous, lors du dernier conseil communautaire, j’étais intervenu à propos de la délibération concernant un marché public portant sur une étude dont le but consistait à savoir si les foyers quimpérois souhaitaient obtenir un conteneur plus grand dans le cadre d’une seule collecte hebdomadaire des déchets. Je m’étais alors insurgé contre le coût de cette étude …350 000 euros pour une utilité pour le moins discutable. En fait c’est surtout contre l’opportunité d’une telle enquête que je m’étais prononcé. Le Vice-Président avait d’ailleurs précisé qu’a raison de 30 mn par rendez-vous pour 24000 usagers, le travail représentait 12000 heures, cela faisait du 30 euros de l’heure. J’avais alors proposé un courrier ou un appel par la presse pour obtenir la même information auprès des foyers de Quimper. A l’époque la majorité du conseil avait fait bloc pour défendre la cohérence de cette étude. Seuls Brigitte Le Cam et moi-même nous étions opposés.
Petit coup de théâtre au conseil communautaire de hier soir (28sept) à propos d’une autre délibération sur un autre marché à propos des poubelles, je fais un peu « l’âne pour avoir du foin » et le Président déclare solennellement « exit l’étude précédente , inutile et trop chère ». « La ville va procéder par envoi d’un courrier, cela va coûter quelques milliers d’euros au lieu des 350000 e ». Je n’ai pas pu alors m’empêcher de faire entendre ma voix par un « merci qui ? » qui a eu le mérite de bien faire rire l’assemblée.
Le Président tout en louant le travail des services, a convenu qu’il y avait eu un problème dans la procédure et que cet appel d’offre n’aurait pas dû arriver au conseil. Donc amende honorable, et ce n’est déjà pas si mal de savoir reconnaitre ses erreurs. Ceci dit et je le répèterai ce sont les élus qui doivent initier les politiques, les services étant là pour les rendre effectives et non pas l’inverse. Le choix de faire ou pas une étude ou une enquête incombe complètement aux élus et il y a eu manifestement une inversion des rôles.
Le vice-président en charge du dossier s’est péniblement justifié, (en fait c’est lui normalement qui aurait dû être aux manettes) sur le thème que le passage à une collecte risquait de poser des problèmes aux familles qui pourraient en fait de ne plus avoir assez de place pour leurs déchets. Là encore les bras m’en sont tombés. Si l’on mène une véritable politique de réduction des déchets, on incite au tri et on limite le recours facile à la poubelle grise. La réduction du nombre des collectes va dans ce sens mais alors on n’augmente pas la taille des poubelles, sinon l’effet sera nul.
Cette affaire de marché ouvert puis abandonné donne au moins deux indications importantes. La première est que le système de prise de décision est pour le moins perfectible et la deuxième est qu’au-delà du discours, le vice-président en charge des Ordures Ménagères a encore du chemin à faire en matière de réduction des volumes. D’un autre côté, étant Président du syndicat chargé de l’incinération, et pour des questions budgétaires, il ne voit peut être pas l’intérêt de pousser à la réduction de sa matière première.
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21/09/2017
Plutôt que de raser les halles, ne pas reconstruire à la place de la radio.
La décision est prise et la construction est entamée, la radio Bleu Breiz izel va donc quitter le centre-ville pour rejoindre Creach gwen. Je ne pense pas que cela soit une bonne solution car la force d’un média c’est aussi d’être en lien direct avec la population, d’être dans la ville. Satellisée, certes près de la fac mais loin du centre la radio va perdre cette relation étroite. Le choix est fait et il est inutile d’y revenir, par contre une conséquence, malgré tout, intéressante est que l’actuel bâtiment occupé par la radio va devenir vacant. Le souhait du Maire est d’y reconstruire une brasserie. La ville souhaite d’ailleurs lancer un appel à projet sur ce sujet. Une autre option existe à savoir, détruire le bâtiment dont on ne cesse de dire qu’il est rempli d’amiante et ne rien reconstruire à la place. Cette proposition permettrait agrandir l’espace public entre la médiathèque, la rue st Marc et le théâtre de Cornouaille. En supprimant la circulation rue St Marc (les solutions existent sur les voies parallèles) on verrait s’installer des terrasses, idéalement situées plein sud, sur l’espace qui donneraient de la vie à ce quartier. Ce projet devrait alors s’accompagner d’un retraitement de la rue de Douarnenez pour assurer une liaison permanente a priorité piétonne avec la rue du Chapeau rouge et son centre de congrès.
Avant de lancer son appel à projet, et dans la suite logique des « états généraux » de cet hivers, la municipalité pourrait organiser une consultation auprès des Quimpérois sur ces deux options, à savoir, reconstruire un bâtiment ou agrandir l’espace public. Il n’y a aucune urgence à choisir la radio ne quittera les lieux qu’en fin 2018. Cette consultation répondrait vraiment à la demande des habitants d’être associer aux différents projets d’aménagements de la ville.
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14/09/2017
Mauvais temps pour le logement locatif public.
Le gouvernement persiste et signe. On apprend ce jour qu’il prévoit d’amputer les Allocations Personnalisées au Logement dans le secteur locatif public de près de 60 euros par mois. Dans le même temps il se veut rassurant car dit-il… « Les bailleurs sociaux seront invités (sous la contrainte) à baisser d’autant le montant des loyers ».l’opération parait blanche pour le locataire et éviterait à l’Etat une dépense de près de 3 milliards d’Euros. Alors c’est qui le dindon de la farce dans l’histoire, parce qu’il y a bien évidemment un dindon.
La réponse n’est pas aussi simple que cela. On serait a priori tenté de dire que ce sont les opérateurs HLM qui vont devoir rogner sur leurs fonds propres pour compenser la baisse des loyers et financer malgré tout les programmes. En faisant court, un opérateur HLM qui projette un programme immobilier locatif, fait son plan de financement sur la base des aides de l’Etat et des collectivités locales, sur ses fonds propres s’il en a et sur un emprunt à long terme auprès de la caisse des dépôts et consignations. Emprunt indexé sur les taux du livret A actuellement bloqué à 0,75%, qu’il remboursera à partir de loyers de ses locataires. S’il doit baisser les loyers, il devra réduire son emprunt et de fait augmenter la part de ses fonds propres et la participation des collectivités locales. Le problème est que les collectivités locales voient déjà leurs dotations de fonctionnement fondre comme neige au soleil. Elles ne seront donc pas enclines à augmenter leur participation. Du coté fonds propres des bailleurs, si certains, il est vrai, possèdent un matelas confortable d’autres n’ont pas cette chance. Le recours à ces fonds aura donc de toutes évidences une durée limitée. Mais, et c’est là que la réponse n’est pas aussi simple, le gouvernement, qui lui aussi sait compter, a tout prévu. Il annonce dans le même temps une baisse des exigences en ce qui concerne les normes d’accessibilité et les normes environnementales. Qui dit baisse des normes, dit baisse de coûts. Et voilà le tour est joué, les logements coûteront donc moins chère à la construction. Alors c’est qui le vrai dindon… et bien in fine c’est le locataire car pour le même prix, la baisse du loyer étant compensée par la baisse de l’APL, il aura un logement moins performant. C’est-à-dire que sa facture énergétique va augmenter et que son confort va diminuer.
Ou sont donc passées les grandes déclarations sur l’urgence climatique, sur la nécessité d’une véritable mobilisation nationale afin de maîtriser nos consommations. Un petit rappel, l’habitat et le tertiaire représentent 45 % ne nos consommations en matière d’énergie.
Au fait, ou est donc passé Nicolas Hulot… serait-il devenu aphone. La remise en cause des normes environnementales dans le logement, aurait pourtant dû le faire réagir au quart de tour. Lui pour qui la lutte contre le réchauffement reste la priorité des priorités.
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