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27/11/2011

Pourquoi suis je candidat...

Fukushima vient de nous rappeler deux réalités que les hommes tentaient d’oublier.

 

La première,  est que l’activité humaine vient modifier le climat et que cette modification entraîne des catastrophes de plus en plus fréquentes à l’échelle de la planète (même si la relation de cause à effet dans le cas du tsunami n’est pas avérée).

La deuxième,  et là encore le paradoxe est cruel, le pays qui a dû, le premier,  expérimenter les effets dévastateurs de la bombe atomique se trouve aujourd’hui victime d’une nouvelle bombe, civile celle-là par le biais d’une centrale électrique.

Plus près de chez nous, les marées de l’automne ont recouvert les plages de Fouesnant, de Douarnenez d’un tapis nauséabond  d’algues vertes.

 

Le sens de mon engagement

Il n’y a pas de fatalité à ces différents événements. Ils trouvent tous leur origine dans la frénésie de consommation qui agite notre société et dans les profits que font certains de cette frénésie. Alors il nous faut nous engagersur le terrain, nous investir dans les associations pour entraîner le plus grand nombre de nos concitoyens vers  une mobilisation pour un autre type de développement.

           Il faut aussi que nous nousbattions sur le terrain politique pour être présents dans les lieux ou se prennent les décisions qui engagent la société. Faire de la Politique c’est se donner les moyensd’intervenir sur le réel. C’est en tous cas le sens de mon engagement, chez les Verts et aujourd’hui à Europe Ecologie les Verts.

             Conseiller municipal et adjoint au Maire de Quimper je crois  à la capacité d’affronter la réalité tout en  restant  ferme sur nos fondamentaux  idéologiques.

Ces fondamentaux concernent, bien entendu, le respect de la nature mais ce respect n’a de sens que s’il donne à l’Homme sa place et sa part de responsabilité. S’il lui donnela possibilité d’exercer cette responsabilité par une éducation, par une participation active à la vie démocratique et par une reconnaissance de ses droits.

Je crois aussi à la nécessité de mettre plus de simplicité, de lucidité, dans nos rapports aux autres organisations politiques. Nous sommes encore minoritaires alors que  nos idées progressent dans la société. Nos concitoyens hésitent à nous confier des responsabilités, parce qu’à tort et parfois à raison, l’image qu’ils ont de nous reste brouillée par des propos, des débats et quelques foisle spectacle de nos divisions. Pour gagner en crédibilité nous devons nous engager plus en profondeur dans les exécutifs. Qu’ils soient locaux ou nationaux. Pour ce faire nous n’avons d’autre solution que de passer des accords électoraux afin de parvenir à peser dans ces assemblées. Le système électoral actuel ne  favorise pas l’expression des groupes minoritaires, alors profitons de cette législative pour amener la  majorité à faire le choix  de sortir de la 5ème République  pour en construire une 6ème qui respecterait véritablement les droits des minorités, de toutes les minorités.

 

 Faire campagne c'est regarder plus loin.

               Une campagne électorale est un moment privilégié pour  nouer un dialogue de  terrain. Le temps d’une campagne  le candidat devient un repère.  Il lui appartient alors de proposer  un horizon vers lequel  nous aurons tous envie d’aller. Il n’est pas un marchand de rêve, un fabriquant d’illusions, mais il doit donner l’espoir. L’espoir qui fait quechacunaura envie de se mobiliser pour changer choses.

 

 Je croisà la capacité d’une société motivée à résister à la loi du marché, à refuser le diktat des financiers. C’est dans le prolongement de la campagne d’Eva Joly,  le sens profond et l’espoir que je souhaite donner par ma candidature qui portera le projet des écologistes, d’Europe Ecologie Les Verts auprès du plus grand nombre de nos concitoyens

* Hommes avec un H veut bien dire individu sans distinction hommes, femmes

22/11/2011

fallait il le signer cet accord ?

     eva dan1.jpgBien entendu qu'il fallait le signer. Pour une raison très simple, c'est le seul moyen que nous avons, nous les écologistes d'être représentés à l'Assemblée Nationale. Certains considèrent  que les écologistes ont vendu leur âme contre une douzaine d'élus. Ce genre de considération me laisse perplexe car en réalité qu'est-ce que les écologistes ont lâché... ? A mon avis rien. Sans eux le PS était et restait "pro tout nucléaire" et le voilà maintenant qui accepte de baisser la part de l'atome dans la production d'électricité, de 75 % à 50% d'ici 2025. J'entendais la Ministre de l'écologie dire  hier à la télé  "le PS a sacrifié douze circonscriptions contre douze réacteurs"... les bras m'en tombent devant tant de mauvaise foi. Sur ce principe, avec encore plus de réacteurs supprimés, on aurait eu encore plus d'élus...     L'aéroport de "Notre Dame des Landes" risque effectivement de se faire. Mais accord ou pas accord sa réalisation restait programmée.

     Par contre, et là je partage l'avis de beaucoup de citoyens, la communication sur cet accord s'est faite dans de très mauvaises conditions. Eva Joly dit une chose... il semble que Cécile Duflot en dit une autre. Les responsables du PS signent un texte... François Hollande en retire un paragraphe...  dans le genre cacophonie, on ne fait pas mieux et pour le coup, personne n'y comprend plus rien.

     Le grand tort des écologistes  et il faut bien avouer qu'ils sont coutumiers du fait, est d'avoir dit lors des journées d'été d'Europe Ecologie les Verts... " pas d'accord électoral sans un engagement du PS à sortir du nucléaire" ce qui revient à dire: soit il n'y aura effectivement pas d'accord soit nous mangerons  notre chapeau. J'ai toujours milité pour supprimer ce que l'on appelle " les points incontournables" dans les négociations. L'expérience nous le montre à chaque fois : ils sont contournés. Alors soyons plus simples et plus efficaces. Oui les écologistes sont viscéralement opposés au nucléaire et le fait de participer à un accord avec le PS n'y changera rien. A chaque fois qu'il y aura un vote concernant le développement ou le maintien de cette énergie, ils voteront contre. Idem concernant l'aéroport de Notre Dame des Landes, nous voterons contre. Ce qui veut dire que tant que nous serons minoritaires, ces dossiers passeront, malgré tout. Et oui, la démocratie est ainsi : pour espérer être un jour majoritaire dans la prise de ces décisions, il faut prendre notre place dans les instances de gestion du pays et pour cela il faut accepter de composer avec des partenaires.

     Le système des élections  législatives au scrutin uninominal est inéquitable et nous prive de la capacité d'avoir des élus sans accord avec le PS. C'est un fait, et si nous voulons nous affranchir de cette tutelle encombrante, c'est le mode d'élection qu'il faut changer. Avec, et c'est aussi le prix à payer, l'entrée probable  du front national à l'Assemblée. Mais franchement, comment se prétendre démocrate et refuser à un parti politique qui recueille entre 15 et 20% des suffrages d'être écarté de cette instance. Pour ma part, je préfère entendre les représentants du FN devoir assumer publiquement leurs contradictions à l'Assemblée Nationale et ainsi pouvoir  les combattre efficacement, que de les voir rassembler les mécontents dans la rue.

16/11/2011

Etaler les crues en campagne pour réduire les dégâts en ville.

                   Les inondations liées aux crues font partie de notre histoire. Les Egyptiens attendaient avec impatience les crues du Nil parce ces crues étaient synonymes de fertilité pour les terres agricoles. Aujourd’hui la crue est crainte, elle est devenue synonyme de dégâts dans nos espaces urbanisés.

                   Quimper a toujours connu les inondations liées aux débordements de l’Odet. Avant les années 1930 la rivière débordait dans le quartier de l’hippodrome et inondait sans dégâts  les prairies  et le champ de course.  Depuis les années 50 l’urbanisation a gagné le quartier. Les maisons  et les entreprises se sont installées. Les débordements remplissent  aujourd’hui les caves et les ateliers. En 1995, suite à une forte crue,  la ville a décidé de lancer un programme de travaux pour « endiguer » la rivière. Ces travaux aujourd’hui achevés limitent les débordements. Mais la crue de 2000 nous a montré qu’ils ne mettaient pas la ville à l’abri de manière définitive.

 

Petits rappels techniques

Le débit moyen de l’Odet à hauteur de la ville est de 20 m3 par seconde. Avant les travaux, un débit de 70m3/s faisait sortir la rivière de son lit. Les travaux qui ont été réalisés permettent un passage sans débordement pour un débit de 120 m3/s. En 2000 nous avons constaté un débit de 130m3/s, l’endiguement n’a pas suffi et la ville a subi de fortes inondations.

Quelles sont les solutions.

         Raser toutes les parties de la ville potentiellement inondables … inconcevable

         Rehausser l’endiguement… difficilement réalisable

         Retenir les crues en amont de la ville… c’est la proposition.

                     L’objet de cette proposition n’est pas de réaliser  un barrage qui bloquerait la rivière mais, par une modification de la topographie (levée de terre) créer un obstacle à l’écoulement qui limiterait celui-ci  à un débit de 120 m3/s. Une partie de  l’eau resterait ainsi stockée momentanément en amont, inondant des espaces agricoles déjà partiellement inondés mais de manière plus conséquente. L’épisode pluvieux étant terminé, cette eau stockée s’écoulerait jusqu'à retrouver le débit naturel de la rivière. En fait le but est d’étaler la crue sur un temps plus long pour en réduire l’intensité.

                      La rivière ne serait donc pas barrée et les conséquences écologiques sur le milieu très limitées.  Le paysage serait effectivement en partie modifié et des espaces agricoles aujourd’hui  naturellement inondés le seraient mais de manière plus importante.

L’enjeu de l’étude que propose le SIVALODET est bien, au regard de l’intérêt pour Quimper que représentent  ces ouvrages ralentisseurs, d’évaluer  les  conséquences et de proposer des solutions pour en limiter les impacts.

                      Je l’ai dit lors de la réunion à Langolen, en tant qu’écologiste je me suis toujours opposé à un projet de barrage qui modifierait les équilibres naturels de la vallée. Ces ralentisseurs de crues me semblent répondre à deux préoccupations majeures. Protéger la ville, ses populations, ses infrastructures (gare, usines…)  tout en conservant le caractère naturel de la vallée.

                      L’idée même de ces ralentisseurs provoque une contestation très vive en particulier sur la commune de Landudal. Je pense que la sagesse commande aujourd’hui,  que l’on mène les études de faisabilité  demandées par le SIVALODET. Que l’on ne se focalise pas sur une solution mais que l’on se  garde la possibilité d’aménager le projet initial, voire à l’abandonner si les études en contestent la pertinence.