29/04/2020
Surtout ne rien changer...
Paroles du Président: « le monde d’après (le coronavirus) sera différent… » Cela parait tellement évident quand on entend les Français mais aussi de manière bien plus, large l’ensemble des Européens demander avec force des services de santé prêts à gérer ce genre d’évènements. Quand on entend les clients venter les achats de proximité. Quand on entend les habitants des villes dire, ça y est on respire... On se dit, c’est gagné et en plus voilà que le Président qui dit la même chose, qu'il parle même de "résilience". On n’ose y croire mais les mots sont là.
Et puis mercredi dernier Le Président vient en Bretagne. Il aurait pu venir saluer un agriculteur bio qui coûte que coûte a tenu à alimenter le marché local. Il aurait pu venir saluer un commerçant qui souffre mais tient à faire respecter les gestes barrière tout en gardant son commerce ouvert au centre-ville. Il aurait pu avoir un mot pour ces éboueurs qui passent et repassent dans nos rues pour que confinés ne rime pas avec saleté… Déception, effarement, sidération, le Président dans son convoi de 10 véhicules a traversé la Bretagne pour aller à Cléder rendre hommage aux producteurs de tomates sous serres chauffées, grand consommateurs d'énergie pour des légumes hors saison. Deuxième étape St Pol de Léon avec de chaleureuses salutations au PDG de Système U, importateur et revendeur en pays Léon de salades espagnoles.
Que s’est il passé entre son discours aux accents "Gaullien" « je vous ai compris … » et puis ce déplacement en grandes pompes sur le terrain qui dit tout le contraire? Tout simplement, la peur d’une remise en cause d’un système qui dégage beaucoup d’argent pour certains, qui bon an mal an donne du travail au pays et maintient les gens au silence.
Alors le changement climatique, la remise en cause d’une consommation effrénée, on oublie tout. Et on se presse pour que le monde d’après ressemble le plus rapidement possible au monde d’avant.
22:55 | Lien permanent | Commentaires (1)
27/04/2020
Des interrogations sur une plateforme logistique.
Je souhaitais par ce courrier revenir sur la délibération votée lors du conseil communautaire du 6 février et qui avait comme objet la vente d’un terrain de 6 hects à la société Vectura.
Je considère que le vote de cette délibération a été acquis dans des conditions anormales. Le texte ne comportait aucune précision concernant l’objet même de cette vente. Il y était dit… vente d’un terrain de 6,6 hectares à la société Vectura, pour la somme de 1,2 million d’Euros en vue d’y installer une plateforme logistique.
Il y a en effet différentes versions de plateformes logistiques et ceci pour différents usages... Les plateformes La Poste pour le courrier et les colis, la plateforme le Saint à Brest Guipavas pour les fruits et légumes locaux...
La délibération ne faisait en aucun cas référence à l’usage de cette plateforme. Depuis les choses semblent se préciser et il serait maintenant question d’une installation du groupe « Amazon ».
Si cette information était validée, et je le répète aucun élément n’a été fourni en ce sens lors du Conseil Communautaire, il est bien évident que l’enjeu mériterait pour le moins d’être discuté... Chacun a bien entendu le droit d’avoir son propre avis sur la question de la vente en ligne, comme chacun peut avoir un point de vu sur la manière dont le groupe Amazon gère ses activités et son personnel. Mais encore aurait-il fallu que les conseillers communautaires soient informés des activités liées à cette vente. La société Vectura (courtier foncier) faisant en fait écran par rapport à l’activité de la société qui exploitera le site.
Dans la mesure où cette délibération ne constitue pas un acte de vente mais une simple autorisation à le faire ; qu’à ma connaissance la vente n’a pas eu lieu ; Je vous demande très officiellement, Monsieur Le Président de ne pas procéder à cette vente à la société Vectura dans l’attente d’un véritable débat au conseil communautaire.
Je vous invite à organiser ce débat lors du prochain conseil et à défaut, je vous informe, dès à présent, Monsieur Le Président, que je déposerai un vœu demandant au conseil d’annuler cette délibération du 6 février 2020.
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20/04/2020
On peut aller faire réparer sa voiture..mais pas se rendre sur la tombe d'un proche.
Lettre à Monsieur Le Préfet,
Sans méconnaître l’enjeu du confinement en ce qui concerne l’évolution de la maladie liée au Corona virus, je souhaitais me faire le porte-parole de personnes m’ayant sollicité pour une intervention en faveur de l’ouverture des cimetières.
Vous n’êtes pas sans savoir combien le confinement est éprouvant et tout particulièrement pour les personnes âgées. Un élément particulier vient encore, pour certaines, rendre cette épreuve plus difficile, il s’agit de l’accès aux cimetières. Le deuil est un positionnement intime sur lequel je n’ai pas à m’exprimer. Mais pour les personnes, souvent croyantes, qui ont choisi l’inhumation, l’accès à la tombe revêt une importance déterminante afin d’accepter le départ d’un proche.
En cette période de confinement cet accès est impossible et cette décision suscite une part d’incompréhension. Comment peut on aller faire ses courses aux supermarchés et ne pas pouvoir se rendre sur la tombe d'un proche au cimetière de la ville?
Je souhaite donc Monsieur Le Préfet que vous regardiez à nouveau cette question d’accès aux cimetières avec le recul que vous possédez concernant la fréquentation d’autres espaces publics, tels que les marchés et que vous autorisiez les personnes qui le désirent, en respectant les règles de distanciation, à pouvoir avoir accès aux tombes.
09:51 | Lien permanent | Commentaires (0)