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22/11/2006

Les talus de la biodiversité.

Dans le contexte actuel je ne peux que soutenir ( une fois n'est pas coutûme) la demande des agriculteurs FDSEA de comptabiliser dans les surfaces agricoles cultivables mais non cultivées les talus en pourtour des parcelles. C’est à ce jour la solution la plus efficace économiquement pour préserver ces talus par ailleurs indispensables à l’équilibre biologique et à la gestion des écoulements d’eau.
La politique agricole commune montre ici ses limites et ses contradictions. D'un coté, en ne s’attachant qu’à la production elle déserte tout un pan de l'aménagement du territoire. Un talus ne produit pas directement, il n’existe donc pas. De l'autre elle impose, fort justement, aux pays membres de prendre les mesures pour atteindre le bon état écologique des eaux d'ici 2015.
Si une politique agricole commune se doit de fixer des principes, elle doit également tenir compte des spécificités des territoires. Il est évident que les conditions agricoles sont très différentes suivant que l’on se situe dans une région de plaine céréalière ou dans le bocage breton ou normand. C’est à force de nier ces évidence au nom de l’idéologie de la libre concurrence et donc de la suppression des dispositions particulières, considérée comme des entraves à cette idéologie, que l’Europe apparaît comme une machine à broyer les hommes et à uniformiser les cultures et modes de vie.
L’Europe n’est malgré tout pas la seule responsable de cette perte de diversité. Depuis les années 1960 sous l’impulsion des techniciens de la DDA DDE c’est plus des deux tiers du linéaire qui ont ainsi été supprimé en Bretagne. Une partie était sans doute justifiée afin de moderniser l’outil des exploitations, mais là aussi l’abus est rapidement devenu la règle. La prime de rémunération des ingénieurs au km de talus abattu dans les opérations de remembrement a pesé lourdement sur l’image du bocage breton.
La logique voudrait maintenant que les talus comme les landes ou les zones humides qui ne sont pas producteurs au sens économique mais indispensable à l’équilibre écologique soient reconnus en tant qu’éléments du patrimoine rural commun et bénéficient à ce titre d’une protection administrative ainsi que des moyens financiers pour en assurer la gestion. Que cette reconnaissance soit faite au niveau de l’Europe ou des Etats ne change pas grand-chose, ce qui est essentiel c’est qu’elle soit efficace.

08:45 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (2)

19/11/2006

Du poulet, encore du poulet

Vendredi soir, le conseil municipal de Quimper avait à donner un avis sur une régularisation d'élevage de poulets sur la commune de Briec. Cet élevage possédait une autorisation antérieure datant de 1991 pour 74 000 poulets. L'adjointe de la ville, par ailleurs Présidente du syndicat SIVALODET chargé de mener une politique de l'eau à l'échelle du bassin versant proposait un avis favorable!
Il faut savoir que le canton de Briec est dit en Zone d'Excédent Structurel , c'est dire qu'il s'y produit trop d'azote organique par rapport aux capacités d'absorption des surfaces cultivables. De plus le plan d'épandage de cet établissement porte sur 103 hectares disséminés sur 5 communes dans un rayon de 20 km et se trouve en limite de saturation en azote.
Du coup les deux élus Verts ont proposé eux d'émettre un avis défavorable. Réponse de l'adjointe " ce projet respecte les normes, donc avis favorable". Je lui ai rétorqué que notre avis ne consistait pas à vérifier si les normes étaient respectées, il y a du personnel en préfecture dont c'est le travail, mais bien de donner un avis sur la pertinence d'un tel élevage. C'est donc un avis politique et non pas administratif qui est attendu.
Ce fait est symptomatique du manque d'imagination, d'ambition, de liberté des élus qui bien souvent dans le débat reste au stade de l'application du règlement.
Je ne confond pas le débat du conseil municipal avec la fonction exécutive du Maire que consiste ensuite à signer des actes administratifs (permis de construire...) là effectivement en appliquant les règlements.
Bilan des courses, avis favorable du conseil avec onze abstentions et deux votes contre.

19:16 Publié dans ville | Lien permanent | Commentaires (1)

16/11/2006

responsable mais pas coupable!

Réaction aux propos tenus ce jour dans Ouest France par Mm Coustans Adjointe au Maire de Quimper.

Concernant la distribution de l’eau sur la ville, il me semble bon de rappeler quelques principes.
Premier principe: Le Maire est responsable et seul responsable de la distribution, tant au niveau qualité que mise en œuvre. Si la ville choisit, et c’est le cas pour Quimper, un système de Délégation de Service Public il n’est reste pas moins que la responsabilité incombe à son premier magistrat. Si le délégataire ne respecte pas son contrat de délégation, c’est au Maire d’agir auprès de lui et non pas aux habitants.
Dans le cas des éclatements de tuyaux repérés dans le quartier du Braden, c’est évidemment la ville qui est responsable. Cela ne veut pas dire qu’il y ait eu faute (pas forcement coupable) mais simplement que pour des raisons techniques la pression dans le réseau de ce quartier a dépassé les valeurs habituelles, sans doute au-delà des 10 bars. Hors il ne devrait pas y avoir de secteurs ou les pressions dépassent les 6 à 8 bars. Il est donc anormal de rejeter la responsabilité sur les habitants ou sur les plombiers qui n’auraient pas fait correctement leur travail.
C’est donc à la ville de trouver un arrangement en évitant, cela va de soi, le recours au tribunal administratif.
Deuxième principe: plus la pression est haute et plus la consommation augmente. Un robinet ouvert 30 secondes sous une pression de 10 bars laisse couler plus d’eau que si la pression était de 4 bars. C’est un problème du niveau d’entrée en sixième.
Il est donc anormal que menant par ailleurs une campagne visant à réduire la consommation « plus ça coule et plus ça coûte » la collectivité laisse perdurer une situation ou certains secteurs de la ville seraient alimentés par un réseau supérieur à 10 bars. Si cette pression s’avère nécessaire dans le réseau pour « pousser » l’eau vers des quartiers "hauts perchés", il revient à la collectivité de réduire les pressions aux compteurs des habitations.
Cela à certainement un coût, et ce coût, comme celui de la pose des réseaux est normalement porté par l’ensemble de la collectivité.
C’est le principe même de la solidarité d’un service public.

15:12 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (2)