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18/09/2007

Belpomme... peau de banane.

Soit il raconte des conneries et il faut arrêter de lui confier des missions scientifiques soit il dit la vérité et alors là on va en parler pendant un moment. Vous l'avez deviné, c'est du professeur Belpomme qu'il s'agit. Son rapport dit (et j'imagine qu'il a étayé ses propos http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/279070....) que les pouvoir publics par leur laxisme ont en fait empoisonné la Martinique et les martiniquais. Le produit incriminé la « chlore déconne » (avec un nom comme ça on pouvait effectivement s’attendre à tout) est un puissant insecticide dont l’utilisation massive (entre 3000 et 6000 tonnes)vise à supprimer le « charançon » cette petite bête bananivore qui fait des ravages dans les bananeraies (et accessoirement dans les champs de blé mais de ça on en reparlera plus tard)
Déjà en 2006 les Verts de la Guadeloupe avaient tiré le sonnette. Le chlordécone fait surface.doc2348d086fa4a8b1d8973501d293f71d7.jpg
Cancer de la prostate en surnombre, stérilité… comment a-t-on pu en arriver là ? En fait c’est le cycle classique, on intensifie les productions, les terres ne sont donc pas renouvelées, les insectes prolifèrent. L’agronomie laisse la place à la chimie et les hélicoptères pulvérisent a tous vents ce poison qui peut mettre des dizaine d’années voire des siècles à disparaître. Comme l’hélico c’est un peu l’éléphant dans le magasin, tout le monde en prend, les employés agricoles qui travaillent sous le nuages, les cultures bio qui n’en sont plus…
Le passage de l’ouragan Dean qui vient de détruire la quasi-totalité des plantations est une aubaine pour faire autre chose et sortir du cycle infernal. Mais il semble bien que le gouvernement français ait choisi de sauvegarder les intérêts de la filière agro-industrielle de la banane plutôt que la santé des antillais. A coup de subventions on va donc remonter la filière banane. Il parait même qu’il s’agit là d’une question culturelle… la bananes serait aux Antilles ce que le pinard est au sud ouest de la métropole…
Je propose que l’on confie au professeur Belpomme un nouveau rapport. Sur l’incidence de la pollution par les nitrates et les pesticides des sols et eaux bretonnes. Les scientifiques semblent d’accord pour dire qu’il y a corrélation entre les taux élevés de nitrates et les maladies liées à l’estomac. Mais les études épidémiologiques n’étant pas d’actualité, on continue. Jusqu’au jour ou les chiffres tomberont. Et le pire est qu’il y aura toujours quelqu’un pour affirmer « on ne savait pas ! » et un autre pour prétendre qu’en Bretagne "le cochon c’est culturel !"

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13/09/2007

Nitrates ni content

Pour l’ensemble des élus bretons et pour la profession agricole en générale l’annonce de la suspension par la commission européenne des 28 millions d’euros d’amende apparait comme une bonne nouvelle. Certes le contribuable ne peut que s’en féliciter, mais le consommateur doit y regarder de plus près. En effet le prix à payer pour éviter les foudres de Bruxelles est énorme et pèsera lourd dans l’avenir. Quatre captages d’eau destinés à l’alimentation, vont être fermés parce que dépassant la norme en ce qui concerne les nitrates. C’est une manière expéditive de résoudre un problème mais qui bien évidement en soulève un autre. Comment alimenter en eau potable le nord de la Bretagne, déjà dans une situation critique en été, si l’on ferme les sources d’alimentation. Il y a tout lieu de penser que vont surgir à nouveau les projets de barrages, d’interconnexion des réseaux, tout un arsenal de solutions techniques qui pèseront fortement sur le prix à payer par le consommateur, pour le plus grand bénéfice des entreprises de travaux publics.
La fermeture d’un captage ne peut être une solution, il est le signe d’une mauvaise gestion en amont.
Pour les Verts, la Bretagne ne retrouvera sa crédibilité en matière d’eau et de productions agricoles que lorsque toutes les rivières auront un taux de nitrates et une absence de pesticides conforme à la vie biologique. C’est une simple question de bon sens à laquelle l’économie bretonne ne peut échapper.
Prenons donc l’annonce de la suspension de l’amende comme un sursis et surtout comme un ultime avertissement à agir sur la cause, c'est-à-dire la production d’azote et non pas comme l’effacement d’une ardoise douloureuse.

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Les Préfets au piquet

Je trouve particulièrement scandaleux l'intervention du Ministre de l'intérieur qui après avoir fixé un quota de personnes à expulser, convoque les Préfets qui n'auraient pas atteint le chiffre, pour sans doute, leur donner la méthode afin d'y arriver....
Fixer des quotas, c'est fixer un seuil de tolérance au delà duquel une société ne reconnait plus le besoin d'assistance des populations en danger.
Qui peut dire qu'il y trop d'étranger ou d'ailleurs pas assez d'étranger en France?. Il est par contre évident qu'il faut éviter les concentrations des personnes en difficulté, dans des villes ou des secteurs du territoire. Que ces personnes soient étrangères ou françaises.
Je ne sais pas si, comme le disent certains sociologues, l'immigration est une chance pour l'avenir de notre pays. Ce que je sais par contre, c'est que les frontières n'ont jamais arrêté ceux qui fuient la misère dans l'espoir d'un monde meilleur.
Alors nous avons le choix, nous fermons nos frontières et nous subissons une immigration clandestine qui génèrera inévitablement des situations de misère, de frustration autant des résidents que des immigrés ou nous inventons une nouvelle politique d'accueil faite en partie d'intégration longue durée ou d'accueil pour une durée donnée. Le temps pour les demandeurs de retrouver une stabilité, peut être par une formation et ensuite une incitation ( et oui pourquoi pas ?)à retourner dans leur pays d'origine.
C'est une forme de coopération qui consiste à fournir de la matière grise plutôt que des Euros qui bien souvent tombent dans les poches de ceux qui tires les ficelles.
Il faut malgré tout l'avouer, ce dossier est délicat car entre la démagogie d'un Ministre que se la joue "vous allez voir ce que vous allez voir... " et une certaine forme de naïveté qui conduirait à dire que les problèmes d'intégration n'existent pas, il faut trouver la bonne mesure.

00:10 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (1)