21/09/2011
Précision.
Dans mon article sur « violence en vitrine » j’émets effectivement un point de vue sur la vente des armes de guerre factices parce que je m’interroge sur la motivation qui peut pousser une personne à posséder ce type d’objet. Je précise pour éviter toute ambiguïté, que j’ai moi aussi comme la plupart des petits garçons joué à la « petite guerre » en utilisant, à l’époque des pistolets en bois. J’ai également trouvé sous le sapin de noël une panoplie de « kit Carson » et je ne suis pas pour autant devenu un dangereux malfaiteur.
Je ne discute pas aux adultes que cela amuse, la possibilité de pratiquer leurs jeux guerriers. Je ne me prononce donc pas contre la vente de ces armes, je dis simplement que leur exposition en vitrine me parait de nature à troubler un certain nombre de personnes et tout particulièrement les enfants. Qu’à ce titre elle constitue une forme d’agression.
Je lis dans les commentaires que cette vitrine peut être assimilée à une simple vitrine d’armurerie. Je ne le pense pas car pour moi il y a une différence entre une arme de chasse et une arme de guerre, même si cette arme de chasse peut elle aussi tuer un être humain, ce n’est pas sa finalité « normale ».
Je n’ai pas pour habitude de commenter les commentaires et si je m’exprime une seconde fois sur ce sujet, c’est que je souhaite bien préciser que mon intervention visait uniquement l’exposition en vitrine de cet arsenal guerrier.
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13/09/2011
Moi j'préfère manger à la cantine.. avec les copains les copines..
A Bordeaux, à Thonon Les Bains, d'ici peu il ne fera pas bon être enfant de chômeur. Ces municiplaités envisagent en effet de restreindre l'usage de la cantine pour les enfants dont les parents seraient au chomage. L'affaire fait grand bruit et la FCPE envisage de porter le dossier au tribunal.
Pour être sincère, il serait sans doute injuste et expéditif de poser le sujet uniquement de cette façon . "Cantine interdit aux enfants de chômeurs". Ces municipalités nous diront qu'elles sont confrontées par le nombre de places à l'impossibilté de recevoir tous les enfants à la cantine, du coup il faut faire des choix et mettre en place des critères de priorité. L'apparente disponibilité des parents du fait de leur situation professionnelle (on oublie que chercher du boulot est bien souvent une occupation à temps complet) devient ainsi le déterminant.
Ce faisant, c'est nier tout le rôle intégrateur des cantines. Sur la ville de Quimper ce sont près de 85% des enfants scolarisés en primaire qui vont a la cantine le midi. Chiffre qui montre bien que toutes les classes sociales se retrouvent ainsii autour du repas. Exclure les enfants des demandeurs d'emploi, c'est en fait soumettre les familles touchées par le chômage à la double peine. A savoir être privées d'emplois et en plus pour les enfants, devoir quitter leurs petits copains à l'heure de midi. On imagine facilement les propos à la récréation " tu ne manges pas avec nous parce que tes parents sont chômeurs". Et plus encore la gène des mômes qui devront expliquer pourquoi alors que hier ils restaient à l'école, maintenant ils rentrent manger à la maison.
Au dela de cet aspect intégrateur, il y a aussi le simple fait que pour le gamin, manger à la cantine c'est l'assurance de pouvoir bénéficier d'un repas complet et équilibré. De nombreux enseignants constatent déjà que certains enfants viennent à l'école le ventre vide.
Que de nombrueses collectivités soient en situation délicate d'un point de vue financier est une réalité. Mais je crois que dans les priorités qui doivent rester fondatrices de l'esprit républicain il y a celles auxquelles on ne doit pas déroger. Au dela des revenus financiers, qui effectivement peuvent justifier que certains paient en partie pour d'autres, il y a justement le traitement égalitaire des enfants à l'école et dans toutes les structures publiques. L'oublier serait faire peser tres tôt sur les enfants le poids de plus en plus insupportable de la fracture sociale.
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09/09/2011
Violence en vitrine.
Il y a encore quelques mois, on y trouvait des disques vinyle et le vendeur vous accueillait sur le seuil avec une banane grande comme ça. Aujourd’hui la vitrine est menaçante. La kalachnikov voisine avec les " 357 magnums". Bien sûr, vous diront les deux vendeurs « ce ne sont que des imitations »
Inoffensives ces armes factices ? Pas si certain, car leur ressemblance avec les armes réelles est si frappante que le caissier d’une banque ou le passant isolé ne pourra qu’obtempérer aux menaces du porteur d’un tel engin. Une arme n’est pas dangereuse simplement par la capacité qu’elle a de tuer. Elle l’est tout autant par la peur qu’elle engendre. Et dans le cas présent il est impossible pour une victime dans une situation de tension de faire la différence entre une vraie arme et une telle imitation. Les adeptes de ces modèles vous diront que la violence est partout, à la télé, dans les jeux vidéo. Certes mais il y a encore un pas de franchi entre le virtuel et l’objet bien réel vendu dans ces magasins.
Apparemment il n’y aurait pas de réglementation concernant ces commerces, si ce n’est que les ventes ne sont autorisées qu’aux individus de plus de 18 ans. Ce qui d’ailleurs démontre que ces objets ne sont pas considérés comme des jouets.
Au-delà de l'utilisations possible de ces armes pour des braquages, je trouve choquant qu’elles puissent ainsi être exposées en vitrine entretenant de fait le fantasme du guerrier en toute puissance. Comment s’étonner ensuite que des personnes " perturbées" et équipées de vraies armes cette fois n’en viennent à tirer dans la foule.
On ne peut donc considérer ce genre de commerce comme une simple quincaillerie et il conviendrait pour le moins d’en réglementer la présentation en vitrine.
J'invite tous ceux que cette vitrine choque, à interpeller leur député ainsi que les futurs candidats afin qu'ils proposent, au nom du" trouble à l'ordre public" ou de " l' incitation à la violence", une loi réglementant la présentation sur la voie publique de ce genre d'objets guerriers.
23:27 | Lien permanent | Commentaires (20)