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13/01/2016

Une primaire de la gauche avec les écologistes

jadot.jpg            J’ai signé l’appel pour une  primaire de la  gauche avec les écologistes.  Les réticences de François Hollande sur ce sujet sont étonnantes. Soit il s’estime comme le candidat « naturel » du PS et alors qu’a-t-il à craindre  de ces primaires à gauche sachant que le PS représente la plus grande partie de cet électorat.   Soit il ne l’est pas et il aura là une excellente occasion de montrer qu’il sait rassembler au-delà de son parti. .

Un débat pour un projet.

          Mais l’enjeu majeur de cette primaire  n’est pas de savoir qui sera le candidat de la gauche. Cette évènement  est avant tout,  une véritable occasion  de ranimer un débat politique qui s’est enlisé au fil du temps. Organiser une primaire c’est déjà faire campagne. Il ne s’agira    pas d’une campagne contre un adversaire désigné, ni de la diffusion d’un programme   mais bien d’échanger autour un projet. La dynamique est très différente et la gauche a besoin de cette dynamique. 

Echapper à l'emprise du FN

         Les partis politiques sont en proie au doute. Tout le monde le constate  au travers des  différentes élections passées. Le renouvellement souhaité ne se fait pas,  alors  les électeurs se sentent de moins en moins concernés.  Les « leaders » sont tétanisés par le FN et par le discours des Le Pen. C’est le FN qui aujourd’hui dicte sa loi en matière de sécurité et de politique migratoire. Le summum de cet étourdissement  étant cette proposition faite par un Président PS, de la déchéance de la nationalité. C’est une proposition dans la droite  ligne  du FN.  Comment un responsable PS peut-il ainsi emboîter le pas du populisme à « deux balles ». Aucune personne  sensée ne croit à cette mesure. Il n’empêche que Sarkozy, doublé sur sa droite, tente la surenchère… en proposant  la déchéance pour les crimes contre les policiers.  Et pourquoi pas pour les crimes tout courts. Et pourquoi pas demain le retour à la peine de mort, la réouverture du bagne de Cayenne…On se demande  jusqu’ou la peur de Marine Le Pen va t- elle tout  emporter.

Une autre image de l'écologie.

          Cette primaire de la gauche, soyons réalistes,  a peu de chance de voir un écologiste décrocher le pompon. Mais je fais confiance à Dany  Cohn Bendit et à Yanick  Jadot (en photo) pour porter les vrais  débats et donner une autre image de notre mouvement qui s’enlise dans ses guerres picrocholines. Il ne s’agira pas  de venir confronter des programmes,  des recettes ou  de poser des incontournables   mais bien de croiser les approches  pour que celui qui l’emportera soit imprégné des idées multiples qui fondent  la gauche actuelle.  

Alors prétendre que cette primaire sera le remède à tous nos tourments politiques serait bien naïf. Prenons la pour ce que ses initiateurs l’ont voulue : un nouvel espace de débat et de propositions.

27/12/2015

Une partition imposée par le FN

             

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                    Au final, le Front National  ne présidera aucune région…ouf !. Et pourtant quelle victoire pour ce parti d’extrême droite. Il n’aura jamais autant pesé sur la politique du pays. Dernier exemple en date, « la déchéance  de nationalité ». C’est une proposition du FN qu’aucun parti n’aurait retenue  il y a deux ou trois ans. Même Nicolas Sarkozy, qui pourtant traque assidûment  les électeurs du FN ne s’y serait pas risqué. La gauche, François Hollande en tête s’y serait opposée avec véhémence. Argumentant fort justement que l’on ne touchait pas ainsi à un élément  qui fait socle de notre constitution. Nous aurions été des dizaines de milliers du « peuple de gauche »  à défiler dans la rue criant au scandale. Mais voilà, le FN monte dans les sondages. Le FN fait un tabac aux élections et tout le beau monde politique, confortablement installé  dans son conformisme correct, se réveille  sonné. C’est la panique partout  et plutôt que de se renforcer sur ses bases, voilà le gouvernement, Président en tête qui emboîte le pas  à Marine Le Pen.

                Quelle bêtise, et pour quel bénéfice. Penser un seul instant que des individus prêts à se faire sauter au nom de leurs fantasmes religieux,  arrêteront  leur geste simplement par peur  de perdre leur nationalité française…la belle blague. Non la seule raison pour  justifier ce reniement à l’une des valeurs qui ont fondé la gauche est l’opportunisme politique.

              Le FN aura à ce point pollué le débat politique sur les sujets de la sécurité et de l’immigration que même un gouvernement de gauche lui pique ses idées.  Le problème est qu’à force de se renier ainsi,  que restera t-il des valeurs qui ont su mobiliser le peuple  de gauche.

                On l’entend de plus en plus et pas seulement au café du commerce… «  la gauche et la droite c’est du pareil au même ». Ce sentiment largement partagé de ne plus avoir de choix, déterminé par des valeurs,  nourrit à lui seul, l’abstention voire le vote FN. Comment ne pas comprendre qu’a force de ne proposer qu’une seule voie, fut elle portée par différents candidats, l’électorat se désintéresse des élections.

               S’il a été souvent un partenaire, le parti « social libéral » qu’est le PS n’a jamais été mon idéal.    Mon engagement politique au travers de l’écologie  m’a servi de guide. Je reste cependant  persuadé que la gauche a besoin d’un parti de rassemblement. Le PC puis le PS ont longtemps incarné ce besoin de rassemblement. Ils ont porté successivement les valeurs qui ont permis à la gauche de prendre toute sa place dans les institutions. Aujourd’hui la préoccupation essentielle du gouvernement semble être  de tenir,  quitte à renier ses valeurs qui l’ont fait arriver au pouvoir. La tactique et l’opportunisme tiennent  lieu de ligne politique.  Le  malheur est que c’est le FN qui joue le chef d’orchestre en imposant ses thêmes et ses points de vue.

18/12/2015

Oui à l'ouverture de Quimper Communauté au pays Glazik .

         Les votes majoritaires de Quimper et de Quimper Communauté concernant la nouvelle carte des intercommunalités issue de la loi NOTRE laissent un goût amer. Ce que les médias auront retenu et par voix de conséquence,  ce que la population aura retenu  sera le NON. Si les conseillers ont du manière ou d’une autre,  souhaités exprimer leur simple refus de la méthode brutale imposée par le Préfet,  par un « non mais » seul le NON aura été entendu.

         L'impréparation du débat semble être la cause principale de cet imbroglio. En effet une semaine avant la délibération, l’ensemble des élus semblait, malgré des réticences, enclin à voter oui… A tel point que le Maire d’Ergué Gabéric, avant le conseil communautaire, avait fait voter favorablement son conseil municipal. Que s’est il passé lors du bureau communautaire pour justifier ce revirement? Sans doute que l’absence d’un engagement affirmé du Président aura laissé la place a des prises de positions individuelles et à l'expression d'une frustration des élus devant le diktat du Préfet. 

         Le NON qui semble claquer la porte au Pays Glazik peut aujourd'hui être lourd de conséquence au sens qu’il risque d’être interprété comme un repli et un refus d’ouverture de notre communauté. Il me semble dès lors que l’on ne peut en rester là.

         Il appartient au Maire Président de gommer l’effet négatif du quiproquo engendré par la nature même de la délibération. Un solution pourrait être qu’il propose aux deux assemblées le vote de deux  vœux sans équivoque.

         Un premier,  actant uniquement le souhait d’élargir le territoire de la communauté dans le cadre d’un regroupement avec  le pays glazik.

         Le deuxième,  demandant au Préfet de revoir le calendrier de cet agrandissement.

         Pour ceux qui me diront que ces vœux n’auraient aucune valeur juridique exécutoire, je répondrais simplement, pas plus,  pas moins que le vote de l’avis simple que nous  a proposé le Préfet.

         Par contre l’affirmation   par les élus, au-delà des enjeux de politique partisane, de leur volonté d’accueillir le pays Glazik et vraisemblablement demain le pays Fouesnantais aurait une valeur symbolique forte et porterait un engagement pour l’avenir de noter territoire.