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01/03/2016

Une loi pour le MEDEF.

                    Je pense sincèrement que le gouvernement Fillon  aurait projeté une loi sur le droit du travail telle que présentée aujourd’hui par le Gouvernement Valls  et nous aurions été des centaines de milliers de salariés dans la rue. Certes,  à première vue  il n’y a rien de vraiment fondamental dans ce projet de loi. Une limitation des indemnités en cas de licenciement abusif, un contournement des syndicats, le remplacement  des accords de branche par des accords d’entreprises, des ajustements facilités pour les employeurs  en ce qui concerne la durée du travail à l’année et à la journée. Bref tout un tas de petits ajustements qui font l’affaire du MEDEF mais pas des salariés. Une réforme bien de droite en somme.

                 Et c’est  bien ce qu’il y a de choquant. J’ai souvenir d’avoir voté en 2012 pour un Président qui s’affichait clairement à gauche. Les argentiers allaient voir ce qu’ils allaient voir et les salariés pouvaient compter sur lui.

                      Rappelez vous les 15 anaphores.. Il y en avait une qui disait « Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés… »

Il y en avait une autre qui disait  «  moi Président….. un Ministre ne pourra pas cumuler avec un mandat local »  ou  « moi Président j’introduirais la proportionnelle aux élections législatives de 2017.

                     Inutile d’aller chercher plus loin les raisons du désamour de François Hollande avec  les Français, il est contenu dans ces promesses non tenues et bien plus grave encore, par des projets de lois allant à l’inverse de ces valeurs défendues par la gauche.

                     Martine Aubry est à la manoeuvre  pour tenter de sauver ce qui en encore sauvable à gauche. Son interview au monde  le confirme.  Ce qui apparaît au-delà des postures des uns et de autres,  c’est bien le clivage,  non pas entre deux gauches mais entre des personnalités qui ont un temps travaillé en même temps et qui aujourd’hui se positionnent d’une part  sur une gauche gentiment réformiste, à la Aubry et d’autre part, sur une équipe de gestion menée par Valls pour qui droite ou gauche n’ont plus vraiment de sens de sens. A tort ou à raison Christine Taubira offrait  à ce gouvernement une caution... elle est partie sur un désaccord profond à propos de la déchéance de la nationalité. Même Ségolène Royal semble dépassée à tel point que le gouvernement propose un amendement a propos du principe "pollueur payeur " qu'elle nous dit découvrir comme tout simple citoyen.

La déception à gauche est énorme et les présidentielles sont dans une année. Autant dire qu’il y a du pain sur la planche pour tous ceux qui croient encore que la gauche et la droite ne partagent pas les mêmes valeurs.

24/02/2016

Yannick Jadot, eurodéputé EELV : les dérives portées par Manuel Valls

Nicolas Hulot au gouvernement ? Le "Pourquoi pas si..." de Yannick Jadot



Nicolas Hulot au gouvernement ? Le "Pourquoi... par FranceInfo

20:44 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Une démarche suicidaire.

              J’ai toujours considéré que lorsque les conditions étaient réunies, il valait mieux faire parti des exécutifs pour agir,  que de regarder passer les trains. De ce point de vue, je pense que la sortie du gouvernement de Cécile Duflot et de Pascal Canfin était une erreur. Soit EELV considérait que François Hollande ne pouvait rien apporter à la gauche et à l’écologie et alors il ne fallait effectivement pas y aller, soit le point de vue était autre et il fallait y rester, garder sa liberté de parole jusqu'à se faire « virer » si le premier Ministre ne pouvait plus supporter la nuance. Ségolène Royale, dont je ne suis pas fan, s’en tire très bien dans ce registre. Mais aujourd’hui cette entrée en catimini d’Emmanuelle Cosse et à un moindre effet de Vincent Placé rend la crédibilité d’EELV très aléatoire.

             Vincent Placé n’a jamais caché sa prétention de devenir Ministre et ceci quelques soient les circonstances. On peut même imaginer qu’il n‘aurait pas refusé une place dans un gouvernement de droite tant son appétit de reconnaissance est sur dimensionné. . Mais Emmanuelle Cosse …que va-t-elle faire dans cette galère ?

                       Tout le monde de gauche  s’accorde à dire que le gouvernement Valls se droitise de plus en plus. Les écologistes le constatent tous les jours sur le terrain, la déchéance de nationalité, Notre Dame des Landes, le code du travail… pour ne citer que les têtes de chapitres. Le parti politique EELV  n’a donné aucun signe officiel de vouloir participer à ce naufrage de la gauche. Et voilà que notre Secrétaire Nationale lève son p’tit doigt pour dire «  moi je veux bien monter dans ce bateau qui coule.. ». Nous sommes là au degré zéro de la politique. Une décision de la Secrétaire nationale (qui doit sa place aux votes des militants) engage bien évidemment tout le parti politique. Le fait qu’elle se soit mise en congé du parti quelques heures avant sa nomination n’y change rien.

                     Comble de la maladresse, ou du mauvais goût, elle reprend un ministère abandonné par Cécile Duflot. Sa marge de manœuvre est donc nulle. L’on  ne conservera  de cet avatar que l’image des écologistes qui prône fort justement  une manière de faire la politique autrement et dont les responsables font exactement l’inverse. 

                     Il n'est même pas certain que ce "débauchage" soit un plus pour François Hollande. Car plus il s'enfonce dans les sondages et plus il apparait comme un "roublard" prêt a tous les  coups tordus pour conserver son poste. Certes, Mitterrand faisait de même... mais n'est pas Mitterrand qui veut. 

                   L’écologie est devenue une impérieuse nécessité et tous les citoyens de la planète le reconnaissent aujourd'hui. Le parti qui la représente a tout intérêt à sortir de ces errements stratégiques et à prendre un peu de hauteur s’il veut garder la confiance nécessaire pour agir efficacement. Ne nous trompons pas, pour Europe Ecologie Les Verts il s'agit vraiment d'un tournant qui comporte  un risque réel de disparition.