14/09/2016
La municipalité prend tardivement conscience...
La municipalité en place se rend compte, au bout de 2 années et demie de mandat que trop de voitures circulaient en centre ville. On ne peut que se féliciter de ce sursaut de réalisme car effectivement toutes ces voitures qui ne font, pour une grande partie qu’utiliser le centre ville comme voie de traverse, nuisent à la qualité et à la sécurité du cœur historique.
A noter cependant que la dégradation de cette situation, depuis 2014 est due aux choix de l'équipe en place. Il est en effet difficile de faire une campagne électorale sur le thème « les écologistes font mourir la ville en réduisant son accès voiture » et de ne pas assumer ses propos. Les automobilistes l’ont très bien entendu et se sont répendus dans le centre au mépris du bien être des piétons mais aussi soyons en assurés de son activité commerciale.
Cette prise de conscience tardive de la municipalité est une bonne nouvelle mais que de temps perdu alors qu’il fallait poursuivre sur la lancée de la piétonnisation de la place st Corentin, de la place Terre au duc, de la Providence et bien entendu proposer des alternatives en matière de déplacements doux et collectifs. Et offrir ainsi aux habitants et visiteurs le visage d'une ville moderne et agréable. Ce que ne fait toujours pas la municipalité en place.
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23/08/2016
le temps et l'éducation pour venir à bout de l'obscurantisme.
En cette fin d’été le débat qui semble passionner le monde politique… faut-il ou ne faut-il pas prendre des arrêtés contre le port du burkini ? De mon point de vue, ces arrêtés sont de bien belles bêtises. Et en l’occurrence le premier Ministre aurait été bien inspiré de tenir sa langue plutôt que d’approuver les Maires ayant pris ces fameux arrêtés. D’une part, je ne vois pas où ces arrêtés puisent leur légalité. En effet, quel Maire oserait prendre un arrêté contre le port de la soutane ou contre le voile d’une religieuse. Il s’agit donc bien là d’une discrimination à caractère religieux. D’autre part, les arrêtés sont une formidable publicité pour celles qui portent ces tenues et qui deviennent ainsi, les porte-drapeaux d’un conservatisme réactionnaire.
Et c’est bien là qu’est le problème. Depuis une quarantaine d’années les femmes en conquérant la maitrise de leur fécondité ont dans le même temps gagné petit à petit la liberté de leur corps. C’est par opposition à cette libéralisation conquise de haute lutte par les femmes que le burkini signe une véritable régression. Il signifie, par provocation mais aussi de manière insidieuse un assujettissement au fait religieux. Non ce n’est pas neutre, ces femmes qui par conviction ou par obligation se voilent le visage, se cache le corps.
Une fois ceci énoncé, et refusant les arrêtés, que peut-on mettre en œuvre avec une chance de réussite, pour lutter contre cette régression sociétale issue d’une pratique religieuse rigoureuse et discutable. La preuve est faite depuis la loi contre le voile islamique que la batterie d’interdiction n’est d’aucune efficacité, voire elle renforcerait le fait contre lequel elle est censée lutter. Alors au risque de choquer, j’ai envie de dire qu’il faut ou qu’il suffit peut être de laisser au temps le soin de faire son travail. Pourvu que l’on donne à l’éducation les moyens d’éveiller toutes les femmes et tous les hommes à la connaissance qui conduit à briser les chaines de l’obscurantisme et à libérer les consciences des emprises sectaires.
Il n’y a pas si longtemps, une soixantaine d’années, une femme d’ici qui avait mis au monde un enfant, devait, si elle était pratiquante demander pardon au curé du village avant de pouvoir entrer dans son église. Le temps aidé par l’éducation a aboli ces pratiques dégradantes qui étaient présentes dans la religion catholique. Il en fera de même en ce qui concerne la religion musulmane… c’est du moins ce qu’il nous reste à espérer.
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09/08/2016
L'aéroport de Quimper a t-il un avenir?
Chacun y va de son couplet concernant le fonctionnement de l’aéroport de Quimper. Chacun y va de son couplet mais en prenant garde de ne pas avoir les mots qui fâchent. Pour les uns, c’est la faute à l’avion à hélice si la baisse de la fréquentation se chiffre a – 10%. Pour les autres c’est la faute à Hop (filiale de « air France ») qui ne s’y prendrait pas autrement s’ils voulaient fermer la ligne. Personne ne semble se poser la vraie question à savoir : un aéroport tel que celui de Quimper (Pluguffant) et ses 90 000 passagers, est-il économiquement viable à moins de 80 km de Brest ( Guipavas) et son million de voyageurs.
Le discours des responsables économiques et politiques n’a pas varié depuis plus de 20 ans. Répétant inlassablement dans la logique de Coué, « l’aéroport est indispensable au développement de notre territoire.. ». Pourtant le monde change, la répartition territoriale des emplois obéie à de nouvelles logiques moins centralisatrices qu’a une époque, internet, la télécommunication évitent des déplacements et une prise de conscience vis-à-vis de la planète et de la nécessaire limitation de nos consommations, s’installe petit à petit dans l’esprit des gens. Alors a-t-on besoin d’avoir 4 aéroports (Brest, St Brieuc, Lorient et Quimper) dans un espace si rapproché. La question mérite au moins d’être posée.
On voit tout de suite que Brest de par sa puissance (1 millions de voyageurs) et lorient du fait de la présence de la base aéronavale de Lann bihoué ont des atouts en leur faveur. Mais Quimper et st Brieuc qui constatent, année après année une baisse de leur fréquentation doivent s’interroger quant à leur avenir, du moins en ce qui concerne une ligne régulière vers Paris. Ne vaudrait-il pas mieux améliorer les liaisons train et bus entre Quimper et Brest afin d’assurer à ceux qui le souhaitent, un aller et retour vers Paris via Guipavas dans la journée.
Alors c’est vrai, de dire simplement cela, c’est déjà être considéré comme un traitre à la Cornouaille. Un peu comme si une compétition avec la cité du Ponan nous imposait de posséder les mêmes infrastructures au nord et au sud du département. Alors que l’heure est à l’efficacité économique et à la mutualisation des moyens. La région brestoise, de par son statut de métropole, s’impose de plus en plus dans l’ouest breton. La Cornouaille avec Quimper sa capitale administrative, riche de diversité, entre la mer et la terre a réellement une carte à jouer, à condition de rechercher une large complémentarité sans vaine concurrence avec Brest.
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