10/10/2016
le vote de l'impôt, implique le suffrage universel direct.
Le Maire et Président de Quimper Communauté a annoncé une prochaine hausse de l’impôt communautaire. Comme il est de mise, il s’attire les critiques de son opposition. Pour ma part, je ne trouve pas scandaleux, bien au contraire que les citoyens, par l’impôt ménage participent au budget de la Communauté. Ils bénéficient de services gérés par celle-ci, il est donc normal qu’il y ait une contribution de leur part. Ce qui avive les critiques, c’est que quand il était dans l’opposition, l’actuel Maire de quimper n’avait de cesse de condamner l’équipe en place pour son recours « facile » disait-il à l’augmentation de l’impôt. Honnêtement, je pense que du point de vue des finances chaque équipe a fait et fait le maximum pour contenir la pression fiscale. L’abondance de projets conduisait l’équipe précédente à une part importante d’investissements. Ce n’est plus le cas, les projets actuels sont nettement moins conséquents mais la réduction des dotations de l’Etat amène aujourd’hui les collectivités à activer plus largement le levier fiscal local. C’est donc bien du côté de la promesse non tenue faite aux électeurs que le Maire aura à rendre des comptes, plus que sur le niveau réel de la fiscalité.
"Il ne faut pas confondre la communauté d'agglomération avec la ville de Quimper et je n'ai pas augmenté les impôts à Quimper", explique le Maire de Quimper. Là encore l’explication est spécieuse car si de fait c’est bien la communauté qui va augmenter la taxe foncière sur les propriétés bâties pour récupérer ainsi 3 millions d’euros, elle le fait alors que dans le même temps elle reverse aux communes près de 5 millions d’euros au titre de la dotation de solidarité. Il lui suffirait donc de réduire de 2.5 millions d’euros cette redistribution pour éviter l’augmentation d’impôts. Ces tours de passe-passe entre la ville et la communauté ayant le même responsable posent une autre question bien plus fondamentale à savoir : celui qui vote l’impôt en est responsable devant les électeurs.
Nous assistons à une montée en puissance de la Communauté d’agglomération qui a aujourd’hui compétence sur quasiment tous les services qui touchent au quotidien (transports, déchets, eau, économie…).Et alors que les citoyens élisent les conseillers municipaux qui ont de moins en moins de responsabilités, les conseillers communautaires qui en fait gèrent la cité ne sont eux pas élus en tant que tels.
Aujourd’hui les décisions du conseil communautaire pèsent bien plus sur la vie des habitants que celles prises par le conseil municipal. Il devient donc indispensable que ces conseillers communautaires soient élus au suffrage universel direct sur des listes, pour des projets clairement énoncés et qu’il soit ainsi de fait, responsable devant les citoyens de la mise en application des projets et des impôts nécessaires pour les financer.
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26/09/2016
Une majorité, pour le moins imprudente et maladroite.
le conseil municipal de jeudi s'est déroulé dans une ambiance très spéciale. D'une part du fait de trois ou quatre dossiers qui ont fait apparaître des points de vue différents au sein du conseil et d'autre part quant à la personnalité des orateurs qui ont menés l'offensive la plus radicale contre l'équipe municipale. Caroline Amiot a sonné la première charge. C'était une élue très proche du Maire durant la campagne. Il semblerait même qu'elle ait été l'une de ses principales plûmes. Elle est donc parfaitement au courant de l'ambiance qui régnait au sein du comité de campagne. Ses questions concernant l'activité de la société Actes Imédia et en particulier la nature des liens qui existent ou qui auraient existé entre le candidat Jolivet et la société n'en sont que plus pertinentes. Le Maire a répondu, il ne s'agirait que d'une négligence (un lien n'aurait pas été effacé) liée au fonctionnement même d'internet, dont acte.
la deuxième intervention, celle de Marc Chauvin reprise par Dominique Lambert également de l'équipe majoritaire au sujet du bâtiment qui sera construit rue de la Providence montre à l'évidence la différence de point de vue. Pour nous, élus écologistes comme pour les deux élus de la majorité, la ville doit être un exemple en terme de construction. Il ne peut s'agir de se limiter à la RT 2012 (50kwh/m2/an) . la ville doit inscrire les bâtiments passifs (15kwh/m2/an. Mais ce qui a surpris, au delà de la différence de point de vue c'est la virulence des propos.
La troisième intervention concerne une subvention de 65000 Euros attribuée à l'association "Benelive" en réponse à un appel à projet concernant les animations de fin d'année. Un premier coup d’œil sur internet et on voit rapidement que l'association "Benelive" n'a pas d'existence effective. En poussant plus loin sur le site de la préfecture on s'aperçoit que les statuts de cette association ont été déposés le 4 aout 2016 et enregistrés le 20 aout 2016. Comment cette association, qui n'existait pas, a t elle pu remporter un appel à projet dont la clôture était établie pour juin? Aujourd'hui les langues se délient et le festival de Cornouaille précise "qu'il n'a rien à voir la dedans", même si cette année comme l'an passé, c'est son ancien directeur qui a été choisi. Le festival va plus loin et semble s'interroger sur le fait que sa proposition à lui, qui semblait de qualité et moins onéreuse ait été rejetée. je trouve que ce dossier a été, pour le moins, traité avec légèreté et qu'au delà de l'aspect légal ou pas de la délibération il y a une question de légitimité. Pour pouvoir répondre a une commande de la collectivité, la moindre de chose soit que la structure qui répond ait une existence reconnue. Il faut ensuite que les critères de choix soient établis et connus et il me semble normal que le conseil municipal ait connaissance des structures qui ont répondu. Pour clore, au moins momentanément ce dossier, j'ai interrogé le Maire sur la subvention de 23000 euros attribuées d'office "aux vitrine de quimper" pour .... également des animations de fin d'année.
Un quatrième dossier est venu animer ce conseil de rentrée, le relogement de la radio Bleu Breizh Izel sur le site de Creach gwen. Au delà de la complexité du montage financier sous forme de concession présenté dans la délibération, c'est le déplacement même de la radio du centre ville vers le site de Creach gwen qui me semble contre productif pour l'animation du cœur de la cité. Tout le monde est d'accord pour dire qu'il fallait tout faire pour garder Bleu BZH à Quimper et éviter un déplacement vers Brest mais de là, sous prétexte que le directeur de Radio France aurait eu un coup de foudre pour les rives de l'Odet à accepter ce départ du centre, il y a un pas que la ville n'aurait pas du effectuer.
Voilà en quatre points, l'essentiel des débats qui ont animé le conseil de jeudi et qui ont fait apparaître de profondes lézardes au sein même de l'équipe majoritaire.
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21/09/2016
Le ridicule ne tue pas!
En deux réunions électorales, Nicolas Sarkozy nous montre qu’il est prêt à tout pour engranger les voix de la droite de la droite. Sa première saillie concerne le climat. Apres avoir lancé, par une citation offensive le 25 octobre 2007, le Grenelle de l’environnement
« La vérité, Wangari MAATHAI et le Vice-Président Al GORE ont eu le courage de la proclamer : notre modèle de croissance est condamné. Pire encore, le maintien de la paix dans le monde est condamné si nous ne faisons rien. Les changements climatiques, nos concitoyens ne doivent pas les réduire à la fonte des neiges sur les pistes de ski. Les changements climatiques, ce sont plusieurs centaines de millions de réfugiés climatiques. Les changements climatiques, c’est une accélération des grandes catastrophes, des sécheresses, des inondations ou des cyclones. Les changements climatiques, ce sont des épidémies nouvelles. Les changements climatiques, ce sont des conflits exacerbés pour accéder à l’eau et à la nourriture »
le Sarkozy candidat, modèle relooké 2016, juge lui que « l’homme n’est pas le seul responsable du changement climatique ». Il pousse le ridicule en disant « si le Sahara est devenu un désert, ce n’est pas à cause de l‘industrie ». Je pense qu’à ce moment, même les élèves de CM 1 ont du s’interroger sur l’état mental de celui qui prétend pouvoir gouverner notre pays. Alors petite leçon de chose Mr Sarkozy. Le GIEC n’a jamais prétendu qu’il n’y avait pas d’évolution climatique liée à l’existence même de la terre, sa rotation autour du soleil, la rotation de la lune … ce que disent les scientifiques, c’est que depuis les années 50, c’est-à-dire sur un très court laps de temps, nos émissions de CO2 créent un « effet de serre » qui modifie rapidement l’équilibre indispensable à la vie des hommes. Mr Sarkozy doit penser que les volcans sont bien venus à bout des dinosaures. Certes mais à la différence que ce ne sont pas les dinosaures qui ont allumé les volcans alors qu' aujourd’hui ce sont les hommes qui brûlent le carbone.
La deuxième énormité du candidat Sarkozy concerne nos origines. « Dès que l’on devient Français, nos ancêtres sont les Gaulois » dit-il avec un aplomb, encore une fois ridicule. Lui dont les origines sont une sorte de ratatouille (j’aime la ratatouille) où les Héllènes se mélangent aux Achéens et aux Magyars avec une pincée de Romains et un zeste de Gaulois. Ses propos sont, soit simplement ridicules (je préfère) ou alors très inquiétants car Hitler utilisait lui aussi, pour cimenter son peuple, une appellation d’origine « les Aryens ».
En fait, en choisissant la première proposition, il faudra sans doute nous y faire dans cette campagne, le ridicule n’est pas l’apanage du seul candidat « républicain » Américain. Nous avons, nous aussi ici notre « républicain ». Il nous reste à espérer que la droite française saura faire le choix. Que la gauche aussi d’ailleurs car il ne manquerait plus que nous n’ayons que la solution Sarkozy pour contrer M Le Pen et l’extrême droite au second tour. Ouille...le cauchemar vient de commencer.
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