Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/02/2017

La Cornouaille manque de souffle.

        ob_7d4c34_carte-cornouaille.jpg Avec la restructuration de l’Etat et la perte d’influence grandissante des départements, des territoires nouveaux sont en train de se dessiner. La logique qui semble s’affirmer est bien une agglomération avec son espace de vie. Comment dans ces conditions interpréter la volonté des élus de la nouvelle communauté de commune de Pleyben Chateaulin Porzay de tourner le dos à Quimper et la Cornouaille pour regarder vers la métropole Brestoise ?Historiquement et ceci pour des raisons évidentes de proximité, de liens culturels, historiques, économiques et commerciaux, les communes du Porzay situées en bordure de la baie de Douarnenez font parties comme Douarnenez et Chateaulin de l’aire de Quimper-Cornouaille
        Il y a certainement eu des erreurs commises par Quimper Communauté, le pays de Cornouaille et plus récemment par Quimper Cornouaille Développement pour en arriver à ce constat qui fait que des populations qui travaillent et vivent en majorité en lien avec la Ville de Quimper vont se retrouver artificiellement rattachées à la métropole brestoise. Métropole qui possède elle-même sa propre logique de territoire basée sur son aire d’attractivité plutôt vers le Nord et vers l’Est. A ce titre les propos tenus par le Maire de Quimper lors des vœux à la population montrent bien le peu de détermination et donc le peu de cas fait par Quimper en direction de Chateaulin. «
Vient qui veut… » disait-il, devant une assemble d’élus. Comme si le territoire était un buffet libre-service ou chacun se servirait au gré des opportunités. Un territoire est une véritable entité, qui a du sens par les gens qui y vivent, qui y travaillent et qui s’y déplacent et tissent des liens. Et si des élus, qui veulent montrer leur mécontentement ou sont attirés par des propositions de subventions plus généreuses, se laissent aller à écouter le chant des sirènes, il appartient à celui qui a la responsabilité de « leadership » de trouver les mots pour fédérer autour de ce qui fait sens pour les habitants. Car les habitants ne se trompent pas et pour un Douarneniste comme pour un habitant de Plonévez Porzay ou de Chateaulin, c’est vers Quimper et la Cornouaille que se porte le regard. 
        Il n’est pas trop tard mais il est cependant urgent que de Quimperlé à Chateaulin en passant par Concarneau Douarnenez Fouesnant, Pont l’Abbé… les élus se retrouvent et imaginent ensemble un territoire porteur en matière d’économie comme en matière touristique. Un territoire qui revendique sa culture autour de la terre et de la mer et qui se projette dans l’avenir en abordant le grand défi que représente la transition énergétique.

29/01/2017

Un véritable choix de société.

          valls hamont.jpgCe dimanche 29 janvier nous allons (enfin !) connaitre celui que les militants et sympathisants socialistes auront choisi pour les représenter lors de l’élection présidentielle du printemps. Comme je l’ai redit lors d’un dernier post, je vote Jadot, mon regard n’est donc pas celui de qui cherche son candidat.  je m'intéresse cependant au débat entre les deux candidats du PS  car au-delà du résultat de cette présidentielle, ce qui est en jeu,   c’est bien l’avenir de la gauche dans son ensemble. Et cet avenir se joue sans doute en partie lors de cette primaire.

            Le débat télévisé de mercredi a fait  apparaître un clivage,   infranchissable entre deux lignes. D’un côté, nous avons vu un candidat sûr de lui et de son bilan qui se fondera sur ce bilan pour poursuivre son action en tant que Président. On peut résumer, du moins en ce qui concerne l’économie, son  point de vue par: C’est le travail, par le salaire qu’il dégage qui représente l’outil de redistribution de la richesse.  Il faut donc que les gens travaillent plus pour gagner plus. Il reste parfaitement cohérent avec son action, matérialisée par la loi travail,  qu’il a fait passer en force à l’aide de l’article  49.3.

             De l’autre côté nous avons une vision fondamentalement différente sans doute partiellement aboutie  mais qui amène des propositions nouvelles. Du fait de l’informatisation, de la robotisation et surtout de la nécessité de maîtriser notre consommation afin d’éviter le crash de la planète, le travail va diminuer,  Il faut donc mettre en place d’autres outils pour assurer la redistribution de la richesse.

          le clivage se situe exactement là. On peut  dire qu’il s’agit d’une opposition entre une vieille méthode qui a sans doute   donné ses fruits depuis une cinquantaine d’année mais qui   aujourd’hui est  en panne et une prise en compte d’une réalité qui a changée.

        Le débat tourne ensuite  sur un pseudo réalisme qui interrogerait sur les moyens financiers d’assurer cette redistribution.  Les chiffres  valsent et donnent le vertige 45 milliards, 100 milliards… C’est un faux débat. Si à la libération, nos ainés s’étaient posé ces questions autour du financement de la sécurité sociale … nous n’aurions pas aujourd’hui  de sécurité sociale. En 2008 le krach financier mondial  a produit un trou immédiat de 2000 milliards d’euros. Les Etats ont payé. L’évasion fiscale en France est évaluée à 80 milliards, les niches fiscales à 70 milliards, dont une bonne moitié consiste à redonner de l’argent à ceux qui en ont le plus. Le financement du revenu universel n’est donc pas le problème. Cette proposition nouvelle et originale  mérite cependant d'être   creusée.    Et de mon point de vue si la société doit a chacun un revenu lui permettant de vivre, chacun doit prendre sa place et participer, par son action au bon fonctionnement de la société.  Le travail n’est pas qu’une redistribution, c’est aussi un lieu de rencontre et un outil de reconnaissance sociale. Et du travail pour le bien commun il y en a. Nos rivières ne sont plus entretenues parce que les paysans ne sont plus assez nombreux, alors qu’est-ce qu’on attend  pour rendre propriété publique les berges et en assurer publiquement l’entretien… on veut développer la randonnée à pieds à vélo, les sentiers sont à ouvrir, à entretenir… les enfants ont besoin d’être accompagnés en dehors de l’école… les personnes âgées ont besoin de compagnie… En donnant du sens au revenu universel, il peut vraiment devenir un outil de reconnaissance pour chacun.

        Concernant la légalisation du cannabis, il ne s'agit pas de laxisme comme se plaisent à dire les opposants mais simplement de prendre en compte une réalité. Toutes les politiques répressives se sont soldées par des échecs. La consommation, chez les jeunes en particulier, augmente et c’est un vrai problème. Alors allons-nous continuer  à faire  l’autruche en niant l’évidence  qui nous empêche d’avoir une vraie politique de prévention et de santé et qui génère un trafic clandestin, criminel  extrêmement rémunérateur pour certains ? L’Amérique a été confronté à ce même problème par la prohibition de l’alcool entre les deux guerres … elle a enfanté de Al Capone et consorts…  La prohibition a été annulée en 1933. Cela ne veut pas dire que les problèmes de santé publique  ont été résolus mais la criminalité a fortement baissée.  

      Il y a donc ce dimanche  pour les socialistes, entre ces deux hommes   un véritable choix de société, En tant qu’écologiste au delà de savoir qui sera au second tour,  je serais rassuré pour l’avenir,  que  la gauche socialiste  soit représentée par une vision nouvelle et progressiste de notre société.     

17/01/2017

Halley Macron !

 

macron.JPG            La comète  Macron était de passage à Quimper ce soir. Autant le dire en préambule, ce candidat n’est pas celui de mon choix, je vote Jadot  mais objectivement, il a de bonnes chances de se retrouver  au second tour et ainsi de battre Fillon ou Le Pen. J’ai donc réservé ma place pour entendre ce  phénomène,  nouvelle coqueluche des Français. Je ne vais pas ici m’entretenir du fond de son projet, que j‘ai d’ailleurs beaucoup de mal à cerner, mais de l’étonnant engouement que cet homme suscite.  Une demi-heure avant le début du meeting la salle était déjà pleine et un bon millier de personnes faisaient toujours la queue à l’extérieur, incroyable. Alors Macron 2500, 3000 personnes… ce qui est certain c’est que de mémoire, aucun meeting de campagne  n’a soulevé une telle assistance dans notre ville de Quimper.

            Est-ce  de l’enthousiasme  ou  ne serait-ce qu’un choix de  compensation. La primaire « des socialistes et amis » ne soulève guère de passion, c’est le moins que l’on puisse dire. La primaire de la droite a positionné un conservateur assumé mais qui ne fait pas l’affaire des centristes.   Du coup l’électorat s’interroge  « what else.. ? »  ou « quoi de neuf » et la réponse, pour l’instant semble bien être … Macron.

        C’est un véritable acteur. Il en  a le physique et il connait son texte. Il sait jouer de l’émotion,  donne au moins l’impression d’être droit dans ses bottes. Aucune  affaire sale   (peur de dire ...  pour l’instant) ne vient salir cette "petite gueule d’ange",  alors il grimpe dans le sondage. Les gens sont en quête de nouveauté, marre de voir les mêmes têtes à la télé. En fait Macron bénéficie de son inexpérience politique. Il n’appartient à aucun parti politique ce qui fait de lui un homme, certes libre mais dont on ne connait pas le projet et  dont lui seul est l’artisan.  Il n’a encore  jamais été confronté au scrutin électoral ce qui lui confère ce faux  air de nouveauté. Il était au gouvernement sans donner l’impression d’y être. Faisait un peu office de premier ministre sans l’être

       Macron serait ainsi le personnage symbolique d’un nouveau comportement politique de l’électorat. D’un côté il est rassurant pour une partie de  la gauche. Il a été Ministre choisi par François Hollande. De l’autre côté il appartient au monde de l’économie libérale, des banques,  ce qui ne déplaît pas à une droite en deuil du maire de Bordeaux qui avait ses faveurs.

      En fait il a tout du jeune premier, séduisant,   plein de talent, intelligent. Il a su manœuvrer et se trouve ainsi sur une orbite gagnante. Il lui reste pour espérer gagner et décrocher décrocher la timbale,   à gérer ce succès pendant encore 4 mois. Funambule sur son fil, il devra garder l’équilibre entre ses nouveaux amis de droite et de  gauche qui n’auront de cesse dans les semaines à venir que de voler au secours de sa victoire. Toujours au-dessus de la foule, il devra encore  garder à l’esprit  que la roche Tarpéienne n'est pas très loin  du Capitole.