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02/06/2017

A Quimper le stationnement n'est pas un problème!

carton-rouge-630x0.jpgIl n’y aurait donc pas de problèmes spécifiques de stationnement au centre-ville de Quimper. Apres avoir entendu pendant 6 ans,  l’association des commerçants « les vitrines » dénoncer le verrouillage du cœur de ville et  réclamer à cor et à cri la création de nouveaux parkings,  c’est le tout nouveau « manager du commerce en ville » qui le dit. Il y a deux mois lors du  conseil municipal on avait déjà perçu une petite musique inhabituelle. La présidente « des vitrines » aurait même argumenté qu’il y avait de la place  et que le stationnement payant permettait une meilleure rotation des véhicules dans le centre de la cité.   Il ne s’agit pas ici de remettre en cause cette soudaine lucidité mais de pointer, une fois de plus, la mauvaise foi de ceux qui réunis en octobre 2012 place St Corentin sortaient le carton rouge  pour rejeter le plan transport présenté par la municipalité et demandaient  de nouveaux parkings.

Nous sommes en 2017, la moitié du mandat de l’actuelle municipalité s’est écoulé. Que s’est-il passé de nouveau pour renforcer l’attractivité du centre-ville ? Deux mesures dont il est difficile de constater l’efficacité, les bus gratuits le samedi et le stationnement gratuit après 17h mais à part cela rien. Notre équipe municipale n’était pas absente de reproches mais après avoir rendu aux piétons la place st Corentin, c’est le parvis des halles,  la place terre au duc, la rue R Madec, la rue du chapeau rouge  puis le parc de la Providence qui se sont matérialisés. Du point de vue commerce c’est la galerie du chapeau rouge qui est sortie de terre avec un projet d’extension vers la rue de la Providence et pour animer le cœur de ville le centre de congrès du chapeau rouge en complément du parc d’expo de Penvillerch .

Une étude récente de PROCOS le dit bien : les centres villes souffrent de la multiplication des galeries marchandes en périphérie et de l’apparition du commerce par internet. Elle dit aussi que celles qui s’en sortent sont celles qui ont réussi à transformer l’image de la ville en en particulier en rendant les centres attractifs aux piétons et en créant des animations ramenant du public vers le cœur de la cité. Cette étude cite  Strasbourg, Colmar, Saint-Lô ou encore Saint-Malo dans les villes qui réussissent. Quimper est une belle ville qui longtemps a fait pâlir d’envie nos  amis Brestois. Aujourd’hui c’est Brest qui s’affirme en particulier  par le plateau des Capucins et son téléphérique.

La partie n’est pas perdue pour autant à la  condition d’affirmer quelques orientations. Elargir le plateau piétonnier en raccrochant le théâtre de Cornouaille et la médiathèque au cœur de la ville, cela passe par une reconfiguration de la rue de Douarnenez. Réaménager les berges de l’Odet le long du Bd De Kerguelen  en y installant une promenade piétonne  accessibles aux cyclistes, aux handicapés. Cela passe par la suppression du stationnement en bordure de voirie quitte à renforcer le stationnement en parc du coté de Théodore le Hars.     Les propriétaires ont aussi leur rôle à jouer dans cette dynamique en rendant possible par des loyers supportables  l’installation des commerces à forte attirance touristique.

Les centres villes n’ont pas vocation à rivaliser  avec les grandes surfaces périphériques, elles sont là et ont créé un nouveau mode de consommation. Ils doivent par contre trouver une nouvelle place, différente dans la proposition,  essentiellement basée sur l’originalité  et sur l’achat plaisir. C’est une question de survie pour l’attractivité de la ville et Quimper est largement bien armée pour y répondre.   

31/05/2017

Energie... vers une diversification.

corniguel.jpg  La mise en place  d’une unité récupération du   gaz méthane issue de la fermentation des boues  à la station d’épuration du Corniguel  est un bel exemple pour l’ensemble des collectivités. Pour un investissement de 1,75 million d’Euros cette unité va produire 400 000 M3 de gaz directement introduit dans le réseau gaz de ville. Engie,  qui par contrat deviendra propriétaire de ce gaz,  le revendra aux usagers et versera à la collectivité  830 000 euro par an. Faites le calcul rapidement, en moins de 3 années, la collectivité aura retrouvé son investissement. Le contrat étant signé pour 15 ans, la collectivité recevra ensuite  une rente annuelle très confortable.  A titre indicatif, la production de bio gaz de la station du Corniguel  correspond à la moitié de la consommation annuelle  des 41 bus de l’agglomération qui fonction avec  cette énergie peu polluante.

         Toujours sur Quimper la société Vol-V installée au Guélen va produire également près de 2,5 millions de Nm3 de gaz en méthanisant des déchets issus des entreprises agro-alimentaire du secteur,  mélangés avec des déchets verts. Elle utilisera aussi du lisier en métabolisant le carbone mais sans possibilité d’en  réduire la quantité d’azote.

        Ces deux exemples montrent bien que la dépendance totale de notre société  aux énergies fossiles n’est pas une fatalité. Inutile cependant  de se bercer d’illusions. Nous ne passerons pas  directement du pétrole au bio méthane. La voie est juste tracée et ce que nous disons nous les écologistes depuis une trentaine d’années est en train de se réaliser,  à savoir que l’avenir n’est pas dans une solution, la même pour tous mais bien dans la diversité des propositions.

       A ce titre l’énergie électrique pour équiper les voitures apparait effectivement  intéressante pour les usages urbains. Cette énergie limite la pollution de l’air  dans les villes. Mais  ici encore, ne nous trompons pas d’objectif. Si nous passions tout le parc automobile fonctionnant aujourd'hui  à l’essence ou au diesel à l’énergie électrique, nous n’aurions actuellement d’autre solution que de recourir à de nouvelles centrales nucléaires. Gardons donc pour l’instant,  l’usage de la voiture électrique aux centres urbains et  en favorisant les recharges nocturnes au moment où la France est en surproduction d’électricité. Continuons à promouvoir la production locale d’électricité en particulier par le solaire. Nous avons dans ce domaine,  sur le territoire de la collectivité  un super emplacement pour installer une grande centrale solaire. Il s’agit du site de l’ancienne décharge de Kerrequel. Le nouveau PLU de la ville autorise ce genre d’activité. C’est donc le moment d’y aller et pourquoi pas en sollicitant des financements citoyens sous forme de participation des habitants.

        Il aura fallu et il faudra encore  beaucoup de temps pour que notre société prenne vraiment  conscience que notre avenir est dans la diversité des énergies ainsi que dans  leur mode de production localisée. 

         Pour aller vers cette diversité et pour en assurer collectivement le développement, il me parait souhaitable que la collectivité Quimper Bretagne Occidentale se dote d’un véritable service énergie avec un budget propre (ou budget annexe)  comme cela a été fait pour l’eau et les déchets. Un tel budget permet de gérer les recettes sans passer par le budget général et aussi d’emprunter pour réaliser les investissements nécessaires au développement de cette nouvelle façon d’imaginer la production et la consommation des énergies.

18/05/2017

Hulot à l'écologie, une bonne nouvelle.

hulot.jpg      Comment parler de « prise », de belle prise même,  en évoquant la nomination de Nicolas Hulot au poste de  Ministre de l’écologie. Comme si la constitution d’un gouvernement s’apparentait à une opération militaire fait de stratégie visant à défaire l'adversaire.... En fait qu’importe les mots, et peut être les intentions,  ce qui intéresse le pays c’est bien l’événement et il s’agit bien là d’un événement. Nicolas Hulot incarne aujourd’hui plus que tout autre,  le combat de l’écologie, bien au-delà d’ailleurs  du  combat des écologistes.  Son engagement pour la planète est indiscutable, il a su et il sait toujours le médiatiser.  J’ai constamment depuis 1995, considéré que c’était le candidat que les écologistes devaient présenter collectivement à l’élection présidentielle. Je suis persuadé que s’il avait été candidat cette fois, E Macron n’aurait pas été élu car c’est lui qui aurait porté le message du renouvellement qu’attendaient les Français. L’écologie aurait alors été au centre du débat et nous aurions eu un écolo Président. Mais comme disait ma grand-mère, le lait renversé ne retournera pas au pot..

      Le voilà donc Ministre, et pas n’importe quel Ministre, le troisième dans l’ordre du tableau. J’imagine que ce rang ne lui a pas été présenté d’emblée et que c’est son insistance qui l’a emporté. En occupant  cette place, c’est l’écologie qui remonte dans l’ordre des préoccupations affichées par ce gouvernement.  Nicolas Hulot aura une parole et un poids qui par son parcours va peser bien au-delà de notre pays. C’est un homme de conviction mais c’est aussi un homme de communication. Il sait parler aux gens et  pour peu,  qu’il garde cette liberté de ton qui le caractérise, le pays tout entier  vivra une nouvelle prise de conscience écologique.

    Alors bien entendu, comme tout un chacun, il possède les défauts de ses qualités. Sa liberté de ton va certainement bousculer les habitudes et risque  de créer quelques tension au sein du gouvernement. Surtout qu’il aura à gérer des sujets brûlants à la charge très conflictuelle. Nicolas Hulot   ne pourra renier ce qui constitue quasiment l’ADN des écologistes, à savoir le refus du nucléaire au regard des risques majeurs que cette énergie fait peser sur la planète. Il ne pourra, non plus,  considérer comme dérisoire et donc  sans réelle importance,   la question du traitement des déchets nucléaires. Il est  purement  inadmissible qu’une génération laisse ainsi se disséminer des bombes à retardement que devront désamorcer les petits enfants de nos petits-enfants. De la même manière, même si elle est moins fondamentale, la question de l’aéroport de Notre Dame des Landes risque de constituer un caillou dans la chaussure de ce gouvernement. Il y a d’ailleurs fort à parier que cette question trouve sa solution dans le temps. Personne ne donnant officiellement  le coup d’arrêt à ce projet qui a été voté par plusieurs assemblées légitimement élues mais personne non plus pour donner  le premier coup de pioche à un projet qui déclencherait  inévitablement une mobilisation considérable. Il  se souviendra du précédent crée par le projet et la non réalisation de la centrale de Plogoff.  Un clin d’œil de remerciement  à ces irréductibles bretons,  gentils mais casse pieds,  qui ont massivement voté E  Macron.

       Pour le reste, Nicolas Hulot n'est pas  dans une perspective de révolution anticapitaliste, au grand dam du leader de la France Insoumise qui voit dans sa  nomination,    un intrus lui piller  son fond de commerce électoral écolo,   fraîchement mis en rayon. Je crois  que le Ministre de l’écologie  fera preuve de pragmatisme et qu’il avancera par touches successives construisant pierre a pierre un édifice destiné à lutter contre le réchauffement climatique, sa priorité.

        Tout ceci pour dire que cette nomination me semble vraiment une très bonne  nouvelle pour nous Français.. et pourquoi pas, osons le,  pour la planète.