05/12/2017
Juste un peu d'humanité.
Ils sont partis de chez eux parce que la vie y était devenue impossible. La guerre pour certains, la faim pour d’autres, qu’importe les raisons. Ils ont pour la plupart traversé des frontières, des océans, se sont fait voler, frapper, exploiter et enfin les voilà arrivés dans leur l’eldorado. La France le pays des droits de l’homme, le pays de toutes les solidarités allait les accueillir à bras ouverts et les protéger. C’en était terminé de leur calvaire… Ils avaient oublié que la France c’est aussi le pays des discours, des envolées… pas toujours celui de la cohérence. Alors ils se sont heurtés à une administration tatillonne. Certains se sont retrouvés à Calais puis dispersés sur le territoire. Baladés de structures en structures, une poignée… disons une dizaine de poignées, sont arrivés à Quimper. Le PRADA (plateforme régionale d’accueil pour demandeurs d’asile) est chargé par l'Etat de faire le minimum pour les "gérer" le temps des procédures mais surtout de ne pas trop leur faciliter la vie. Des fois qu’il leur viendrait l’idée saugrenue de vouloir rester sur notre territoire. La ville, QBO la communauté d’agglomération emboîte le pas de cette stratégie. Résultat, une cinquantaine de personnes se retrouvent hébergées, excentrées dans des conditions précaires à l’ancien hôtel Formule 1. Sans moyen de locomotion si ce n’est le bus à plein tarif. Car la logique Kafkaienne des procédures purement administratives fait que n’étant pas domiciliés sur le territoire, la CAF les ignore, le CCAS refuse de leur attribuer un quotient familial et la QUB a défaut de ce document les exclu de la tarification solidaire. Alors le monde associatif se mobilise et leur trouve des vélos pour venir de Cuzon vers le centre-ville. Mais ce n’est pas du goût du directeur du PRADA qui trouve désordre cette collection de bicyclettes devant l’entrée de son l’établissement. Il demande donc de dégager la place au plus vite.
Je disais, pays des droits de l’homme… peut être sont-ils respectés au regard du droit mais la simple humanité la dedans, ou est-elle ? Qu’est ce qui empêche QBO de décider de son propre chef, simplement par souci d’humanité de dire que sur son territoire les demandeurs d’asile régulièrement inscrits en préfecture vont automatiquement bénéficier du tarif solidaire pour les bus. Les bus roulent et rouleront de toutes manières. Le manque a gagner !!! puisque c'est la raison qui a été évoquée lors du dernier conseil, mais quel cynisme de considérer ces personnes qui reçoivent moins de 200 euros par mois, comme des clients. Qu’est ce qui empêche le directeur du PRADA si le désordre le gène, de mettre devant l’hôtel un abri pour garer simplement et proprement les vélos. Décidément, le 21 em siècle a bien du mal à répondre à ce que l’on attendait de lui, à avoir un monde juste plus humain.
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24/11/2017
3 années pour un constat évident.
A propos des stationnements anarchiques dans le centre-ville : « Trois ans que nous avons été gentils… ». Tels sont les propos tenus par l’adjoint à l’urbanisme de la ville de Quimper. Comme si l’attitude des élus était de l’ordre de la gentillesse ou de la méchanceté. On croit rêver… ce sont les mêmes qui pendant un mandat n’ont eu de cesse que de critiquer notre politique en matière de stationnement qui visait simplement à rendre le centre-ville plus agréable aux piétons. A coup de carton de rouge, de manifestation avec une partie des commerçants ceux qui aujourd’hui déplorent l’excès de voitures dans le centre, demandaient alors de nouvelles places de parking et la gratuité des places existantes. Le slogan qu’ils développaient à plaisir était « no parking… no business ». Le constat aujourd’hui est qu’aucune place de stationnement n’a été créée depuis 2014. L’évidence saute aux yeux de ceux qui par pur esprit politicien combattaient une politique de bon sens qui prônait la modération de la circulation automobile en ville. Encore quelques mois et ces mêmes pourfendeurs d’une circulation douce vont en venir à réclamer un plan transport avec voies cyclables pour traverser la ville et voies protégées pour les bus. Exactement ce contre quoi ils se sont battus en 2014.
Ceci dit, il vaut mieux tard que jamais et si l’équipe municipale se rend compte aujourd’hui que ce ne sont pas les voitures qui vont faire fonctionner le centre-ville nous n’allons pas nous en plaindre. A cette équipe de prendre les décisions qui s’imposent à savoir faire respecter strictement les interdictions de pénétrer et de stationner dans l’hyper centre telles que prévues dans le règlement. Le laxisme en la matière a certainement créé des mauvaises habitudes qu’il ne sera pas simple de faire disparaître mais la municipalité semble décidé à s’attaquer vraiment au problème. Car Il s’agit bien d’un problème qui entame d’un part la sécurité et la tranquillité des piétons mais aussi un problème de santé publique car à Quimper comme ailleurs la pollution a ses effets. Alors de la parole aux actes il n’y aurait qu’un pas… nous attendons donc les actes avec impatience.
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22/11/2017
Destruction des halles....les questions!
Cela fait maintenant plus de 3 années que l’équipe municipale de Mr Jolivet est en charge des affaires de la ville. Cette équipe a eu tout le temps de mettre en route ses projets. Elle ne peut donc plus se justifier en invoquant ce qui a été fait ou pas fait par l’équipe précédente. Dire que ceux qui l’ont précédé n’ont rien fait par rapport aux halles de Quimper confine donc de la part du Maire au mensonge car un véritable travail de réflexion sur le devenir de l’établissement avait été mené et d’autre part pointe la lenteur avec laquelle il a pris en main ce dossier.
On apprend aujourd’hui que ces halles vont être détruites pour être remplacées par un bâtiment plus petit. C’est effectivement une option qui n’avait pas été retenue à l’époque. Le poids et l’intérêt de ce patrimoine monumental nous semblait de fait justifier une réhabilitation plutôt qu’une destruction.
C’est donc une autre option que semble maintenant prendre la ville. Elle comporte bien évidemment des interrogations et en particulier l’impact des fouilles archéologiques indispensables sur cet espace chargé d’histoire. A une époque s’y trouvait édifié le couvent des cordeliers. Il y a fort à parier que le sous-sol garde les traces de cette histoire et que les archéologues vont y trouver un intérêt à procéder à des fouilles. Le relogement des halles pendant les travaux pose également certaines questions de même que la disparition des salles de réunions situées à l’étage. Cette option comporte aussi des avantages et tout particulièrement celui de refaire un cœur de ville plus ouvert aux espaces publics et de ce fait plus attractif.
Notre attitude n’est donc pas de se positionner contre ce projet mais bien de participer à la réflexion qui nous semble indispensable pour que cet aménagement soit l’affaire de la ville en général. Il ne faudrait pas qu’a l’instar du projet transport, le projet des halles soit un enjeu des prochaines municipales mais au contraire qu’il s’inscrive dans une continuité démocratique dans l’intérêt de la ville.
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