15/03/2018
Allier sauvegarde du patrimoine et nécessaire modernité..
Les halles de Quimper sont aujourd’hui au centre d’un débat que le Maire souhaiterait certes limité aux seuls commerçants du lieu mais qui enfle et prend possession de la ville. La réunion de mardi soir 13 mars, dite de concertation nous a bien montré, d’une part que de concertation, il n’y en avait pas, le Maire restait sur son idée de raser le bâtiment et d’en reconstruire un autre et d’autre part que ce sujet allait mobiliser les Quimpérois.
Lors du précédent mandat nous avions lancé une réflexion sur le devenir des halles. Deux options s’étaient présentées, une rénovation lourde en 6 et 8 millions et une rénovation plus légère moins de 4 millions. La période électorale de 2013 ne nous semblant pas propice à ce débat qui venait percuter l’autre sujet qu’était le plan transport, la décision avait été de reporter pour après les municipales. Depuis lors, plus rien, et c’est en novembre 2017 que resurgit le débat avec une proposition fracassante du Maire …. « On va raser les halles.. ».
Le constat fait à l’époque reste d’actualité à savoir…dans la forme actuelle les halles ne remplissent plus correctement leur fonction de commerce alimentaire en centre-ville. Honnêtement je dois avouer que si personnellement je partageais le diagnostic que les halles étaient surdimensionnées par rapport à l’espace disponible à cet endroit de la ville, nous n’avions jamais envisagé leur démolition. L’idée de redonner de l’espace, en particulier coté Est, à savoir coté cathédrale, proposé par le maire actuel dans le cadre d’une démolition totale semble en ce point pertinente.
Mais les inconvénients causés par cette proposition sont sans aucune mesure avec les avantages qu’elle procurerait. Le cout dépasserait largement les 12 millions si l’on prend en compte les indemnités à verser aux deux restaurants qui seraient détruits. La durée du chantier est absolument imprévisible en particulier du fait des fouilles à réaliser, qui si elles s’avèrent intéressantes occasionneraient inévitablement des recherches complémentaires. Un chantier de cette ampleur au cœur du quartier aurait des conséquences importantes sur le chiffre d’affaires des commerces aux alentours. La suppression des salles de réunion réduirait l’établissement à une fonction purement commerciale alors qu’il remplit aujourd’hui une fonction de lien social. Le dernier argument qui me semble aussi important est le caractère patrimonial de l’équipement actuel qui avec sa charpente en lamellé collé en forme de bateau renversé fait partie des originalités quimpéroise. Depuis plus de trente ans, cette charpente apparait d’ailleurs dans tous les documents ventant les avantages de la ville.
Entre rénovation intérieure et démolition reconstruction je propose donc une solution alternative qui à mon sens recoupe les avantages des deux autres sans en subir les inconvénients. Il s’agirait d’une démolition partielle à savoir une travée de 20 m, coté Est et la suppression des avancées sur les rue Astor et Amiral de la Grandière. Ceci permettrait de créer une place au bout de la rue st François avec une véritable façade signant l’entrée des halles et redonnerait de l’espace et de la lumière aux deux rues adjacentes. Le reste du bâtiment soit près de 2000 m2 (comme la proposition du Maire) serait restauré et rénové. Cette solution évite les fouilles, garde les deux restaurants, les étals poissons, conserve les salles 1, salle expo à l’étage et met en valeur un patrimoine qui compte pour Quimper et les Quimpérois. Dernier argument pour cette solution et non des moindres, la durée du chantier serait largement réduite.
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31/01/2018
La Mairie de Quimper propose la fermeture de la maternelle des Pommiers.
La décision de fermer d’une école est toujours une initiative douloureuse. Des centaines de gamins, aujourd’hui adultes y ont fait leur apprentissage de la vie et bien souvent les murs s’en souviennent comme s’en souviennent, des odeurs de cire, d’encaustique, ceux qui y ont usé leurs fonds de culotte. C’est aussi un moment difficile pour les parents qui se sont habitués aux personnels et qui ont mis en place toute une organisation pour assurer les conduites du matin et les retours du soir. D’un autre coté les bâtiments vieillissent et ont besoin d'argent pour leur entretien. Les écoles les plus anciennes ont obligation de se mettre aux normes actuelles. Pour assurer ces engagements financiers indispensables à la bonne vie de l’école, la présence d’un nombre raisonnable d’enfants élèves est obligatoirement nécessaire. Et ceci sans parler de ce qui fait le dynamisme d'une école, sa fréquentation.
La situation du centre-ville de Quimper avec comme dans tous les centres-villes, une démographie en baisse interroge légitimement sur la pertinence de conserver certains établissements. Ne nous trompons pas, la mise en chantier d’immeubles de logements rue du Frout ou rue de la Palestine n’est pas de nature à changer la donne. En effet ces logements nouvellement construits en centre-ville s’ils peuvent apporter une clientèle nouvelle aux commerces, font venir une population sans enfants. La demande des familles aujourd’hui se situe en effet au niveau des T5 et à moins de subventionner largement ces constructions, il leur est malheureusement plus économique d’acquérir une maison en périphérie qu’un appartement de cette taille en centre-ville. C’est donc dans l’achat de l’ancien à rénover que les familles trouvent les réponses à un désir de centre-ville mais ce mouvement ne suffit pas à reconstituer une population en âge d’être scolarisée.
La fermeture de l’école primaire « Jules Ferry » et demain de la maternelle « des Pommiers » a priori en forte perte d’effectifs était donc peut être justifiée et il appartient dans ce cas à la municipalité en place de faire ses choix et de les expliquer.
Ce que je reproche au Maire actuel ce n’est pas tant de prendre ces décisions de fermetures mais c’est d’avoir tenu, à des fins purement électoralistes et dans le simple but de déstabiliser la municipalité de Bernard Poignant, des propos inverses lorsqu’il était dans l’opposition (18 dec 2009). Et de ses propos, j’estime qu’un responsable politique doit rester comptable. La démagogie ne peut en aucun cas tenir lieu de projet politique. La vie publique a besoin de vérité et le « dégagisme » enregistré lors des dernières élections montre à quel point les électeurs n’acceptent plus d’être menés en bateau. Les jeux « politiciens » fatiguent la démocratie et découragent les électeurs.
La gestion d’une ville n’est pas chose facile et certaines décisions peuvent être douloureuses à prendre. Il y va cependant de la crédibilité des représentants élus par la population d’agir pour le bien commun à long terme. Il leur est demandé également de trouver les lieux et les mots pour expliquer le sens de ces décisions.
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27/01/2018
L'instant T mardi 23 janvier
Le mardi 23 janvier j'étais l'invité politique de L'instant T à Tébéo. Notre-Dame-des-Landes, politique migratoire de la France, écologie politique, tels ont été les sujets abordés.
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