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17/07/2018

Magnifique... et dérisoire

 

coupe du monde.jpg       Oui magnifique cette exubérance populaire dans les rues ce dimanche. Bariolés de bleu blanc rouge, le drapeau à la main, la marseillaise du fond de la gorge, ils et elles ont envahi l’espace,  la France était en fête.  Magnifique cette communion ce partage entre les générations entre les classes sociales, entre les sexes aussi et  les filles ont su faire entendre leur voix. C’était la joie partout,  sous ce soleil radieux,  cela faisait du bien.

          Un extraterrestre se serait pointé place du champ de mars  Paris, qu’aurait-il compris  à ce déferlement d’enthousiasme. On lui aurait expliqué que notre équipe de foot nationale venait de faire rentrer  quatre  ballons au fond d’un filet Croates contre seulement deux de leur côté. J’imagine la perplexité de notre ami martien.

Depuis deux jours  les sociologues et spécialistes y vont de leurs explications, mais avouons-le, rien de bien convaincant ne sort de leurs  commentaires. On a même entendu l’un d’entre eux faire le parallèle entre  cette  liesse populaire et les joies de la  libération  en 1945. La fin de six années de guerre, de souffrance de privation, d’horreur ramenée à l’issue d’un jeu de ballon de 90 minutes. Alors peut-être faut-il  simplement, ne  pas chercher d’explication. Ce dimanche est  l’aboutissement d’un mois de conditionnement médiatique qui se termine par ce magnifique  feu d’artifice. Parce qu’au-delà des raisons justes ou pas, il y a le fait ou la fête. C’était la joie, bruyante, parfois extravagante mais sans agressivité,  tous ces gens qui ont plongés dans l’Odet au centre-ville de Quimper, du jamais vu. C’était un vrai moment de bonheur sans doute comparable à celui vécu par le pays en 1998. Il y avait d’ailleurs du 98 dans l’air. Les jeunes à qui depuis 20 ans on rabat  les oreilles avec cette victoire des bleus, black blanc beur  de l’époque tenaient dimanche soir eux aussi leur coupe du monde.

          Un coup d’œil sur le match nous oblige  pourtant normalement à une certaine retenue. Un commentateur disait hier soir, les Croates ont joué au foot, les Français ont gagné le match. Bien  entendu que la formule est excessive, les Français aussi ont joué, simplement qu’il faut bien l’avouer, les Croates ont dominé le jeu. A décharge,  on disait de même du temps de la grandeur de l’équipe italienne ou allemande qui à l’époque savaient faire preuve de réalisme et gagner les matchs. Ce que l'on  retient de cette équipe de France et de cette coupe du monde sera la force de la cohésion. Didier Deschamps a joué tactique et ses gars l’ont suivi. A l’exemple des Griezmann, Giroud ou Mbappé qui ont su venir défendre quand la tempête grondait ou des Varane, Pavard Umtiti qui bien que défenseurs ont été marquer les buts de la victoire.  Les vedettes ont fait leur job comme les autres. Elles ont causé quand il fallait et elles se sont tues le reste du temps laissant la place au foot ball.  

        Dérisoire aussi, sans doute... peut-être  parce qu’éphémère. Les « Le Pen » et consorts se taisent en ce moment mais pour combien de temps ? Quand vont-ils revenir nous seriner que l’immigration est la gangrène de notre pays alors que les acteurs de cette fête sont justement, pour la plupart des produits, de cette immigration. Que ces mêmes acteurs vont retourner dans leurs clubs en Espagne, en Angleterre ... et que l'on va pourtant les retrouver dans deux ans pour la coupe d'Europe. 

         Alors « Carpé diem » le moment est beau,  goûtons le, et  sans modération.   Souvenons-nous  seulement, quand les démons resurgiront de la fange que Pogba nous a  fait vibrer et bien marrer sur le perron de l’Elysée.

02/07/2018

une décision incohérente de la municipalité !

 

ti douar.JPGLa ville de Quimper a décidé de vendre à Quimper Bretagne Occidentale, (QBO) pour ensuite être cédée à la société Nicot, la parcelle boisée  située entre le rd point de Ty Douar et l’actuel établissement Truffaut à Kéradénnec. Je me suis lors du dernier conseil municipal fermement opposé à cette vente. Et ceci pour essentiellement deux raisons.

La ville de Quimper est déjà largement sur-dotée en surfaces commerciales de périphérie. Cette vente de 10 hectares va bien entendu créer une nouvelle pression sur les commerces du centre-ville.   Nous ne sommes pas dans la situation rencontrée lors de la venue de « grand frais » sur quimper. En effet à l’époque la ville ne pouvait pas faire grand-chose car le terrain à vocation commerciale  ne lui appartenait pas. Ici le la ville est propriétaire des parcelles. C’est donc elle qui décide de les vendre ou pas. Et il est clair que si Nicot les achète, ce n’est pas pour en faire un espace vert mais bien pour y implanter des commerces et sur 10 000 m2 en bordure de voie rapide la demande sera grande. .

En 96 lors de la vente des premiers terrains de Keradénnec,  qui ont ensuite  donné naissance à Décathlon et à Truffaut, il s’agissait d’une compensation car la ville avait récupéré les terrains de la jardinerie  de Tréquéfélec qui appartenaient à la société Nicot afin d’y créer un bassin d’extension des crues. A l’époque, malgré une demande insistante des acquéreurs, la ville s’était  opposée à la vente des terrains boisés en bordure du rond-point de Ty Douar. Décathlon et Truffaut se sont alors  construits à l’arrière de cet écran  boisé,  ce qui ne les a pas empêchés de faire leur activité commerciale tout en préservant la qualité paysagère de cette entrée de ville.  

 

On ne peut voir dans cette vente que l’incohérence de la municipalité qui d’un côté prétend vouloir préserver le commerce du centre-ville et de l’autre cède ses propres propriétés pour de nouveaux commerces en périphérie. Incohérence d’une municipalité qui dans son PLU prétend vouloir préserver la qualité paysagère des entrées de ville et qui et l’autre  cède un espace boisé pour laisser y construire des commerces et voir fleurir les enseignes publicitaires. 

 

28/06/2018

Le projet communautaire:Une occasion de manquée

Le conseil communautaire de QBO( Quimper Bretagne Occidentale)  a adopté aux forceps mardi dernier, son projet communautaire. A la lecture du document, il n’y avait pourtant pas lieu d’en faire une histoire. Rien ou du moins pas grand-chose de neuf. Une succession de rappels des actions déjà engagées quelques banalités sur l’aéroport et sur la liaison ferroviaire avec Paris. Je dis banalités parce qu’elles sont  devenues banalités  au fil du temps, tellement elles ont été répétées. La réaffirmation pour la nième fois de la place  de l’agroalimentaire dans notre économie et petite nouveauté quand même, un paragraphe qui ne mange pas de pain mais qui existe, sur la place du vélo. Bref rien de motivant ou de dynamique alors pourquoi cette fronde des Maires. Simplement, parce que dans ce projet qui a vocation à tracer des lignes, il y avait une partie programme : la mise sous compétence communautaire de la petite enfance et des EHPAD et avec une date.  Il n’en fallait pas plus pour soulever l’indignation de certains Maires  qui voyaient disparaitre brutalement une partie, et non des moindres,  de leurs prérogatives.

Il aurait été si simple pour obtenir le consensus de se limiter au projet en évoquant l’évolution de ces compétences et comme pour le reste de ne pas donner de dates. Le conseil communautaire sera de toutes manières au moment venu,  saisi de cette question. Mais non, le Président s’est buté... et le consensus a volé en éclat.

Au-delà de cette péripétie, faut le dire sans importance, ce qui apparait quand même c’est l’absence de réflexion de fond. Prenons cette question de la petite enfance. En fait il s’agit surtout de l’accueil en crèche.  Tout le monde est bien conscient qu’il s’agira demain  d’un domaine communautaire. La vraie question aurait dû être : Quelle politique en faveur de la petite enfance  et quel type d’accueil  veut-on mettre en place. Et là effectivement il y avait lieu à échanges. Idem pour l’accueil des personnes âgées. Veut-on favoriser le maintien à domicile, développer les résidences services, quelle politique et  combien de place  pour les EHPAD. Et bien entendu quel budget pour ces politiques.

C’est sur  cet aspect projet politique  que les citoyens attendent maintenant de  participer aux  échanges.