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18/12/2017

En réponse à la réaction de  Arnaud dans le télégramme de ce jour à propos des voisins "vigilants".

 voir la lettre d'Arnaud.. 

 

             Les faits que vous relatez sont des faits classiques, histoire habituelle  d’une forme de  délinquance : Intrusion dans le domicile… dégradation de biens privés ou public. Il a toujours été du rôle des  citoyens et réagir d’intervenir  et éventuellement  d’apporter les témoignages aux agents chargés de la sécurité publique. l'inverse serait de l'indifférence voire de la non assistance.  Nos interventions lors  du conseil municipal ne remettaient pas en cause ces pratiques normales qui régissent la vie en collectivité. Nous nous élevions simplement et  justement contre ce qui à nos yeux représente un danger quand a cette pratique normale.

            En effet, de mettre en place un « corps » de personnes qui auraient spécifiquement comme mission  d'etre à l'écoute et d’intervenir à la place de tous nous semble dangereux.  La solidarité c’est l’affaire de tous et non celle d’une partie des habitants qui auraient  ainsi,  par le simple fait de s’être déclarés et d’avoir été sélectionnés,  un rôle particulier dans la cité. Va t on aller jusqu'a les faire assermentés, en cas de conflit, auront ils une voix plus reconnue que les autres? 

            Par ailleurs, il appartient à chacun d’agir avec  mesure face à des situations particulières. De déclarer, comme cela a été fait,  « que ces habitants seront  les yeux et les oreilles de la police dans les quartiers » nous semble une fois de plus  préjudiciable à la cohérence des quartiers. Même pour ceux qui vivent dans la stricte légalité et qui n’ont rien à cacher, le fait de savoir que le voisin d’à côté fait parti « des yeux et des oreilles de la police » n’engage pas à entretenir avec lui des relations amicales basées sur l’ouverture et la convivialité. Il nous est tous arrivé, lors d’un anniversaire ou d’une fête familiale de faire un peu plus de bruit que de coutume. Je ne suis pas certain que « le voisin vigilant » à l’avenir sera  invité à partager ce moment festif.

 

          J’invite  la municipalité, par soucis de transparence, à faire connaitre officiellement la liste des « voisins vigilants » ainsi désignés et de nous dire sur quels critères ceux-ci auraient été sélectionnés. Cela peut se faire par courrier dans les boites à lettre ou plus simplement sur le site internet de la ville. Mais cette transparence me semble élémentaire. 

11/12/2017

La solidarité est l'affaire de toutes et tous.

voisins.jpg        La municipalité de Quimper vient de mettre en place une « brigade de  volontaires citoyens » ou une  « réserve communale de sécurité civile ». Qu’importe le nom, même si en lisant les missions de cette réserve on est plutôt tenté de la nommer « milice municipale ». Cette réserve marque un tournant dans la politique de la ville vis-à-vis de la sécurité des habitants. Car ces « citoyens », ils seraient une douzaine actuellement désignés par la municipalité, se verraient  attribuer des missions qui sont habituellement réservées à la police. «  Ils seront les yeux et les oreilles de la police »,  peut-on lire dans la presse de mercredi.   Ils auront  une attitude vigilante, ce qui en clair veut bien dire surveiller, et auront pour mission d’informer les forces de l’ordre de tout événement suspect.

    Lors du conseil municipal de novembre,  Je me suis opposé à la  création de cette réserve. Soulignant le danger qu’il y avait à créer ainsi deux sortes de citoyens. Les quelques dizaines triés sur le volet, qui recevraient  mission du Maire d’être des « voisins solidaires ». Et tous les autres Quimpérois, qui de fait pourraient  de ne pas se sentir concernés par le sort des voisins. La mise en place sur le terrain de cette réserve suscite encore plus de questions car au de la de la solidarité évoquée lors du conseil municipal, on voit clairement les missions d’auxiliaires de police qui lui sont maintenant confiées.

     Ce genre de brigade ou de milice civile a déjà été mis en place dans notre pays. L’histoire nous a montré ou cela menait de confier à certains,  la  missions de surveiller les autres.  Des questions restent également en suspens. Quels sont les critères permettant au Maire de désigner untel ou un tel  comme «  voisin solidaire ». Le risque est grand de retrouver dans ces « volontaires » tout une panoplie de gens qui déjà au travers du rideau tiré,  n’ont de cesse que de surveiller ce que font leurs voisins.   

     La municipalité ajoute à ces missions de surveillance, celles d’assistance en cas de crise, inondations, événement climatique ou accidents industriels. Là ou la simple solidarité  remplissait son rôle et faisait que chacun venait en aide à son voisin  en cas de coup dur, la tentation risque  pour chacun de se dire…. Il y a la réserve citoyenne, qu’elle s’en occupe.  Il faut rechercher des moyens pour  faire apparaître de manière plus effective une solidarité de quartier. Les conseils de quartier,  La fête des voisins font partie de ces moments à privilégier. Ce sont des moments d’ouverture et il peut sans doute y en avoir d’autres à imaginer.

   Pour Quimper, au-delà des effets d’annonce, y aurait-il une évolution de la criminalité dans notre ville qui justifierait un train de mesures sécuritaires tel qu’annoncé  depuis quelques mois….les caméras sur la voie publique, les agents de sécurité et maintenant cette réserve citoyenne.  Ou alors ne s’agit-il simplement que d’une course vers un électorat à droite de la droite.

07/12/2017

A que salut Johnny.

johnny.jpg   Je le sais, c’est complètement con … surtout après cette journée ou tout a été dit… mais comme c’est con d’avouer que l’on peut prendre du plaisir à regarder un match de foot, une bière à la main. Et oui moi aussi j’ai eu les boules d’apprendre que Johnny, l’inusable Johnny venait de casser sa pipe. Pensez, on était tellement habitué aux annonces de sa disparition prochaine, qu’à la fin on n’y croyait plus.

     Je venais d’avoir 10 ans, je crois quand mon frère René s’est offert son premier tourne disque.  On disait à l’époque, un électrophone.  Une  sorte de petite valise, sur le coté un rond grillagé pour le haut parleur et à l’intérieur le plateau et le bras en plastique beige. On pouvait choisi  33, 45,ou 78 tours. Avec son tourne disque il avait acheté 3 disques 45 tours. Les « chaussettes noires », le groupe d’Eddy Mitchell,     les « Aiglons » immortalisés par  le tube mythique de l’époque « stalactite » (vous pouvez encore l’entendre sur internet) et Johnny « Quand revient la nuit ». Il avait alors 18 ans et Johnny s’ennuyait ferme dans sa caserne  à Offenburg en Allemagne.   Je crois que c’était  la première fois que j’écoutais de la musique, je dis bien que j’écoutais parce que les 3 disques, je peux vous le dire, ils ont chauffé le saphirs.

    Johnny c’est toute une histoire. On ne peut pas dire toute une époque car il en a traversé tellement. Avec des titres superbes « oh Marie » si tu savais tout le mal que l’on m’a fait. Johnny chante contre la guerre. « Diego » derrière des barreaux pour quelques mots qu’il pensait si fort… et moi qui danse et qui rit. Sur un texte de Michel Berger, Johnny chante contre la dictature. Johnny a chanté superbement l’amour. Il a chanté la vie, l’envie d’avoir envie.

     Johnny  était un écorché. Par « les portes du pénitencier » il était devenu le porte-parole des égarés de la vie, des cassés mais aussi des casseurs.  Ces  « blousons noirs » qui terrorisaient les bals de noce des campagnes. Sa voix puissante,  parfois à la limite du décrochage était inimitable. Il chantait de la gorge d’une manière un peu roque et grimpait brutalement dans les tours, au désespoir des preneurs de son.

 De l’homme, certains ne retiendront que ses proximités politiques. C'est vrai que son bulletin de vote penchait à droite, mais son cœur était à gauche. Sa dernière plaisanterie le dit  d’ailleurs bien. Juste pour faire la nique à Jean D’Ormesson, haute personnalité de l'aristocratie, il quitte la scène un jour après lui, masquant  ainsi  les hommages qu' auraient légitimement  reçus le   dandy aux yeux bleus. Personnellement je verrais bien  "l’immortel" revenir à l’académie, s’assurer que Charles  Aznavour se porte bien et mourir une seconde fois en période creuse pour récolter les hommages dus à son rang de premier écrivain rentré de son vivant dans la prestigieuse collection  « la pléiade ».

Alors salut Johnny et chapeau bas l’artiste pour ton talent fracassant, irrespectueux.....