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19/06/2017

Et l'écologie dans tout cela?

   urvoas.jpgLes urnes ont rendu leur verdict…  le mouvement d’ E Macron « En marche »,   comme prévu,  fait carton plein. On peut bien entendu regretter la défaite de Députés qui ont fait leur travail tout en restant fidèle à leurs idées. On peut aussi regretter la victoire de Députés qui ont trahi leur parti  en rejoignant tactiquement  une majorité Présidentielle. Mais c’est ainsi et malgré une lourde abstention, Le Président possède aujourd’hui une confortable et légitime majorité. Il le sait, il a maintenant  6 mois…peut-être un an pour marquer le pays et pour le faire avancer.   

Dans le débat Finistérien et tout particulièrement quimpérois   on ne peut que souligner et regretter l’absence de l’écologie. Alors que la population se prépare aux mutations que va entrainer  la lutte contre le  changement climatique,  aucun des deux postulants de la première circonscription n’y a fait référence durant la campagne. On va malgré tout se rassurer en se disant que Nicolas Hulot est dans la place et que s’il y est, c’est qu’il a obtenu des engagements de E Macron.

Tous les partis ont aujourd’hui à se remettre en question et « EELV les verts »  tout particulièrement. Comment se fait-il,  alors que les écologistes gagnent chaque jour au niveau des idées, que leur poids politique soit rendu aussi faible. Il y a certainement des erreurs de tactiques,  aussi certainement l’exemple d’un fonctionnement pour le moins chaotique mais il y a aussi fondamentalement un positionnement qui de fait et on le voit dans les urnes  n’est pas suffisamment soutenu par la population. Les citoyens ont sans doute plus  besoin qu’on leur propose des solutions  pour y arriver plutôt qu’un discours sans doute juste mais  parfois décourageant.

E Macron et son mouvement « en marche » n’ont pas gagné sur un programme mais plus sur l’idée qu’il fallait changer. Et de ce coté nous avons assisté depuis le mois de mai à une véritable révolution en douceur.  L’écologie peut et doit prendre une large place dans ce changement annoncé. La présence de Nicolas Hulot est un signe fort  mais qui n'aura de sens que si nous savons le transformer  en actions pour l’avenir

15/06/2017

Une révolution en douceur!


siges.JPGLe grand chambardement continue. Apres une présidentielle a rebondissement, il fallait s’y attendre, les législatives terminent le travail. En réalité le pays est en train de vivre  une véritable révolution en douceur. Ce qui semblait établi et  immuable, à savoir  d’une part deux blocs idéologiques, la droite et la gauche qui se disputent le pouvoir. Et  d’autre part que pour espérer devenir député, il fallait avoir été attaché parlementaire et si possible sortir de l’ENA. Ces deux constantes sont aujourd’hui  battues en brèche et c’est une assez bonne nouvelle.

 

La fin des blocs?

Il est libéral et s’en prévaut mais il a participé à un gouvernement qui se positionnait à gauche. Le nouveau Président de la République semble donc compatible avec la droite comme avec la gauche. De plus il nomme un  élu de droite au poste de  premier Ministre. Avouez qu’il y a de quoi brouiller les pistes.  Au final les Français ont approuvé et ont ramené dos à dos les représentants des deux grands partis qui gouvernaient alternativement le pays depuis le début de la cinquième République. Dire pour autant que la droite et la gauche, ça n’existe plus serait cependant aller un peu vite en besogne. Ce que les électeurs ont avant tout rejeté, ce sont les partis politiques, leurs contradictions  et leur suffisance.  Pour le compte ils  ont vraiment  rejetés tous ceux qui les représentaient, ceux qui avaient un bon bilan comme les autres, les frondeurs comme les autres. A croire que l’étiquette PS ou LR suffisait à se faire virer. Un point d’ombre malgré tout dans ce paysage politique dévasté, celui qui avait  sans doute le plus mérité d’être dégagé,  est encore debout et a de forte chance de retrouver son poste dans l’Essonne.

Des députés qui vont apprendre en marchant.

Le Président de la République va donc se retrouver avec une nette majorité d’élus issus de son mouvement «  en marche ». Ceci va lui apporter un certain confort lors de la première année de son mandat. Il n’est pas certain pour autant que cette majorité soit à ses bottes car c’est là,  la deuxième curiosité de cette élection. Si la chambre n’est ni de droite ni de gauche chaque député élu, tout inexpérimenté qu’il soit,    sera porteur de valeurs et à un moment ou à un autre,    ces valeurs lui feront prendre position. Le Président en passant les réformes « dures » par ordonnances va se donner un peu de temps mais il sera malgré tout rattrapé et devra tenir compte des débats et avis de ses propres troupes.  

C’est en fait complètement nouveau et assez réjouissant de voir que l’on peut devenir Député sans avoir eu un parcours politique  qui vous tanne le cuir et vous lave les idées. Je pense d’ailleurs que dans la loi de moralisation de l’action politique et dans la suite de cette révolution, le Président aurait dû aller jusqu’à imposer le mandat unique et non renouvelable.

Et pour terminer, parmi tous les duels de dimanche, il y en a  un qui devrait susciter toute mon attention. C’est dans le Gard,  G Collard le FN  face à la torera Marie Sara REM. Allez Marie les oreilles…….

08/06/2017

La fiscalité: Une réforme à affiner.

hausse-de-la-csg-gagnant-ou-perdant_3467697.jpgQue les retraités participent, comme les salariés, à la solidarité nationale par l’impôt, rien de plus normal. Que cette participation se fasse par une augmentation de la CSG, pourquoi pas ! Mais comme le dit le Premier Ministre, cette réforme de la fiscalité est un tout. Elle doit donc être évaluée dans son ensemble.  Le tableau paru dans le télégramme de mardi me semble assez éloquent même s’il lui manque une  donnée à savoir, la baisse de la taxe d’habitation.

Ainsi donc un salarié au SMIC verrait les charges de sa feuille de paie, baisser de 47 euros, tandis que l’augmentation de sa CSG serait de 25 Euros. A l’année, le gain net en pouvoir d’achat  serait donc de 263 euros. Pour un salarié à 2500 euros brut mensuel,  le gain serait de 444 euros et pour un cadre à 5000 euros brut le gain annuel serait de 880 euros. Premier constat, l’amélioration du pouvoir d’achat se fait de manière la plus sensible vers les hauts revenus : version Macron de « il pleut toujours plus ou c’est mouillé ».

La pilule est par contre plus  amère pour les retraités.   En dessous de 1200 euros de pension,  ils ne paieront pas de CSG mais au-dessus de ce seuil, ils contribueront normalement soit 34 euros pour une retraite de 2000 euros. Et pour eux pas de compensation par une baisse des charges sociales puisqu’ils n’en paient pas. Résultat une perte de 408 euros annuelle. Encore une fois, pourquoi pas mais à condition que l’effort soit équitablement réparti. Ce que les Français risquent  de retenir de cette réforme c’est bien que le cadre à 5000 euros/mois va retrouver 880 euros de gain en pouvoir d’achat et que le retraité à 2000 euros/mois va perdre 408 euros. Cette iniquité risque de coincer très fort.  

Deuxième volet de la réforme, la suppression de la taxe d’habitation pour près de 80% des foyers. Bien entendu tout le monde, ou presque sera pour. Peut être faut il y aller voir de plus près toutefois.

Côté positif, la taxe d’habitation serait donc ainsi indexée sur les revenus fiscaux du foyer. Les foyers qui déclarent  plus de 1600 euros de revenu mensuel  (3200 à deux) continueront eux à payer cette taxe locale. Ici encore  pourquoi pas ! Sauf que la taxe d’habitation constitue une ressource importante des communes qui ne peuvent pas boucler leur budget sans elle. Alors Le Président a dit « la perte des communes sera compensée euro pour euros ».  Là encore gare à l’entourloupe et pour deux raisons. Si l’Etat compense, il faudra bien qu’il trouve une recette pour financer les communes. Par ailleurs les mécanismes de compensation se ressemblent tous à savoir : la première année l’équilibre est conserver mais par la suite le montant étant figé à l’inflation, les communes n’ont plus aucune marge de manœuvre pour ajuster leurs recettes aux programmes d’investissement qu’elles souhaitent mettre en œuvre.

Il semble cependant que tout ne soit pas encore écrit en matière de loi de finance. Il nous reste donc à espérer  que la majorité qui sortira des urnes après les législatives aura la sagesse de rendre cette réforme plus équitable entre les salariés et les retraités et plus favorable aux collectivités locales qui ont pour mission d’être au plus près des populations.