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10/11/2016

Gueule de bois made in USA

          Incroyable, ce qui paraissait totalement farfelu il y a quelques semaines est en train de se réaliser. Donald Trump, le guignol, le raciste, le sexiste, la risée de toute l'Amérique  est devenu cette nuit le 45 em Président des Etats Unis. Ce matin toutes les rédactions avaient la gueule de bois et une question lancinante planait comme un ombre.. "comment a t-on fait pour n'avoir pas  vu venir cette déferlante?". En fait les signes étaient sans doute là mais comme pour le Brexit des Anglais, personne n'y a cru, ou personne n'a voulu y croire. Parce que ce résultat n'est pas rationnel dans la logique des chroniqueurs et commentateurs. 

           Alors que s'est il passé? sans être fin observateurs de la vie des américains, je crois que le résultat de ce vote est le fruit d'une alliance inédite jusqu'ici.  L'alliance d'un électorat conservateur, mélange de religion, de racisme.. des réactionnaires comme on dirait ici. C'est une peu l'image donnée par les Etats du sud comme si la guerre de secession avait encore cours. Mais cet électorat, était connu comme de fait acquis à D Trump. La surprise ne vient donc pas de là. La deuxième partie de l'alliance improbable se situe un peu partout en Amérique plus  particulièrement cependant dans les Etats qui ont subi des revers industriels (le centre nord) . On peut alors raisonnablement penser que le vote des exclus se soit porté sur Trump. Non pas en vote d'adhésion à un projet mais une manière de dire "Hillary on ne vous croit pas alors on vous rejette"  

           les jeunes eux  n'ont pas voté D Trump. Ils l'ont trouvé, provocateur 'has been".  le problème c'est qu'ils n'ont pas voté Hilllary non plus... ils sont resté chez eux. C'est aussi un enseignement de ce scrutin et un avertissement pour d'autres à venir. L'abstention et  le vote nul, en laissant la place,  renforcent  en fait les candidats les plus motivés. 

          On peut donc dire que cette victoire de Trump est la somme des votes des  conservateurs, des exclus et de la neutralité des jeunes.  

          Si l'on regarde un peu dans le rétro, on peut dire que c'est également ce cocktail qui a fait basculer la grande Bretagne dans le Brexit et si l'on regarde un peu en avant maintenant... On peut craindre le pire pour nos élections présidentielles de 2017. Le pire étant bien entendu... une élection de Marine Le Pen. 

08/11/2016

Yannick Jadot, les couleurs de l'écologie.

 


jadot2.jpg             Les écologistes ont désigné leur candidat à l’élection présidentielle, ce sera Yannick Jadot. Il reste maintenant  à mener la  campagne,  avec en prime,  la quête des 500 fatidiques signatures.  Pour les écologistes,  et Yannick l’a d’ailleurs clairement exprimé, il ne s’agit pas de conquérir la fonction de Président de la République mais bien de profiter de ce moment de débat pour inscrire nos idées et notre projet dans le cœur des Français.

             Nous sommes en face d’un paradoxe incroyable. Tout le monde se rend compte que notre système économique marche sur la tête, que notre frénésie de consommation nous mène à l’épuisement des ressources naturelles,  que nos modes de production déclenchent des maladies extrêmement graves mais cette prise de conscience n’entraine que timidement les changements mondiaux en matière de développement. Les pays signent en masse les accords de la COP 21 mais poursuivent leurs programme de production d‘électricité  nucléaire ou font durer les centrales à charbon. Les écologistes le disent, il n’y a pas de solution à terme en dehors des énergies renouvelables et pourtant cette année nous  sommes,  en ce qui concerne les installations de  centrales solaires,  revenus au niveau le plus bas depuis 2007. Les grandes orientations en matière de politique énergétique appartiennent aux décideurs politiques et c'est de cela qu'il va falloir parler tout au long de cette campagne.  

                 Nous le voyons tous les jours , la prise de conscience a eu lieu dans une grande partie de la population.  Il y a de plus en plus de tri et de recyclage. Les ménages cherchent une meilleure isolation de leur appartement. La nourriture issue du bio s’installe un peu partout dans les commerces, dans les cantines. Les gens sont prêts à changer de comportement. Les résistances viennent donc  essentiellement des instances politico-économiques qui dirigent notre société et qui ne trouvent pas d’intérêt à changer de système.

                        La campagne de cette élection   présidentielle doit être, pour les écologistes avec  Yannick Jadot, un moment privilégié pour faire avancer ces idées.  L’affrontement entre la gauche et la droite reste de mise pour une vision de la société  car  les valeurs en terme de politique sociale  portées par les uns et par les autres  sont bien  différentes et ceci même si les partis politiques de gauche au pouvoir  ont souvent   failli en la matière  L’enjeu principal  pour demain est  de prendre en compte la planète, ses ressources, sa biodiversité et la nécessité de choisir  un modèle de développement qui lui assure une survie.  C'est le sens je crois de l'engagement de Yannick et il saura le faire  en sortant des habituelles joutes électorales et en donnant l'espoir à toute une population qui aujourd'hui ne croit plus aux promesses mais attend de ses élus qu'ils proposent des solutions pour un avenir meilleur.

17/10/2016

 « La Cornouaille manque de leader »

 


Le conseiller municipal d’opposition Europe Écologie-Les Verts à Quimper (Finistère) fait le tour des dossiers politiques. Il soutient Yannick Jadot à la primaire de son parti et s’interroge sur la démocratie locale.

(Interview de Ouest France 15 octobre) 

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C’est le temps de la primaire, y compris chez Europe Écologie-Les Verts. Qui soutenez-vous ?

Je soutiens Yannick Jadot. C’est quelqu’un que j’apprécie car il n’est pas dans les tactiques politiques. J’ai voté en ligne, comme le veut la procédure. Les résultats du premier tour seront publiés le 19 octobre. J’avoue que je me suis interrogé sur la nécessité d’avoir un candidat Vert au premier tour des présidentielles. Notamment dans le contexte actuel qui appellera peut-être un vote utile. J’ai finalement choisi celui qui me semble être le meilleur médiateur auprès de la population. Yannick Jadot, député européen écologiste, est un homme neuf. Et en tant qu’ancien patron de Greenpeace, il connaît bien le terrain.

Comment percevez-vous le climat politique actuel et la campagne présidentielle ?

Je suis épouvanté par la légèreté du débat politique. On ne parle pas des problèmes de fond. Les politiques n’ont aucune conviction écologiste. La consommation et le libéralisme sont en train de brûler la planète. Le débat autour des migrants ne devrait même pas avoir lieu. Nous devons accueillir ces personnes qui fuient la guerre et la famine. Aux présidentielles, je défendrai les valeurs de gauche comme je l’ai toujours fait. En cas de duel à droite, j’appellerai à voter contre Marine Le Pen, quel que soit le candidat.

Plus localement, comment vivez-vous votre mandat de conseiller municipal d’opposition ?

On est dans une alternance après avoir perdu les élections à la mairie de Quimper. C’est de ma responsabilité d’être là en tant qu’opposant. Je ne construis pas la ville, mais je reste vigilant sur de nombreux dossiers. Je constate que de nombreuses compétences quittent la commune pour aller vers la communauté de communes.

Est-ce une bonne chose, selon vous ?

La fusion de Quimper communauté et du Pays glazik est une nécessité. Le hic, c’est que les conseillers communautaires ne sont pas élus au suffrage universel. Ils n’ont donc pas été choisis selon leur projet. Quand on augmente un impôt comme la taxe foncière sur le bâti, on doit être responsable devant les citoyens qui vous ont élu. L’idéal serait que les conseillers communautaires soient élus au suffrage universel et qu’ils désignent ensuite les conseillers municipaux. Ce serait plus juste.

Que pensez-vous du nom de la nouvelle communauté : Quimper Bretagne occidentale ?

C’est un nom technique qui ne reflète aucune réalité. Mais c’est un détail. Moi, ce qui m’intéresse ce sont les projets. Ceux de la Ville, de la communauté et de la Cornouaille. Aujourd’hui, le territoire de la Cornouaille manque d’un leader. Je regrette que ce territoire ne parvienne pas à se mettre en avant lors des Fêtes maritimes de Douarnenez, par exemple, ou du Vendée Globe. C’est pourtant à la Forêt-Fouesnant que naissent les futurs champions. La Cornouaille a des atouts mais elle ne sait pas se vendre.

L’aménagement du quartier de la gare prend forme. Qu’en pensez-vous ?

Je ne vois pas vraiment de projet qui se mette en place. La 765e avenue ne fait que poursuivre ce que nous avions engagé au sein de la précédente municipalité. De toute façon, toute évolution du quartier de la gare nécessite une révision du PPRI (plan de prévention des risques naturels prévisibles relatif au phénomène inondation), ce qui est très long. Cela représente plusieurs années de procédure et rien n’a été fait. Je suis également surpris par l’absence de projet culturel qui participe pourtant au développement économique d’une ville. Pour l’instant, il n’y aura pas de grands changements. On va sans doute vivre un séisme politique avec les présidentielles. Et la bataille reprendra avant les municipales de 2020. On verra ce que deviendra Quimper, ville de centre gauche. D’ailleurs, il est peut-être temps qu’une femme prenne les rênes de la ville…