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22/09/2009

Crise du lait

Les élus de Kemper l'Ecologie à Gauche sont très conscients que  la crise que vivent les producteurs de lait  est inquiétante pour notre territoire. Car c’est tout une organisation du monde  rural, et pas seulement les fermes mais aussi les écoles, les commerces,  qui est en cause

De ce point de vue nous  sommes aujourd’hui  solidaires du monde paysan. Chaque producteur doit pouvoir retirer une rémunération normale de son travail.
Nous avons cependant été très souvent et sommes toujours  critiques  par rapport à la posture libérale des organisations syndicales qui représentent majoritairement la filière. Aujourd’hui c’est cette logique libérale qui fait que les transformateurs trouvent du lait Européen à moins de 0,20 Euros le litre. Il vient d'Irlande, de Pologne, de Roumanie  ou les coûts de main d’oeuvre sont bien en dessous des rémunérations revendiquées par les éleveurs bretons. Le libre échange ne peut se concevoir que si les conditions sociales, environnementales  des productions sont identiques. Or nous savons très bien que ce n’est aujourd’hui pas le cas. Il y a donc nécessité d’une intervention publique pour réguler le marché. Cette intervention de notre point de vue doit avoir une contre partie en matière environnementale. C’est pour cela que nous préconisons  une démarche volontariste vers les productions biologiques labellisées "productions locales". La demande des consommateurs est actuellement en hausse constante,  nous importons donc nombre de produits bio et souvent de très loin. Cette conversion des systèmes de production aurait pour effet, outre de maintenir un tissu rural actif, de réconcilier les producteurs et les consommateurs.

23:37 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (0)

15/09/2009

Chère voiture, quand tu nous tiens!

En réponse à une interpellation(OF 14 sept)  du syndicat FO concernant l'accès aux parkings du centre ville pour les salariés

Je pense effectivement que la question de la mobilité et de l’accès au cœur de la ville se pose peut être plus pour les salariés que pour les consommateurs. A la différence,  que les automobiles  des salariés restent stationnées au moins 8 heures d’affilé. Ce qui a pour conséquence de leur rendre quasiment inaccessibles les parkings payants.

De l’autre coté, la concurrence qui existe sur les usages du foncier (logements, espace verts, places piétonnes...) rend aujourd’hui impossible la création ou le maintien de vaste espaces gratuits destinés aux stationnements. Il faut donc trouver d’autres solutions. La plus logique, à défaut d’avoir les finances pour construire de coûteux  parkings en ouvrage, semble de faire baisser le nombre de voitures qui souhaitent accéder au centre ville. Le développement du covoiturage qui permet à plusieurs personnes d’utiliser un seul véhicule, de même que l’usage du vélo pour ceux qui parcourent moins de 3 ou 4 km sont des pistes intéressantes. Il reste néanmoins que c’est l’utilisation du transport collectif qui semble la mieux à même de répondre au défi posé. Actuellement à Quimper moins de 10% des déplacements se font en bus, nous sommes très loin des performances réalisées par les Allemands ou même par nos voisins de  Rennes, ou Nantes. Pour passer a 15% voire 20%, Il faudra mettre en œuvre des moyens techniques nouveaux ; parkings relais, bus à haute fréquence mais il faudra aussi et surtout, une véritable révolution dans nos comportement vis-à-vis de la voiture.
Lors d’une visite à Berne en Suisse dans les années 1995 un responsable de la voirie, initiateur d’un plan ambitieux en faveur du transport public, m’avait confié : « vous aurez énormément de difficultés en France avec votre industrie automobile, car une modification du comportement se traduira par une baisse des ventes donc par une baisse de l’emploi dans le secteur...  et politiquement ceci sera insupportable… » Il est fort possible que le verrou soit effectivement à ce niveau.

23:52 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (1)

04/09/2009

Modifier nos comportements.

Contribution « climat énergie » ou « taxe carbone », ce qui compte c’est que les Français en comprennent le sens. Et de ce coté avouons que le sujet est pour le moins mal engagé, entre un gouvernement qui veut bien, mais a condition que la pilule soit indolore et une partie de l’opposition en pleine compétition démagogique cherchant à opposer ceux qui sont préoccupés par la fin du monde à ceux qui sont préoccupés par la fin du mois.

En fait les choses sont pourtant claires. Notre pays a signé la convention de Kyoto en s’engageant ainsi a réduire pour 2010 nos émissions de CO2 au niveau de 1990. Or depuis cet engagement nous avons continué à produire de plus en plus de CO2. Nous sommes donc au pied du mur et la conférence de Copenhague en décembre va le confirmer. Pour tenir nos engagements il va falloir changer de régime.

La taxe ne doit donc pas être envisagée comme une recette supplémentaire mais bien comme une incitation à changer nos comportements, à diminuer nos consommations d’énergie. Elle doit donc être accompagnée d’une communication positive mettant en avant la possibilité d’inverser la tendance, un peu à la manière de « la chasse au gaspi de 1973 ».

Pour qu’elle soit efficace, soyons lucide, elle ne peut pas être indolore. La proposition de 12 Euros la tonne énoncée par le gouvernement se traduirait en fait par une augmentation de 3 centimes d’euros pour le litre d’essence. Autant dire, rien d’incitatif. En tant qu’écologistes nous proposons entre 40 et 50 Euros la tonne tout de suite avec une progressivité liée au résultat qui pourrait aller à 100 euros en 2020. Ramenée au litre d'essence cette taxe représenterait entre 12 et 15 centime d'euros. Bien évidemment, cette taxe portera en grande partie sur les transports sachant qu’ils sont responsables à plus de 25% des émissions de carbone. Prétendre qu’elle serait de ce fait injuste parce que frappant de la même manière ceux qui ont les moyens et ceux qui ne l’ont pas confine à la mauvaise foi. La réalité est que c’est la spéculation foncière en zone urbaine qui éloigne de plus en plus les ménages aux revenus modestes des centres de services et des zones d’emplois. Les condamnant ainsi à faire quotidiennement des kilomètres coûteux financièrement et écologiquement. C’est donc contre cette spéculation qu’il faut lutter.

L’autre question en débat : faut il taxer la consommation d’électricité ? Bien entendu car à 80% la production de courant électrique génère soit du CO2 soit de la vapeur d’eau qui tous les deux contribuent au réchauffement.

Même si ce n’est pas le but, cette taxe va générer des recettes. Il nous semble évident que l’ensemble de celles-ci doit être consacré au développement des énergies renouvelables et non pas à venir combler le manque à gagner des collectivités locales lié à une suppression de la taxe professionnelle.

Pour les écologistes l’enjeu de ce débat est important. Il permettra de mesurer la détermination des acteurs économiques et sociaux à passer des belles paroles du Grenelle de l’environnement à la réalité d’un modèle de croissance actuel en contradiction totale avec les engagements vis-à-vis de la planète pris lors du sommet de Kyoto.

23:29 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (2)