04/06/2011
Pour une transition énergétique
25 ans après Tchernobyl, nous assistons depuis trois mois,à Fukushima à une nouvelle catastrophe de niveau 7 (niveau maximal sur l’échelle des évènements nucléaires et radiologiques). Cette catastrophe nous interpelle sur les dangers du recours à l'énergie nucléaire et doit nous amener à modifier les fondements des politiques énergétiques et climatiques à l’instar de nos voisins allemands et suisses qui viennent de s’engager dans une sortie progressive du nucléaire.
Les raisons pour réclamer la sortie du nucléaire en France sont multiples, je ne cite ici que les principales
les technologies nucléaires peuvent être à l'origine d'accidents graves et imprévisibles, qui auraient des impacts mondiaux de long terme et feraient peser des menaces insoutenables pour les territoires environnant et leurs habitant-e-s pour des décennies. Tchernobyl et Fukushima en étant les exemples les plus dramatiques.
- l'énergie nucléaire produit des déchets dangereux, à durée de vie longue et pour lesquels il n'existe pas de solution de traitement.
-le budget de la recherche en France dans le domaine de l’énergie, essentiellement consacré à l'énergie nucléaire, est notoirement insuffisant en ce qui concerne les énergies renouvelables.
-l'énergie nucléaire nécessite l'utilisation de minerais non renouvelables, dont le stock est limité dans le temps (60 à 100 ans) au même titre que les énergies fossiles.
- cette extraction se fait dans des conditions sociales, culturelles, environnementales et de sécurité particulièrement contestables et précaires (comme au Niger par exemple).
- le coût de l'énergie nucléaire pour la collectivité est tres sous-évalué. Par exemple, le coût de démantèlement des centrales est a un point sous-estimé, que la cour des comptes le qualifie d'embryonnaire.
-le recours à la sous-traitance pour les travaux liés à la maintenance et à la sureté des réacteurs augmente les risques d'accidents majeurs et expose des milliers d'intérimaires, travailleurs précaires, à des risques sanitaires inacceptables.
- l'augmentation inéluctable du coût des ressources énergétiques non renouvelables, toujours plus rares, exige d'investir d'urgence dans la sobriété énergétique, dans l’efficacité énergétique et dans les énergies renouvelables ;
- les techniques de production d'énergies renouvelables (éolien, solaire...), fortement créatrices d'emplois locaux, sont arrivées à maturité et offrent des alternatives à l'énergie nucléaire.
En tant que militant écologiste mais aussi en tant que citoyen préoccupé par l'avenir de la planète, je considère qu'il y a urgence à nous mobiliser sur cette question. Au dela du fait qu'elle soit dangereuse, la filière nucléaire est extrêment fragile et nous expose a un "black out " total en cas d'accident majeur comme celui de Fukushima. Bien entendu les spécialistes d'AREVA nous diront que cet accident en impossible en France. Ils le disaient également aux Japonais il n'y a pas 6 mois.
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25/05/2011
Et la tendresse bordel !
En préambule je prends toutes les précautions quand à la présomption d’innocence de l’un et la présomption de sincérité de l’autre, voilà c’est dit.
Imaginons simplement que les tâches de sperme sur le chemisier et je ne sais quoi d’autre soient vraies et je me dis : quelle image de l’amour peuvent recevoir les ados collés à la télé ou à internet ?
Je me dis également : quelle image de l’engagement politique auront-ils à l’aube de cette élection présidentielle ? Mais ceci est une autre histoire.
Pour revenir à l’amour, sujet passionnant qui fait écrire, rêver et pas seulement les jeunes filles, je crois que les femmes qui ont manifesté à Paris ce week end contre les propos machistes ont eu raison. Trop souvent, et ce fut le cas la semaine passée, la blague salace tient lieu d’étendard aux hommes qui n’en finissent pas de considérer l’amour comme une performance dans laquelle, ils seraient bien entendu excellents.
Sur France inter un matin, je ne sais plus quel responsable versait sa larme de compassion sur le sort des femmes battues, outragées et une femme lui a répondu, « Monsieur, seules les femmes peuvent en parler car elles sont les seules à subir dans l’intimité, souvent du lit conjugal, le comportement du mâle dominateur » Evidemment, aucun d’entre nous ne s’est senti visé. C’est pourtant une bonne occasion de nous poser la question : à quel moment le désir a-t-il cédé la place au besoin, à quel moment le séducteur s’est il métamorphosé en prédateur ? Bien entendu, il y a des degrés et tout ceci peut se jouer sans une violence physique apparente, juste quelques mots, un petit chantage au quotidien en somme.
Alors, la femme parce que physiquement moins forte, est-elle condamnée éternellement à subir ? Je vous l’avoue, je ne suis pas très optimiste quant à la réponse.
1968 nous avait ouvert les yeux, Gainsbourg a chanté 69 comme l'année érotique libérée des prisons morales et depuis… les femmes ont certes gagné du terrain au niveau du droit, mais c'est moins certain du point de vue du statut dans la société et paradoxalement dans l’intimité du couple. Il n'y a qu'à voir a quel point les conflits actuels pratiquent systématiquement le viol comme outil de domination. Quant à l’Affaire en cours, les déclarations au jour le jour nous éclairent chaque fois un peu plus sur des pratiques, semble-t-il, trop courantes dans les lieux de pouvoir et de décisions.
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17/05/2011
La roche Tarpéienne est proche du Capitole.
Sans spéculer sur la culpabilité ou l’innocence de DSK * ce qui, à cette heure me parait ahurissant, c’est la journée qu’il vient de passer. Imaginez cet homme à qui tout semblait sourire hier encore et qui aujourd’hui ressort menotté, humilié, d’un commissariat de police de Harlem. Je l’ai imaginé assis sur une simple chaise de bois, lui qui venait de passer la nuit dans une suite à 3000 dollars au SOFITEL. Accablé, il a dû longuement méditer cette maxime des romains de l’antiquité qui disaient que la roche Tarpéienne était proche du Capitole. La roche Tarpéienne était le lieu des exécutions capitales et le Capitole l’endroit du pouvoir.
Le pouvoir est incontestablement une drogue. Il a des vertus euphorisantes qui sans doute amènent ceux qui le possèdent à sortir de la réalité. Croire que tout est possible, que tout est permis, devient réellement pathologique. Les exemples en la matière sont multiples et ceux qui pensaient que ces comportements étaient l’apanage d’une droite bling bling, italienne ou française en sont pour leurs frais.
Qu’une personnalité politique de premier plan, soit séductrice me parait une évidence. C’est la forme même de la relation aux électeurs qui le veut. La séduction consiste cependant à se montrer sous son meilleur aspect pour convaincre. La contrainte, elle, confine à l’abus de pouvoir et là il ne s’agit plus de séduction mais bien de domination. S’il s’avérait que DSK, dont les talents de séducteurs sont bien appréciés, (les sondages sont là pour le prouver), avait franchi le Rubicon qui chemine entre séduction et domination, alors la curée ne ferait que commencer et rien ne lui serait pardonné.
Pour l’heure et avant que la machine judiciaire des procureurs, des avocats, pour qui au-delà de la vérité, c’est la victoire qui compte, ne se mette en route, je ne peux m'empêcher de penser, sans sympathie particulière (mais avec une sainte horreur) à la curée qu’il va devoir subir, à l'homme qui, coupable ou innocent, vient de voir s’écrouler un pan entier de ce qui faisait sa vie.
Mon propos n'est ni injuste ni inéquitable, ma compassion première va à cette femme qui bénéficie elle aussi de la présomption de sincérité.
* http://www.maitre-eolas.fr/post/2009/01/21/1290-pour-en-finir-avec-la-presomption-d-innocence
01:34 | Lien permanent | Commentaires (3)