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19/09/2007

Semaine de la mobilité! késako?

Il y a 10 ans, on l’appelait la journée sans voiture. Elle faisait couler beaucoup d’encre, en particulier entre les élus Verts à la mairie et l’association des commerçants du centre ville. Aujourd’hui c’est une journée presque ordinaire dans une semaine européenne sans passion consacrée la mobilité. A part le ticket bus à 1 euro pour la journée, aucun effort particulier n’aura été fait par la ville de Quimper pour réduire le poids de la voiture dans nos déplacements. Et pourtant tout le monde s’accorde à dire que la circulation n’aura jamais été aussi compliquée que cet été. Le nombre de voiture ne cesse de croître à la vitesse de 2% par an. Le comble est que 40% de ces véhicules, si on en croit une étude nationale, font un parcours inférieur à 2 km. Quand on sait que nos déplacements sont pour 35% responsables des émissions de dioxyde de carbone, on mesure l’impérieuse nécessité de mettre en place une véritable alternative à l’automobile.
Pour les Verts, il faudra rapidement repenser les déplacements sur Quimper et sa région et mettre en place une politique extrêmement volontariste en faveur des transports collectifs. L’augmentation de 3% du nombre de voyageurs dans les bus, s’il est significatif, est hors proportion de ce qu’il faudra obtenir pour réduire la pression automobile. Il faudra repenser structurellement la ville et ses modes de déplacements. L’ouverture du contournement Nord ouest peut s’avérer être une chance pour supprimer le circulation de transit dans la ville. Il restera alors à mettre en place de véritables parkings en entrée de l’agglomération et un système de navettes en site propre pour amener les personnes au centre de la cité.
Il faudra également revoir nos liaisons avec des villes comme Fouesnant et mettre en place un système de transport collectif prioritaire. Ce point devrait être un élément clé dans la définition du SCOT (schéma de cohérence territoriale) mais là également la volonté politique fait cruellement défaut et le dossier s’enlise au fil des mois, de réunions reportées en réunion annulées.
Le « développement durable » ne peut pas être un effet de mode, un catalogue d’intentions plus ou moins sincères. C’est une révolution dans nos modes de consommation d’énergie rendue inévitable au regard de l’épuisement de nos réserves et des conséquences sur le climat dues au volume de nos émissions de CO2.
Les Verts du pays de Quimper s'associe à l'initiative du RIAC invitant les habitants à une vélorution samedi matin. Ils invitent tous les quimpérois à bouder leur voiture ce jour là et à prendre le vélo, le bus et pourquoi pas leurs jambes pour se déplacer.

17:47 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (0)

18/09/2007

Belpomme... peau de banane.

Soit il raconte des conneries et il faut arrêter de lui confier des missions scientifiques soit il dit la vérité et alors là on va en parler pendant un moment. Vous l'avez deviné, c'est du professeur Belpomme qu'il s'agit. Son rapport dit (et j'imagine qu'il a étayé ses propos http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/279070....) que les pouvoir publics par leur laxisme ont en fait empoisonné la Martinique et les martiniquais. Le produit incriminé la « chlore déconne » (avec un nom comme ça on pouvait effectivement s’attendre à tout) est un puissant insecticide dont l’utilisation massive (entre 3000 et 6000 tonnes)vise à supprimer le « charançon » cette petite bête bananivore qui fait des ravages dans les bananeraies (et accessoirement dans les champs de blé mais de ça on en reparlera plus tard)
Déjà en 2006 les Verts de la Guadeloupe avaient tiré le sonnette. Le chlordécone fait surface.doc2348d086fa4a8b1d8973501d293f71d7.jpg
Cancer de la prostate en surnombre, stérilité… comment a-t-on pu en arriver là ? En fait c’est le cycle classique, on intensifie les productions, les terres ne sont donc pas renouvelées, les insectes prolifèrent. L’agronomie laisse la place à la chimie et les hélicoptères pulvérisent a tous vents ce poison qui peut mettre des dizaine d’années voire des siècles à disparaître. Comme l’hélico c’est un peu l’éléphant dans le magasin, tout le monde en prend, les employés agricoles qui travaillent sous le nuages, les cultures bio qui n’en sont plus…
Le passage de l’ouragan Dean qui vient de détruire la quasi-totalité des plantations est une aubaine pour faire autre chose et sortir du cycle infernal. Mais il semble bien que le gouvernement français ait choisi de sauvegarder les intérêts de la filière agro-industrielle de la banane plutôt que la santé des antillais. A coup de subventions on va donc remonter la filière banane. Il parait même qu’il s’agit là d’une question culturelle… la bananes serait aux Antilles ce que le pinard est au sud ouest de la métropole…
Je propose que l’on confie au professeur Belpomme un nouveau rapport. Sur l’incidence de la pollution par les nitrates et les pesticides des sols et eaux bretonnes. Les scientifiques semblent d’accord pour dire qu’il y a corrélation entre les taux élevés de nitrates et les maladies liées à l’estomac. Mais les études épidémiologiques n’étant pas d’actualité, on continue. Jusqu’au jour ou les chiffres tomberont. Et le pire est qu’il y aura toujours quelqu’un pour affirmer « on ne savait pas ! » et un autre pour prétendre qu’en Bretagne "le cochon c’est culturel !"

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13/09/2007

Nitrates ni content

Pour l’ensemble des élus bretons et pour la profession agricole en générale l’annonce de la suspension par la commission européenne des 28 millions d’euros d’amende apparait comme une bonne nouvelle. Certes le contribuable ne peut que s’en féliciter, mais le consommateur doit y regarder de plus près. En effet le prix à payer pour éviter les foudres de Bruxelles est énorme et pèsera lourd dans l’avenir. Quatre captages d’eau destinés à l’alimentation, vont être fermés parce que dépassant la norme en ce qui concerne les nitrates. C’est une manière expéditive de résoudre un problème mais qui bien évidement en soulève un autre. Comment alimenter en eau potable le nord de la Bretagne, déjà dans une situation critique en été, si l’on ferme les sources d’alimentation. Il y a tout lieu de penser que vont surgir à nouveau les projets de barrages, d’interconnexion des réseaux, tout un arsenal de solutions techniques qui pèseront fortement sur le prix à payer par le consommateur, pour le plus grand bénéfice des entreprises de travaux publics.
La fermeture d’un captage ne peut être une solution, il est le signe d’une mauvaise gestion en amont.
Pour les Verts, la Bretagne ne retrouvera sa crédibilité en matière d’eau et de productions agricoles que lorsque toutes les rivières auront un taux de nitrates et une absence de pesticides conforme à la vie biologique. C’est une simple question de bon sens à laquelle l’économie bretonne ne peut échapper.
Prenons donc l’annonce de la suspension de l’amende comme un sursis et surtout comme un ultime avertissement à agir sur la cause, c'est-à-dire la production d’azote et non pas comme l’effacement d’une ardoise douloureuse.

09:30 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (0)