04/04/2006
Sarko à la manoeuvre
Depuis deux semaines, à chaque sortie d'un conseil des Ministres, il rasait les murs, fuyait la presse, se refusant à tous commentaires, à croire qu'il était malade. Et là, on ne voit plus que lui. Il téléphone aux jeunes, invite les syndicats, fait des risettes à Bernadette... Sarko est de retour, qu'on se le dise.
Pour peu, on en arriverait d'ailleurs à le trouver presque social. C'est vite oublier que la semaine dernière, pendant que les yeux étaient tournés vers le CPE, il présentait au conseil des Ministres son projet de loi sur l'immigration. Une immigration "choisie et non subie ", comme il dit. En gros, les étrangers qui "ont du talent..." pourront rester ici, les autres, mariés pas mariés, en France depuis 10ans... ouste. Le casque en moins, Sarko a toujours l'esprit colonial.
Remarquez, chez les socialistes, le projet de loi Sarko n'a pas l'air d'émouvoir beaucoup. Chez Hollande c'est une chose à la fois, aujourd'hui le "nonos" c'est le CPE et ça marche, alors demain sera un autre jour.
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01/04/2006
Un coup j'te vois, un coup j'te vois pas
Ce pourrait être le résumé de l'intervention du Président de la république. Je fais plaisir à mon premier Ministre... je promulgue. Je gère Sarko le fils maudit, (mais président de l'UMP... ) je tambouille un truc avec retour devant le parlement pour valider une réduction de la durée du CPE (un an) et l'obligation pour les patrons de dire pourquoi ils licencient...
En fait Chirac a contenté sa droite. Il a oublié que ce n'était pas elle qui était dans la rue. Il y a donc peu de chance que les lycées, les facs retrouvent leur sérénité lundi matin. Il va pourtant sans doute gagner parce que le mouvement va s'essouffler, forcément. On risque d'assister à des actes de violences issus des débordements inévitables, les premières fissures dans le mouvement vont apparaître dès mardi et les vacances de la zone parisienne vendredi vont porter le coup final. Bien joué Jacquot!
Victoire à la Pyrrhus, le Villepin a, comme il le dit lui même, prouvé qu’il en avait... Il a brisé l’espoir des jeunes. Il s’est disqualifié pour la présidentielle… qu’a cela ne tienne, il a tenu. Pour lui c’était l’essentiel, quelqu’en soit le prix. Seul contre tous c’est son slogan pour la démocratie. De Matignon, il contemple maintenant le champ de ruine, pour peu il sabrerait le champagne. Lundi sera un autre jour… et les débordements, c’est l’affaire du Ministre de l’intérieur.
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