15/09/2009
Chère voiture, quand tu nous tiens!
En réponse à une interpellation(OF 14 sept) du syndicat FO concernant l'accès aux parkings du centre ville pour les salariés
Je pense effectivement que la question de la mobilité et de l’accès au cœur de la ville se pose peut être plus pour les salariés que pour les consommateurs. A la différence, que les automobiles des salariés restent stationnées au moins 8 heures d’affilé. Ce qui a pour conséquence de leur rendre quasiment inaccessibles les parkings payants.
De l’autre coté, la concurrence qui existe sur les usages du foncier (logements, espace verts, places piétonnes...) rend aujourd’hui impossible la création ou le maintien de vaste espaces gratuits destinés aux stationnements. Il faut donc trouver d’autres solutions. La plus logique, à défaut d’avoir les finances pour construire de coûteux parkings en ouvrage, semble de faire baisser le nombre de voitures qui souhaitent accéder au centre ville. Le développement du covoiturage qui permet à plusieurs personnes d’utiliser un seul véhicule, de même que l’usage du vélo pour ceux qui parcourent moins de 3 ou 4 km sont des pistes intéressantes. Il reste néanmoins que c’est l’utilisation du transport collectif qui semble la mieux à même de répondre au défi posé. Actuellement à Quimper moins de 10% des déplacements se font en bus, nous sommes très loin des performances réalisées par les Allemands ou même par nos voisins de Rennes, ou Nantes. Pour passer a 15% voire 20%, Il faudra mettre en œuvre des moyens techniques nouveaux ; parkings relais, bus à haute fréquence mais il faudra aussi et surtout, une véritable révolution dans nos comportement vis-à-vis de la voiture.
Lors d’une visite à Berne en Suisse dans les années 1995 un responsable de la voirie, initiateur d’un plan ambitieux en faveur du transport public, m’avait confié : « vous aurez énormément de difficultés en France avec votre industrie automobile, car une modification du comportement se traduira par une baisse des ventes donc par une baisse de l’emploi dans le secteur... et politiquement ceci sera insupportable… » Il est fort possible que le verrou soit effectivement à ce niveau.
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10/11/2008
Comme en 14
Qu'est ce qui a fait qu'en 14 nos grand pères sont allés,la fleur au fusil pour la plupart, "bouffer du boche" et que de l'autre coté du Rhin c'était la même chanson. J'ai rencontré il y a une dizaine d'années l'un des derniers poilus Mr Gilson. La mine gourmande, il nous a raconté comment ils allaient jouer au ballon ou aux cartes avec ceux d'en face. Et aussi comment, le moment venu, ils s'enfourchaient la baillonnette au canon.
Pacifistes, ils le sont devenus, pas par principe, mais par dégoût, par écoeurement.
Ceux qui ont fait l'Algérie sont revenus eux silencieux. Au dégoût s'est rajouté la honte, l'incompréhension et l'incapacité de s'expliquer. Ils ne sont pas devenus pacifistes, ils ont gardé de la rancoeur.
Libre Pensée Bretagne.
Rassemblement pacifiste le 11 novembre À l'occasion du 11-Novembre, l'association Libre Pensée 29 organise un rassemblement devant le monument aux morts de la petite commune de Primelin, dans le Cap-Sizun (29), « seul monument pacifiste du département ». L'enfant de bronze qui repousse des blocs de granite symbolisant « ces guerres qui n'en finissent pas », sera le témoin de l'unique rassemblement pour toute la Région Bretagne. L'occasion pour les libres-penseurs de continuer à réclamer la paix dans le monde et le retrait des forces françaises en Afghanistan. Ainsi que de réitérer leur voeu pour « la reconnaissance des 2.500 soldats français condamnés pour l'exemple (dont 650 fusillés) pendant la Grande guerre ». Une réhabilitation déjà effective en Grande-Bretagne, que semble actuellement étudier, « au cas par cas », le gouvernement français. Mardi 11 novembre, à 11 h 45, à Primelin. Renseignements au 02.98.41.84.98 ou au 02.98.03.16.33. (Photo Michèle Le Moal)
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20/10/2008
le "Casanova" des marais
Intervention au séminaire "le phragmite aquatique" organisé à Quimper par Bretagne vivante
www.bretagne-vivante.org/content/view/63/66/
Ce séminaire organisé par la « SEPNB Bretagne vivante » sur le Phragmite aquatique est une très bonne occasion pour évoquer la gestion de la biodiversité à l’échelle d’un territoire comme celui de Quimper.
Notre commune est constituée de 8500 hectares, ce qui en fait une surface plus grande que Paris. Nous comptons à peu près 80 exploitations agricoles. Située à la pointe de la Bretagne, à proximité de la mer nous devons gérer une pression immobilière importante. Et comme toutes les capitales de pays nous tenons à assurer un rôle actif dans la création et le maintien de l’emploi. Tout ceci entraîne un conflit permanent en ce qui concerne l’occupation de l’espace. Il appartient donc à la collectivité qui possède la maîtrise de l’urbanisme de bien se positionner pour réussir un développement équilibré, raisonnable, durable… (qu’importe l’adjectif) de son territoire. Nous ne pourrons plus continuer à consommer les m2 comme ces 30 dernières années car il est évident que l’urbanisation se fait essentiellement sur des terres agricoles, sur des zones humides, des prairies, sur des espaces boisés. C’est tout le sens que pour ma part je souhaite donner aux éco quartiers que Quimper s'engage à développer. Il ne suffira pas, même si c’est déjà une bonne chose, de placer des capteurs solaires sur le toit des maisons que l’on construirait en périphérie de la ville pour faire du développement durable. Il faudra aussi réduire la taille des terrains en réalisant du collectif de qualité. Il nous faudra réhabiliter le bâti ancien dans le cœur de la ville pour diminuer notre empreinte écologique liée aux déplacements.
Il nous restera cependant une question, que je rencontre tous les jours et qui prendra de plus en plus d’importance : Comment gère t’on les espaces que nous refusons d’urbaniser au titre de la protection des espaces naturels mais que les agriculteurs par pure réalité économique, délaissent de plus en plus. La ville n’a plus les capacités à embaucher des centaines de jardiniers pour s’en occuper. Nous tentons d’apporter un début de réponse par la gestion pastorale, nous avons déjà trois vaches municipales, mais il parait évident que ceci ne suffira pas. Nous pouvons, bien entendu, contractualiser avec des associations comme la SEPNB ou « eau et rivières » mais là également l’investissement bénévole montrera rapidement ses limites.
Notre monde est en pleine mutation. Les campagnes se vident, les villes s’agrandissent. Et dans le même temps la prise de conscience par rapport à la biodiversité s’impose progressivement. Pour ma part je n’ai pas de réponse toute faite à cette situation paradoxale, mais je sais qu’il nous faudra nous en occuper car la présence d’une urbanisation resserrée nous empêche de dire, qu’a coté, il n’y a qu’à laisser la nature reprendre ses droits. L’homme est fortement présent sur nos territoires. Il agit sur la nature, il la subit parfois. Il devra donc assumer sa responsabilité, il y va de l’avenir de la planète et ce petit Casanova des marais vient à point nommé pour nous le rappeler.
Daniel Le Bigot
Adjoint a l’urbanisme de la ville de Quimper
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