23/11/2009
nitrates... le combat continue!
Pour les élus de Kemper l’Ecologie à Gauche, la prise de conscience d’une bonne partie des agriculteurs en ce qui concerne la pollution par les nitrates est un fait. La baisse sensible des taux dans le Steir (rivière de quimper) mérite d’être soulignée. Elle est le fruit d’un engagement conjoint, profession agricole et collectivités. Il reste cependant que la bataille pour la qualité de l’eau ici et ailleurs est loin d’être gagnée. En effet on ne pourra pas faire croire un jour aux Finistériens que 36mg par litre à Quimper serait une victoire alors que le lendemain ces mêmes taux dans la région brestoise étaient tenus pour responsables de la prolifération des algues vertes.(deux articles consécutifs dans la presse finisterienne)
Tout les scientifiques s’accordent à dire que les concentrations d’azote en bord de mer seront très longues à être résorbées. Le ramassage des algues vertes sur nos plages souillées restera donc d’actualité pour encore longtemps. Raison de plus pour viser rapidement les 25 mg par litre d’eau dans nos rivières. C’est le taux préconisé par les directives européennes. Pour y arriver nous ne voyons pas d’autres solutions que de limiter les épandages d’azote qu’il soit organique (lisier) ou minéral (amonitrate) Ceci implique un changement dans le mode de produire et en particulier, pour les porcs, un retour massif à la production sur paille.
En tant qu’élus nous sommes parfaitement conscients des difficultés rencontrées par le monde agricole et nous souhaitons que s’installe un véritable contrat gagnant gagnant entre les producteurs et les consommateurs. Les producteurs ayant droit à une juste rémunération de leur travail, les consommateurs réclamant outre la qualité des produits, des résultats en ce qui concerne le respect de l’environnement et en particulier de la qualité de l’eau.
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17/11/2009
Pour une fiscalité plus juste
La taxe professionnelle représente pour notre agglomération quimpéroise près 25 millions Euros soit 30% du budget de la communauté d’agglomération. Le produit de cette taxe permet bien évidemment au territoire d’assurer son développement économique. Il permet aussi aux habitants de l’agglomération d’accéder à nombre de services publics. Les transports collectifs, l’aide au logement social, la lecture publique…. Autant dire que le projet de sa suppression interpelle au plus haut point les élus et pas seulement les élus de gauche.
Le Président de la République promet qu’elle sera entièrement compensée. C’est bien évidemment sur ce point que les élus, échaudés, attendent des éclaircissements. S’il s’agit pour l’Etat de prélever un impôt nouveau qu’il redistribuerait sous forme de dotation aux collectivités, c’en est bien fini du processus de décentralisation engagé dans la plupart des démocraties et particulièrement en France depuis plus de 20 ans. Nos collectivités ont besoin d’une part importante d’autonomie en matière fiscale, c’est le gage d’un dynamisme dans la créativité. Par contre, s’il s’agit de revoir la manière dont cette taxe peut être perçue par le collectivités, en s’appuyant particulièrement sur la valeur ajoutée pour préserver l’investissement tout en gardant une part liée à la valeur locative de l’entreprise qui garantira l’ancrage territorial avec un large dégrèvement pour celles qui s’engagent fortement dans des investissements au titre du développement durable, pourquoi pas.
En fait c’est l’ensemble des taxes locales qu’il faudrait réformer car le transfert de compétences directement liées à la vie des habitants vers les intercommunalités nécessite pour celles-ci des budgets que déjà la taxe professionnelle ne suffit plus à assurer. Il semble donc normal que l’impôt ménage soit également sollicité en complément de la fiscalité professionnelle. Ce qui amène a un transfert de recettes entre les communes et l'intercommunalité.
En fait, plutôt que de s’accrocher a une promesse électorale sans doute mal évaluée, Le Président de la République serait plus inspiré de lancer le grand chantier de la fiscalité en générale avec comme axes de travail l’autonomie des territoires et la progressivité des prélèvements en fonction des revenus réels des français.
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22/09/2009
Crise du lait
Les élus de Kemper l'Ecologie à Gauche sont très conscients que la crise que vivent les producteurs de lait est inquiétante pour notre territoire. Car c’est tout une organisation du monde rural, et pas seulement les fermes mais aussi les écoles, les commerces, qui est en cause
De ce point de vue nous sommes aujourd’hui solidaires du monde paysan. Chaque producteur doit pouvoir retirer une rémunération normale de son travail.
Nous avons cependant été très souvent et sommes toujours critiques par rapport à la posture libérale des organisations syndicales qui représentent majoritairement la filière. Aujourd’hui c’est cette logique libérale qui fait que les transformateurs trouvent du lait Européen à moins de 0,20 Euros le litre. Il vient d'Irlande, de Pologne, de Roumanie ou les coûts de main d’oeuvre sont bien en dessous des rémunérations revendiquées par les éleveurs bretons. Le libre échange ne peut se concevoir que si les conditions sociales, environnementales des productions sont identiques. Or nous savons très bien que ce n’est aujourd’hui pas le cas. Il y a donc nécessité d’une intervention publique pour réguler le marché. Cette intervention de notre point de vue doit avoir une contre partie en matière environnementale. C’est pour cela que nous préconisons une démarche volontariste vers les productions biologiques labellisées "productions locales". La demande des consommateurs est actuellement en hausse constante, nous importons donc nombre de produits bio et souvent de très loin. Cette conversion des systèmes de production aurait pour effet, outre de maintenir un tissu rural actif, de réconcilier les producteurs et les consommateurs.
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