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31/05/2015

Une drôle de méthode.

Et oui, car il s’agit bien de l’arroseur qui accidentelement ou volontairement  "fait doucher"son voisin… lors du conseil communautaire de vendredi 29 mai, le Président de l’agglomération L Jolivet comptait faire un coup d’éclat.  Et dans une certaine mesure, il y est parvenu. En dramatisant son intervention à l’entame du conseil, se disant « scandalisé » par le fait que l’agglomération n’aurait pas été chercher auprès de l’Europe les 712 000 Euros dont elle devait disposer.  Mr Jolivet  visait explicitement l’ancien Président Bernard Poignant. L’a-t-il fait intentionnellement, ou à ce qui lui ressemble  plus,   s’est il laissé emporter par son élan, toujours est-il  que c'est Hervé Herry, Vice Président chargé des finances à l’époque des faits et toujours en fonction aujourd’hui,  qui s'est très rapidement trouvé en première ligne. Il lui a   fallu quand même un certain temps avant de plaider « éventuellement responsable mais certainement pas coupable ».  

Où serait la faute politique?

De mon point de vue, Il y aurait  eu effectivement faute politique si les élus avaient sciemment engagé des programmes pour le compte du PLIE (Plan Local Insertion par l’Economie) tout en sachant que ces projets ne pouvaient disposer des subventions de l’Europe mais ce n’était pas le cas. En 2008, 2009, 2010 l’Europe par le biais du FSE (Fond de Solidarité Européen) a bien répondu positivement aux demandes de financements. Les financements étant assurés, les projets ont donc tout  naturellement été lancés.

Une carence adminitrative.

Que s’est il passé ensuite et pourquoi la collectivité n’a pas reçu ces subventions? A ce niveau il y a une véritable question et le Président en place, avant de lancer ses insinuations, aurait été bien inspiré de faire mener une investigation à l’intérieur des services et en particulier au niveau de la direction générale.  Y’ a-t-il eu oubli de suivre  l’une ou l’autre des multiples procédures … y a-t-il un défaut de compétence dans la manière de suivre ces dossiers.. seule,  une enquête interne peut permettre de  répondre à ces questions. Cette enquête doit être menée  et les dispositions devront être prises pour que pareils dysfonctionnements ne se reproduisent plus.712000 Euros représente bien évidemment  pour la collectivité une somme importante et même s’il ne s’agit pas d’un trou creusé dans le budget, c’est bien une manne financière  dont nous ne pourrons pas disposer.

Une déplaisante manière de présenter les choses.

Ce qui a été particulièrement déplaisant lors de ce conseil c’est la manière dont ce point a été abordé… Le Président fait un constat, se dit choqué, évoque une carence des services, puis insidieusement, glisse malicieusement ses insinuations  à caractère politique  (sans avoir l’air d’y toucher). Manque de chance pour lui ou au contraire, scénario parfaitement rôdé, Isabelle Le Bal remet  le couvert et sans pincettes cette fois,  elle pointe la responsabilité politique, de qui ? Du premier Vice Président  bien entendu. Je gage que ces deux là ne sont pas prêts à partir  en vacances ensemble.

Le Président, fidèle à sa pernicieuse stratégie,  surenchère alors  et évoque, comme si de rien n’était, l’air badin,  le contexte de l’époque, (les élections Présidentielles, les municipales)  qui aurait, selon lui, peut être  justifié que les instances communautaires ne cherchent à cacher la chose !!!

Retour à l'envoyeur.

Au niveau de la séance, l’affaire aurait pu en rester là si quelques délibérations plus tard, le Président ne nous avait présenté une proposition particulièrement mal argumentée invitant le conseil  à voter une subvention de 100000 euros au bénéfice de Agri Deiz pour l’organisation du festival de l’élevage qui a eu lieu à Quimper  les 4 et 5 avril. Aucune indication sur le budget global de cette manifestation, ni sur les parts respectives  prises par chacun des financeurs, ni sur la part d’auto financement. Personnellement j’ai connu Mr Jolivet bien plus rigoureux quand il s’agissait  de subventions aux associations culturelles. C’est donc,  non sans malice que je me suis abstenu, évoquant les foudres à venir de Mme Le Bal à propos de la responsabilité politique qu’il y aurait à voter un budget  sans en connaître parfaitement les tenants et aboutissants.

14/05/2015

Nemo auditur propriam turpitudinem allegans !

    halte-au-stationnement-sauvage-en-centre-ville.jpg                

 

Il aura fallu près d’une année pour que la municipalité constate les dégâts que sa politique en faveur de la voiture en centre ville occasionne. Le centre ville de Quimper est devenu un vaste parking gratuit.

                     Il y a un an quand une voiture s’aventurait rue du « chapeau rouge », son conducteur tout penaud baissait les yeux  devant le regard réprobateur du piéton. La rue était piétonne et la voiture malvenue.   Aujourd’hui, ce même automobiliste toise avec arrogance le piéton qui marche au milieu de la chaussée. L’automobiliste se sent chez lui.  Et pourtant rien n’a changé en matière de règlement si ce n’est  l’ouverture du pont st Catherine et une autorisation rue Gradlon jusqu'à 9H le matin. Le centre ville est donc  toujours officiellement piéton  et le passage des véhicules n’y est que toléré.

                     Mais pris au piège de son discours électoral l’actuelle municipalité aura du  fait preuve de laxisme pendant une année. Peu de contrôle, pas de verbalisation l’adage «  quand le chat n’est pas là, la souris danse » est devenu la règle. Force est de constater que ce laxisme est contre productif à tous les égards. La ville est envahie de voitures, les piétons ne se sentent plus en sécurité et même les commerçants commencent à trouver qu’une voiture devant la vitrine ne fait pas marcher les affaires.

                     La municipalité promet d’y remettre de l’ordre, mais qu’elle ne s’y trompe pas, il lui faudra faire preuve d’autorité car les mauvaises habitudes se perdent beaucoup plus difficilement que les bonnes.

 

08/04/2015

Au café du porc !

 

 

          le Maire de Quimper, également Président de Quimper Communauté n'y va pas par quatre chemins. Il soutient sans équivoque  le modèle agro-alimentaire breton et tout particulièrement la production porcine. Les observateurs avertis   en arrivent  même à penser que le traditionnel "bélier", emblème de la ville, laisserait  prochainement  sa place   au  "goret" à la queue en tir-bouchon. On passerait ainsi d'un animal dont l'obstination tendait à forcer le respect à un autre bestiau ... de caractère lui aussi mais à la réputation plutôt sulfureuse.  

             Illustration de cette empathie de notre magistrat  pour le cochon agri deiz.pdf   Ce week-end lors  de l'inauguration de " l'agri-deiz" il se fait photographier  sur son rose destrier. Accompagné par le ban et l'arrière ban des responsables de la filière porcine, il parade à cochon  sur  son bidon,  postulant ainsi à la palme des clichés de l'année.  Il s'en est fallu de très peu que cette photo à la une du Télégramme reste  la farce qu'elle méritait d'être... à savoir un aimable  poisson d'avril. Mais non, le 3 avril on ne plaisante plus et il faut maintenant se faire une  raison le cochon devient à  la mairie de Quimper ce que le cheval Blanc d'Henri IV était au royaume de France *. Il n'est  pas certain que le Quimpérois  apprécie ce tour de ...

           Déjà au conseil communautaire        Pig Mascarade.docx

       Avant d'adopter cette posture de cavalier   pour le moins originale, Le Président de Quimper Communauté avait donné le ton en proposant  lors du conseil  du 26 mars une subvention de 10 000 euros à destination des organisateurs ( Comité Régional Porcin de Bretagne) ) de la "Pig parade". Si si vous avez bien lu. "Pig" comme cochon et "parade" comme parade. Cette manifestation itinérante en Bretagne montrera son groin place de la Mairie du 22 mai   au 12 juin. A la question que j'ai posée, sur le sens d'une telle subvention dans un context  ou  Le Maire de Quimper  n'a eu de cesse que d'afficher une sévérité sans concession à l'égard des subventions culturelles. Il m'a été répondu par le Président qu'il s'agissait là de valoriser l'image de l'activité économique de notre territoire. Je ne suis pas persuadé que l'image véhiculée par les  producteurs de porcs de Bretagne, soit à ce jour ce que l'on appelle un concept porteur. Il y a d'ailleurs tout lieu de penser qu'en guise de  tapis rouge, l'entrée de la Mairie,  baptisée pour l'occasion de  "champs et lisier" sera  tapissée  d'algues vertes en l'honneur de nos plages qui chaque année subissent l'assaut des ulves malodorantes. 

          Tout est bon dans l'cochon ! 

      Rassurez vous,  ce n'est pas de l'animal  que je souhaite ici me moquer. Il est plutôt de bonne composition, et certains producteurs bio en élèvent de bien belle  façon. Les scientifiques prétendent même que le cochon et l'homme seraient génétiquement cousins.  Mais  de tous ceux qui dans la période actuelle, ou la filière porcine est pointée du doigt,   choisissent d'enfourcher cette monture scabreuse dans l'espoir de reconquérir la faveur des consommateurs ou tout simplement celle  de leurs turbulents dirigeants. 

 Petite anecdote qui nous ramène à l'enfance , à la question quelle couleur avait le cheval Blanc d'Henri IV ?  il fallait bien comprendre que Blanc était le nom du cheval et non pas sa couleur.