07/01/2015
Je suis "Charlie" !
C'est l'horreur...
Au delà des 12 victimes, qui largement suffisent à justifier notre stupéfaction, il y a le symbole de cette presse libre, de ces journalistes, caricaturistes libres que l'on assassine.
Comme le 11 septembre a traumatisé l'Amérique, le 7 janvier va traumatiser la France. C'est la base même de notre République qui est aujourd'hui attaquée et ceux qui l'ont fait le savent très bien.
Gardons nous de ne pas prolonger l'action de ces fous en faisant l'amalgame. Le fondement de notre République, à savoir "la liberté", fait l'objet d'une attaque terroriste, la deuxième étape de ces fous, leur victoire serait de nous pousser à une réaction aveugle.
Gardons notre indignation intacte, conservons notre lucidité.
14:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2014
Quoi de neuf à Quimper ?
A nouvelle équipe municipale, nouvel élan a t-on pour habitude de dire. Les spécialistes en analyse politique vont même plus loin, tant ils précisent que tout nouveau pouvoir, issu des urnes possède 100 jours pour dire ses choix. Passé ce délai, le poids des habitudes gagne l'exécutif qui ensuite s'enferme dans une routine de gestion. Alors que s'est il passé de novateur depuis les 250 jours ou l'équipe de L Jolivet a pris les commandes de la ville.
Abandon du plan Transport préparé par l'équipe précédente, qui avait certes un prix mais tournait véritablement le communauté vers l'avenir. Les électeurs attendaient, semble t-il un autre projet. Réponse rien... si ce n'est la réouverture du pont st Catherine à la circulation automobile...un laxisme évident en matière de stationnement dans le centre ville qui conduit à une occupation anarchique des voies piétonnes par des véhicules de plus en plus nombreux... sinon calme plat. Dans sa campagne "vous allez voir ce que vous allez voir" L Jolivet promettait de supprimer les feux dans le centre ville, de limiter la vitesse de remettre en cause le stationnement payant. Résultat, à part l'abandon d'un projet structurant "le plan transport" , rien de nouveau, aucune mesure alternative aucune perspective.
Mise entre parenthèses de la phase deux du pôle Max Jacob qui amène les différents acteurs culturels de la ville, en particulier "très Tot Théâtre" et "les polarités" à s'interroger sérieusement sur leur devenir.
Enterrement de première classe pour l'agence économique et d'urbanisme " Quimper Cornouaille développement" ce qui inévitablement va briser la dynamique et ramener une situation de concurrence entre les différentes communautés de Cornouaille.
Quant au réaménagement de la gare et de son quartier, c'est le grand silence, il semble bien que le calendrier soit repoussé aux calendes grecques si ce n'est à la saint glinglin.
Et cette semaine qu'apprend t-on..pause dans la réalisation du centre des congres du chapeau rouge. Je ne ferai pas de procès d'intention, il est vrai que pause ne veut pas dire abandon. Mais quand même, ce contre temps indique bien que l'équipe actuelle ne croit pas en ce projet. C'est extrêmement fâcheux car si à chaque élection, l'équipe qui l'emporte remet en cause les projets structurants qui était en chantier, nous allons vite être confronté à un immobilisme préjudiciable à la ville.
Ces cinq dossiers , porteurs de sens pour la ville et la communauté sont: soit purement abandonnés, soit remis en question. Il est bien entendu beaucoup trop tôt pour parler d'échec de cette équipe municipale mais les signes d'immobilisme sont inquiétants. 200 jours de gestion c'est normalement plus qu'il n'en faut pour donner l'allure d'un mandat. Le moins que l'on puisse dire c'est que celui ci manque de souffle, si ce n'est celui de L Jolivet lui même qui s'époumone à clamer haut et fort "c'est moi le chef".
Bonne année 2015 à toutes et tous..
2015...Bloavezh mat d'an holl
13:47 | Lien permanent | Commentaires (13)
14/12/2014
Une vision étriquée de la culture
Après la séance du conseil municipal de vendredi 12 décembre, ou le Maire Ludovic Jolivet et son adjoint à la culture Alain Le Roux s'en sont pris explicitement à l'existence même du centre d'art contemporain de Quimper créé dans les années 90 à l'initiative du Maire RPR de l'époque Marc Bécam, le premier magistrat de la ville somme l'association Tres Tot Théatre de se mettre au diapason de ses désidératas en matière de propositions culturelles. Lors de son discours d'inauguration du festival, il a dit ne pas avoir aimé le spectacle « la maison » ce qui est son doit le plus élémentaire même si la manière de le dire aurait supporté un minimum d'élégance. Il va ensuite plus loin, mettant clairement en garde l'association « MOI qui suis le maire de cette ville.... JE VEUX que l'on ait un spectacle populaire accessible compréhensible par tous.. ».
Ce n'est pas l'intention exprimée qui est condamnable en elle même. Tout le monde peut d'ailleurs s'y retrouver, imaginez ne serait qu'un instant la proposition inverse « je veux un spectacle élitiste, fermé et incompréhensible de tous... ». L'intention est donc acceptable mais pas la façon par laquelle elle est amenée « je n'ai pas aimé ce spectacle... » . Le Maire se pose donc en juge de ce qui est bon et de ce qui ne l'est pas. Comme il se plait à répéter que c'est celui qui paie qui décide, il n'y a qu'un pas pour qu'il se proclame à l'avenir programmateur des spectacles en fonction de ce qu'il évalue comme bon ou pas bon. L'histoire nous apprend, malheureusement ce qu'il advient alors de l'individu et de la liberté lorsque le pouvoir impose ses choix en matière de culture.
Le Maire nous a clairement fait savoir, et il le prouve encore aujourd'hui, que la culture, ce n'était pas sa priorité. Projet de subventions à la baisse dans ce domaine, discours ambigu sur des associations moins reconnues qui coûteraient bien moins chères et qui feraient parfaitement le travail selon lui. Il est parti en guerre contre la culture et il l'annonce clairement... les associations sociaux culturel vont devoir numéroter leurs abattis, lisait on dans le télégramme. Il devra pourtant faire attention, lui qui n'a à la bouche que le mot « économie ». Il est prouvé que les territoires qui s'en sortent le mieux sont justement ceux ou le rayonnement culturel permet d'attirer des entreprises, qui cherchent pour leurs dirigeants et salariés un cadre de vie ou la culture joue un rôle essentiel. Opposer comme il le fait la culture à l'économie ou dans un autre domaine l'environnement à l'économie, dénote une vision étriquée des dynamiques de développement.
La ville de Nantes qui figure incontestablement dans les villes reconnues comme exemplaire en terme de rayonnement a fait inscrire sur des murs de l'espace publique cette phrase d'Abraham Lincoln... « Si vous trouvez que la culture coûte cher, essayez l’ignorance ».
23:09 | Lien permanent | Commentaires (12)