07/07/2014
Règlement du service de l'eau
Mon intervention pour le groupe KEG au sujet de la délibération sur le Règlement du service de l'eau lors du conseil de Quimper communauté du 9 décembre 2011. Le groupe KEG s'est abstenu sur cette délibération.
Ce dossier redevient d'actualité car le tribunal administratif doit statuer prochainement sur une plainte déposée par l'association "eau secours " concernant, en particulier, deux points du règlement.
1) l'absence de maxi et de mini en ce qui concerne les pressions distribuées sur le réseau eau.
2) le fait que le paiement de la première facture valant, d'après le règlement proposé, acceptation de ce dit règlement.
Ces deux points nous semblaient effectivement poser question. C e qui a valu notre abstention lors du vote.
Daniel Le Bigot par kemperlecologieagauche
09:49 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : quimper, eau
03/07/2014
Savoir garder ses convictions.
Surprenante l'attitude d'une partie des socialistes de Quimper au conseil communautaire de vendredi dernier. Lors du vote d'une délibération qui officialisait la résiliation des marchés de travaux pour la mise en place d'un Bus à Haut Niveau de Service et de fait, signait la mise à mort du schéma transport que nous avions défendu, ils se sont abstenus. Argumentant qu'ils avaient compris le message des Quimpérois et qu'ils en prenaient acte. Un peu comme si le sens de leur projet politique était maintenant de se caler sur une vision de la ville devenue à leurs yeux, majoritaire.
Oui l'élection municipale est passée par là, oui cette élection a constitué une sorte de référendum à propos de ce projet de Bus, oui une majorité des Quimpérois s'est exprimée contre le projet. Alors que l'actuelle majorité qui avait fait de cette opposition au projet son cheval de bataille poursuive cette logique et fasse annuler les marchés, c'est dans l'ordre normale des choses. Mais que des membres de l'ancienne majorité qui ont porté ce dossier, projet central en ce qui concerne l'aménagement de la ville, assistent passivement à sa mis en pièce, m’apparaît comme la négation d'un engagement politique.
Il ne s'agissait pas de faire une bataille d'arrière garde mais au moins de pointer le gâchis organisé par l'actuel Maire et Président de Quimper communauté. Par opportunisme politique cette nouvelle majorité s'est fait la porte parole des opposants à un projet, certes audacieux mais qui orientait la ville vers un avenir plus responsable en ce qui concerne la transition énergétique. Victorieux de la consultation, ils n'ont d'autres solutions que de se renier ou de tourner le dos à l'avenir. Ils ont choisi l'immobilisme pour la ville.
Ce projet, on y croyait parce qu'il nous semblait indispensable pour l'avenir de la ville. Nous avons faire des erreurs en matière de communication en matière de calendrier et certainement en matière de concertation il n'empêche que nous y croyions. Faire de la politique c'est justement proposer une vision pour la ville, nous l'avons fait. C'est partager cette vision et là nous avons manqué cet objectif.
Aujourd'hui, membre de l'opposition il ne nous appartient pas de refaire l'histoire mais de pointer ce que nous considérons comme les erreurs de cette nouvelle majorité. Encore faut il que nous restions fidèles à nos convictions, sinon quel crédit peuvent nous apporter les électeurs. Pour des élus de gauche, vouloir coller à une majorité du moment qui effectivement est à droite, c'est assurément la meilleure façons de troubler la population et l'inviter à rester à la maison lors du prochain scrutin. Le vent a tourné, partout le repli sur soi gagne du terrain, mais si nous voulons retrouver la confiance ce n'est pas en nous reniant que nous y parviendrons.
Nous avons des convictions, nous n'avons pas réussi à les faire partager, c'est là que se situe notre défi mais certainement pas dans le renoncement.
10:28 | Lien permanent | Commentaires (28)
23/06/2014
Comment une bonne idée peut tourner en fiasco!
Exit « l’éco taxe » et bonjour « le péage de transit ». Alors c’est quoi l’évolution ?.. Pour aller vite près de la moitié des recettes en moins (500 millions), une Bretagne frondeuse épargnée et une armée de pompiers pour tenter d’éteindre un énorme fiasco politico-médiatique.
Quels enseignements pouvons-nous tirer de cette reculade gouvernementale ?
Le premier, c’est que nous ne disposerons pas rapidement des sommes nécessaires à une évolution du transport des marchandises vers des moyens plus respectueux de nos ressources que ne l’est actuellement le transport routier. De ce point de vue le lobby des camionneurs a gagné une bataille contre les tenants du ferroutage ou des moyens plus écologiques de transporter les marchandises.
Le deuxième et non des moindres, c’est que la mobilisation paie. Les bonnets rouges en tirant sur tout ce qui bouge ont su fédérer au bon moment une armée de « pas contents » et ont ainsi fait paniquer un gouvernement qui depuis un moment a perdu sa boussole. C’est vrai que les Bretons ont fait fort en brûlant les portiques, brisant les radars : résultat pas de voies payante en Bretagne ou alors à la marge. Les Alsaciens, qui rêvaient de cette taxe pour alléger la D468 actuellement lourdement chargée par les camions qui évitent ainsi la taxe allemande, doivent regretter de ne pas avoir eux aussi incendier le matériel public. Toujours est-il que la leçon bretonne sera entendue et que refleuriront les bonnets de couleur à chaque décision impopulaire ou jugée comme telle.
Que fallait-il faire, rester camper sur une position qui était devenue intenable ou céder. Eternel dilemme du responsable devant décider. Objectivement dans la situation ou il s’est mis, le gouvernement ne pouvait que reculer sous peine de maintenir une mobilisation et un désordre permanent. Il le fait à moitié, ce qui ne lui garantit pas le succès de la manœuvre mais il le fait et peut ainsi espérer reprendre la main sur d’autres dossiers importants.
Cette éco-taxe, du début à la fin, c’est « comment une bonne idée peut se transformer en fiasco total ». Faire payer ceux qui dégradent les routes réalisées avec l’argent public, quoi de plus naturel. Encore faut-il que la mesure soit expliquée tant dans son esprit que dans les modalités de son application. Ici, rien, une société « ecomouv » dont il est difficile de louer la transparence, pose des portiques, véritables chiffons rouges aux regards des bretons dans un contexte difficile avec de fortes interrogations sur l’avenir de l’agro-alimentaire et il n’en fallait pas plus pour que prenne la mayonnaise. Pour que cette taxe soit admise, il aurait fallu dire clairement à quoi elle allait servir. Il aurait fallu d’abord expliquer que l’entretien des routes incombe aussi aux transporteurs qui les utilisent uniquement pour du transit international. Que les déplacements intempestifs de marchandises vers des lieux de transformation ou la main d’œuvre est moins exigeante qu’ici produisent des dégâts sur nos infrastructures. Mais le débat n’a pas eu lieu à tel point que les députés de manière quasi unanime ont à l’époque voté son application. Depuis ce vote, les choses ont changées. Le discours comme quoi le niveau des taxes et devenu insupportable est repris même par des responsables de gauche. On ne parle plus, même chez les élus de gauche de solidarité ou de répartitions mais bien de charges. La taxe, l’impôt, la cotisation deviennent de vilains mots à bannir. C’est le triomphe de l’individualisme et la défaite du collectif. Le symbole est fort, « chacun son camion » opposé au « un train pour tous ».
Le gouvernement n’a, malgré tout, pas totalement abandonné le projet, revu à minima il reste presque 50% de l’idée initiale. Il y a la une ressource pour la mise en place d’un autre politique de transport. Le principe étant admis, il lui restera, s’il en a la volonté, à faire évoluer les taux de cette taxe pour arriver au bout du compte aux recettes escomptées.
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