24/11/2007
C'est quoi l'enclavement?
Mais qu'elle mouche à bien pu piquer les élus brestois (je sais, les mouches ne piquent pas). Ils ont émis un voeux pour que la mise aux normes autoroutière permette de lever la vitesse entre Brest Rennes et Brest Nantes de 110 km/h à 130 km/h. En plein Grenelle de l'environnement, avec un baril de pétrole à 100$ et une menace aujourd'hui reconnue par tous sur nos réserves énergétiques, les voilà qui proposent une mesure qui va complètement à l'encontre du développement durable!!!
C'est aussi la preuve qu'au delà des discours sur l'opportunité de plaquer une couche de peinture verte sur notre modèle de développement, les élus en place qu'ils soient UMP ou PS n'ont rien compris. Une preuve de plus qu'il n'y aura pas écologie sans les écologistes et que les écologistes ne sont ni au PS ni à l'UMP qui défendent une même idée de la croissance par l'augmentation de la consommation.
Une chose parait pourtant évidente, on ne peut pas mener des politique contradictoire et qui plus est très consommatrices de finances publiques. Le souci de cohérence nous oblige donc à avoir une réflexion sur nos modes de déplacements.
Arrêtons de parler d'une Bretagne enclavée. Il suffit de regarder une carte pour voir que la réalité c'est l'inverse. Par rapport à la région parisienne la Bretagne est par la mer, ouverte sur le monde. Si l'économie bretonne peine, ce n'est pas sa situation géographique qui est en cause mais les choix en terme d'aménagement du territoire. Rien ne justifie aujourd'hui que les grandes administrations, les services de l'Etat soient concentrés autour de la capitale. La qualité de vie de la Bretagne couplée au développement des moyens de télé- communiquer sont ses véritables atouts.
Oui à une ligne TGV entre Quimper et Paris parce que c'est le moyen le plus économe en énergie, le plus sûr et le plus respectueux de l'environnement de relier ces deux villes pour un meilleur équilibre. Mais arrêtons de faire croire que l'aéroport de Pluguffan serait voué à un développement, et que 130km/h sur la RN 165 serait la panacée.
Gouverner c'est prévoir, prévoir c'est faire des choix pour l'avenir. Entre une mise aux normes autoroutière vorace en budget, l'allongement des pistes de l'aéroport de Pluguffan (bébé de la CCI) inutile et coûteux, je choisis le train.
10:55 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (2)
22/11/2007
Taisez vous Sarkozy!
C'est normal que les cheminots qui ont bossé dur, depuis l'age de 18ans, 16 ans pour certains se mobilisent pour garder leurs avantages, que les profs à qui on demande tant, soient inquiets par rapport à leurs 18 heures hebdomadaires... mais mes chers concitoyens, vous savez bien que ceci ne sera plus possible....!!!!
Non, non, rassurez vous, je n'ai pas changé de camp, je m'entraîne tout simplement à deviner le discours que fera Sarko demain à la télé. Et je pense que le ton sera celui là. Compassionnel tout en étant vachard avec les grévistes. Au bout de 4 minutes les téléspectateurs croiront entendre Thibaud, au bout de 8 minutes il aura convaincu que ce n'est pas lui qui veut ces réformes mais la conjoncture. Cette c-o-n-j-o-n-c-t-u-r-e qui met les gens de 55 ans, non pas en retraite mais à la porte des entreprises.
Il est trop fort le Sarko, il nous fait oublier le paquet fiscal pour les riches, ses propres augmentations de salaires, les formidables bénéfices de la société Total qui a chaque augmentation du pétrole s'en met plein les fouilles... et j'en passe.
Il s'en fout que les trains restent a quai. Tel le renard il a compris depuis longtemps que cette grève serait impopulaire. Beaucoup de gens sont dans la panade, les fonctionnaires apparaissent évidemment comme les nantis. La télé nous le dit et le redit à longueur d'antenne. Faut bien que cela rentre à la fin...
Alors jeudi, Le Sarko va nous jouer le coup du "je vous ai compris" pour mieux siffler la fin de la récré. Et vendredi, les derniers bastions pris d'assaut, les portes s'ouvriront pour un train de réformes (pas en grève celui là) qui va sacrifier la sécu, le service public, la retraite par répartition...
Pendant ce temps là... silence assourdissant au PS. Ceux qui ont franchi la ligne font risette à ceux qui hésitent encore.
On a beau dire mais avec Sarko, la gauche ce n'est plus ce que c'était. C'est tellement vrai que j'en arrive à regretter Georges Marchais. Taisez vous Sarkozy! ça aurait de la gueule.
01:05 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (1)
20/11/2007
la course en tête.
Ben oui que c'est grisant de faire la course en tête. Je ne parle pas du marathon de Cognac ou du trail de Nostang (mes jambes, quoique courageuses ne m'ont pas encore procuré ce plaisir) mais du défi 2008 pour les municipales.
Bon d'accord j'avoue, j'ai pris un avantage, un peut déloyal en ayant été désigné tête de liste pour Kemper l'écologie à gauche suite à un vote ou j'étais le seul candidat. Avantage qui risque de fondre, comme neige au soleil d'ici quelques jours car je les vois qui s'agitent de l'autre coté de la ligne. Pour l'instant trois à l'UMP et trois au PS. Deux hommes et une femme de chaque bord, je me retourne et regarde... trois me paraissent bien placés (déçus! vous attendiez des noms...).
En fait jeudi soir une séquence de la partie sera jouée. Le PS va désigner son champion. Andro, Poignant Uruguen , bien sûr que j'ai ma petite idée. Ma préférence aussi, sans doute, encore que... De toutes façons ni nous (KEG c’est nouveau) ni le PS n'auront la capacité à constituer seul une majorité. Nous sommes donc condamnés à nous entendre pour un second tour gagnant. Je pense que sur ce point tout le monde à gauche est en accord. Restera à trouver cet accord. Coté nombre de candidats et place des candidats sur la liste, je ne me fais pas de souci. Il s'agira comme en 95 d'appliquer la fameuse règle d'Hont. Coté projet et points de programme, il va sans doute falloir discuter ferme. A moins que le PS n'ait évolué et soit plus enclin à reconnaitre que la situation, d'un point de vue environnement, exige plus que des pansements. Une chose me parait certaine c'est qu'il ne faudra pas attendre le 11 mars pour en causer entre nous.
Alors la droite me direz vous... à vrai dire je m'en... tape. Ce n'est pas du mépris mais simplement une attitude logique. Pour ma part je n'envisage pas la campagne qui s'annonce comme un combat entre listes mais bien comme la possibilité de convaincre les quimpérois que l'écologie s'impose, vu la situation planétaire et qu'il n'y aura pas d'écologie sans les écologistes.
Le choix pour les électeurs sera simple, d'un coté une couche de peinture verte sur les bâtiments, les bagnoles, le bitume et roule ma poule, de l'autre un changement radical de nos comportements pour un "véritable" développement durable qui ne peut s'opérer qu'avec la participation de tous.
Citoyennes, citoyens, rendez vous le 10 mars
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