22/11/2011
fallait il le signer cet accord ?
Bien entendu qu'il fallait le signer. Pour une raison très simple, c'est le seul moyen que nous avons, nous les écologistes d'être représentés à l'Assemblée Nationale. Certains considèrent que les écologistes ont vendu leur âme contre une douzaine d'élus. Ce genre de considération me laisse perplexe car en réalité qu'est-ce que les écologistes ont lâché... ? A mon avis rien. Sans eux le PS était et restait "pro tout nucléaire" et le voilà maintenant qui accepte de baisser la part de l'atome dans la production d'électricité, de 75 % à 50% d'ici 2025. J'entendais la Ministre de l'écologie dire hier à la télé "le PS a sacrifié douze circonscriptions contre douze réacteurs"... les bras m'en tombent devant tant de mauvaise foi. Sur ce principe, avec encore plus de réacteurs supprimés, on aurait eu encore plus d'élus... L'aéroport de "Notre Dame des Landes" risque effectivement de se faire. Mais accord ou pas accord sa réalisation restait programmée.
Par contre, et là je partage l'avis de beaucoup de citoyens, la communication sur cet accord s'est faite dans de très mauvaises conditions. Eva Joly dit une chose... il semble que Cécile Duflot en dit une autre. Les responsables du PS signent un texte... François Hollande en retire un paragraphe... dans le genre cacophonie, on ne fait pas mieux et pour le coup, personne n'y comprend plus rien.
Le grand tort des écologistes et il faut bien avouer qu'ils sont coutumiers du fait, est d'avoir dit lors des journées d'été d'Europe Ecologie les Verts... " pas d'accord électoral sans un engagement du PS à sortir du nucléaire" ce qui revient à dire: soit il n'y aura effectivement pas d'accord soit nous mangerons notre chapeau. J'ai toujours milité pour supprimer ce que l'on appelle " les points incontournables" dans les négociations. L'expérience nous le montre à chaque fois : ils sont contournés. Alors soyons plus simples et plus efficaces. Oui les écologistes sont viscéralement opposés au nucléaire et le fait de participer à un accord avec le PS n'y changera rien. A chaque fois qu'il y aura un vote concernant le développement ou le maintien de cette énergie, ils voteront contre. Idem concernant l'aéroport de Notre Dame des Landes, nous voterons contre. Ce qui veut dire que tant que nous serons minoritaires, ces dossiers passeront, malgré tout. Et oui, la démocratie est ainsi : pour espérer être un jour majoritaire dans la prise de ces décisions, il faut prendre notre place dans les instances de gestion du pays et pour cela il faut accepter de composer avec des partenaires.
Le système des élections législatives au scrutin uninominal est inéquitable et nous prive de la capacité d'avoir des élus sans accord avec le PS. C'est un fait, et si nous voulons nous affranchir de cette tutelle encombrante, c'est le mode d'élection qu'il faut changer. Avec, et c'est aussi le prix à payer, l'entrée probable du front national à l'Assemblée. Mais franchement, comment se prétendre démocrate et refuser à un parti politique qui recueille entre 15 et 20% des suffrages d'être écarté de cette instance. Pour ma part, je préfère entendre les représentants du FN devoir assumer publiquement leurs contradictions à l'Assemblée Nationale et ainsi pouvoir les combattre efficacement, que de les voir rassembler les mécontents dans la rue.
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16/11/2011
Etaler les crues en campagne pour réduire les dégâts en ville.
Les inondations liées aux crues font partie de notre histoire. Les Egyptiens attendaient avec impatience les crues du Nil parce ces crues étaient synonymes de fertilité pour les terres agricoles. Aujourd’hui la crue est crainte, elle est devenue synonyme de dégâts dans nos espaces urbanisés.
Quimper a toujours connu les inondations liées aux débordements de l’Odet. Avant les années 1930 la rivière débordait dans le quartier de l’hippodrome et inondait sans dégâts les prairies et le champ de course. Depuis les années 50 l’urbanisation a gagné le quartier. Les maisons et les entreprises se sont installées. Les débordements remplissent aujourd’hui les caves et les ateliers. En 1995, suite à une forte crue, la ville a décidé de lancer un programme de travaux pour « endiguer » la rivière. Ces travaux aujourd’hui achevés limitent les débordements. Mais la crue de 2000 nous a montré qu’ils ne mettaient pas la ville à l’abri de manière définitive.
Petits rappels techniques
Le débit moyen de l’Odet à hauteur de la ville est de 20 m3 par seconde. Avant les travaux, un débit de 70m3/s faisait sortir la rivière de son lit. Les travaux qui ont été réalisés permettent un passage sans débordement pour un débit de 120 m3/s. En 2000 nous avons constaté un débit de 130m3/s, l’endiguement n’a pas suffi et la ville a subi de fortes inondations.
Quelles sont les solutions.
Raser toutes les parties de la ville potentiellement inondables … inconcevable
Rehausser l’endiguement… difficilement réalisable
Retenir les crues en amont de la ville… c’est la proposition.
L’objet de cette proposition n’est pas de réaliser un barrage qui bloquerait la rivière mais, par une modification de la topographie (levée de terre) créer un obstacle à l’écoulement qui limiterait celui-ci à un débit de 120 m3/s. Une partie de l’eau resterait ainsi stockée momentanément en amont, inondant des espaces agricoles déjà partiellement inondés mais de manière plus conséquente. L’épisode pluvieux étant terminé, cette eau stockée s’écoulerait jusqu'à retrouver le débit naturel de la rivière. En fait le but est d’étaler la crue sur un temps plus long pour en réduire l’intensité.
La rivière ne serait donc pas barrée et les conséquences écologiques sur le milieu très limitées. Le paysage serait effectivement en partie modifié et des espaces agricoles aujourd’hui naturellement inondés le seraient mais de manière plus importante.
L’enjeu de l’étude que propose le SIVALODET est bien, au regard de l’intérêt pour Quimper que représentent ces ouvrages ralentisseurs, d’évaluer les conséquences et de proposer des solutions pour en limiter les impacts.
Je l’ai dit lors de la réunion à Langolen, en tant qu’écologiste je me suis toujours opposé à un projet de barrage qui modifierait les équilibres naturels de la vallée. Ces ralentisseurs de crues me semblent répondre à deux préoccupations majeures. Protéger la ville, ses populations, ses infrastructures (gare, usines…) tout en conservant le caractère naturel de la vallée.
L’idée même de ces ralentisseurs provoque une contestation très vive en particulier sur la commune de Landudal. Je pense que la sagesse commande aujourd’hui, que l’on mène les études de faisabilité demandées par le SIVALODET. Que l’on ne se focalise pas sur une solution mais que l’on se garde la possibilité d’aménager le projet initial, voire à l’abandonner si les études en contestent la pertinence.
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13/11/2011
Liberté d'expression, ou est la limite
J’accepte sans réserve que l'on soit en désaccord avec mes propos. et je crois le prouver en laissant les commentaires de différentes origines s'exprimer. Je me suis présenté en 2008 à une élection municipale en menant une liste qui n'a jamais caché son projet. Le schéma transport faisait partie de ce projet et nous avons travaillé au sein de la municipalité pour qu'il soit partagé. Le projet qui va être soumis à l'enquête publique a reçu un avis favorable à l'unanimité du conseil municipal. Cela n'empêche pas qu'il soulève des interrogations et nous devrons y répondre. Mais il est parfaitement légitimé par le vote de vendredi dernier.
Qu'une partie de la population n'adhère pas à ce projet est un fait dont je prends acte. Que je défende ce projet ne doit choquer personne puisque je me suis présenté aux élections en portant ce projet. Les textes que je dépose sur mon blog sont donc bien évidemment en faveur du projet. En ce qui concerne les commentaires, Je les conserve tous en ligne. La seule réserve est qu'ils ne contiennent ni insultes ni propos ayant trait à la vie privée des personnes.
Je refuse également la lettre ou le texte anonyme. Il m'arrive donc de contacter l'adresse mail qui accompagne le commentaire et si le système m'indique que cette adresse n'existe pas, je m'autorise effectivement à supprimer le commentaire.
Si la liberté d'expression est une des bases de la démocratie,
elle ne peut se cacher sous le voile de l'anonymat
21:26 | Lien permanent | Commentaires (4)