Daniel Le Bigot

Ainsi donc ce serait fait, Réseau de Transport d’ Electricité (RTE) aurait décidé de construire une centrale au gaz de 200 Méga Watts dans la région de St Brieuc. Le lobbying des collègues de GDF à du fonctionner à plein.
C’est dommage car il y avait d’autres projets donc celui de Electricité de Marseille (EDM) qui proposait de faire du courant à partir de la méthanisation et du solaire. La raison est toujours la même « oui, le méthane, le solaire c’est bien mais … on n’a pas assez d’exemple ou ça marche, donc vous comprenez on ne peut prendre le risque d’essuyer les plâtres » Avec de tels arguments, y a encore du boulot pour Hulot.
En fait cette centrale ne devrait tourner que quelques centaine d’heures, juste pour passer les pointes. Les pointes vous savez ce sont ces moments ou le chauffage électrique tourne à fond ou les éclairages et illuminations font de la nuit en plein jour… bref des moments ou il suffirait sans doute de modérer un peu nos consommations pour passer sans casser.
L’autre jour, je vous le disais, le développement durable passe maintenant bien dans les discours… c'est même tres tendance, encore 20 ans et il passera dans les actes. Non je plaisante… La vérité, nous n’avons plus 20 ans devant nous. C’est maintenant qu’il faut virer de bord si nous vouklons éviter la panne dans 5 ou dix ans.
J’aime bien cette comparaison (qui n’est pas raison vous le savez bien). Nous sommes à la passerelle du TITANIC et nous voyons clairement se dessiner la silhouette de l’iceberg droit devant. Il y en a qui disent « marche en arrière toute… » ceux regardent avec amusement ce vulgaire bout de glace « droit devant on va le briser en deux ». Pour ma part c’est « a gauche toute » avec un peu de chance, nous allons le frôler sans y laisser trop de plûmes.
Il parait que si j’avais été à la passerelle ce 14 avril 1912, nous aurions bu le champagne jusqu'à New york.

101 million d'Euros, non ce n'est pas la cagnotte de "gagner des millions" ce n'est pas la prime touchée par miss Picardie qui vient d'accéder au rang tant convoité de miss France (au passage dans le Télégramme de ce matin sous la signature de ROXANE une définition des candidates. " Fines comme des lianes, attirées par la lumière comme des papillons... des cervelles d'oiseaux qui frétillent devant les paillettes, l'argent et les sunlights" Un homme aurait dit la moitié de cela, qu'il aurait (fort justement) été cloué au pilori...
Donc 101 millions c'est la somme récoltée pour ce 20em Téléthon. En dehors du pitoyable débat initié par un quarterons de bigots dépassé (oh oui, je sais!), à savoir si cet argent ne risquait pas d'aller contre la volonté de du seigneur en permettant des sélections d'embryons, la question reste posée: sommes nous dans la solidarité ou tout simplement dans la mise en scène médiatique.
La raison voudrait que dans un pays riche comme le nôtre, la recherche fondamentale ou appliquée soit le fait de la solidarité nationale par l'impôts et non pas par le don. Mais ce n'est malheureusement pas le cas et une bonne partie des financements de ce secteur sont issus du privé. L’AFM qui gère le Téléthon mais aussi nombre de laboratoires pharmaceutiques.
La recherche est donc sous perfusion et Jacques Testart de passage à Quimper il y a deux semaines n’y allait pas par quatre chemins pour dénoncer cette main mise du marché sur la science. Il lui apparaissait également que "La thérapie génique était globalement un échec mais que l'on persistait». On peut donc se poser des questions (au delà de l'aspect religieuse) sur la pertinence quant l’utilisation de ces 101 millions d’euros.
Ce qui est certain par contre c’est le coup (et le coût) médiatique de cette opération. Les vedettes du show biz, les sportifs, les animateurs tout le monde y passe et de préférence avec un enfant dans les bras.
TF1 toujours en recherche d’audience a vu le danger et réaction de défit, la chaîne privée à placé l’élection de miss France en direct pour concurrencer le Téléthon d’antenne 2.
La charité compassée ou le bikini, les téléspectateurs avaient le choix ce samedi soir.
Les autres, ceux qui n'étaient pas à la télé, ils ont peut être fait comme nous (nous c'est courir ensemble à Plomelin). Des kilomètres de course à pied à 1 euro du Kilomètre.
Ben oui parce que l’on a beau dire, on a beau râler contre la surmédiatisation, on n’est pas des bêtes et le sourire d’un gamin le témoignage d’une mère ça nous remue les tripes… alors on donne et on continuera à donner.

A l’heure ou les énormes pièces de l’Airbus A380 empruntent les routes, traversent les villes sous la protection de la police et la bénédiction des élus de tous poils, le mouton pestiféré de Marc Morvan se voit interdire la traversée de Quimper. En fait le risque est bien là. Ce mouton est contagieux. Il n’y a qu’à voir les plaques qu’il a sur le dos pour s’en persuader.
Plus sérieusement, la raisons invoquée pour interdire cette déambulation ovine vaut son pesant de crottes de bique. Ce mouton est automobile, c'est-à-dire qu’il se déplace par sa propre propulsion, qui plus est au gaz. Comme les centaines de véhicules qui empruntent chaque jour la rue Kéréon, il doit donc être immatriculé. D’un point de vue administratif, c’est imparable. Si ça se trouve un agent peut même exiger le permis de conduire pour un tel engin, voire appliquer une taxe pour transport illégal d’animal non vacciné et si d'aventure Marc souffle dans le ballon, il risque un retrait pour conduite de mouton en état d'ivresse.
Avouez que l’on marche sur la tête. Dans tous les carnavals de France et du monde circulent ce genre de véhicule pour le plus grand plaisir des spectateurs mais à Quimper, c’est non. Il existe partout des dérogations pour autoriser ce genre de manifestation sans mettre le public en danger. Encore faut il le vouloir, au moins le désirer. Ici le Maire et les adjoints n'ayant aucune idée sur la question laissent les services décider à leur place. Et pour les services c'est "ceintures et bretelles" on ne prend aucun risque aussi minime soit il. C'est ... niet !
Dommage, il a une tête sympa ce mouton. Marc Morvan devra faire sa transhumance vers une ville plus ouverte et moins frileuse.