01/04/2013
Changer les habitudes...
Le Président de la CCI remet sur le métier une vieille idée qui, tel le monstre du Loch Ness, apparait périodiquement, à savoir, un parking sous la place de la résistance. La variante de cette idée étant de creuser le Frugy . Au-delà des raisons administratives abordées par Le Maire, et au-delà même des difficultés techniques de faire un parc à voitures sous le niveau de la rivière, se pose la réalité de l’utilité d’un tel ouvrage. Actuellement nous avons déjà un parking en ouvrage sous le théâtre de Cornouaille. Il fonctionne rarement au-delà des deux tiers. Il est pourtant idéalement placé à deux pas du centre ville. En fait en poussant l’analyse, nous voyons bien que ce qui pose question, ce ne sont pas les places permettant à chacun de venir faire ses courses ou utiliser les services de la ville contre le paiement d’un ticket mais bien aujourd’hui l’absence de places gratuites permettant aux salariés de laisser leur véhicule à la journée. Réaliser de nouvelles places payantes constituerait de ce fait une véritable gabegie financière.
Ce que nous avons besoin de réaliser ce sont donc ces fameuses places gratuites.
De ce point de vue, il est inutile de faire rêver, pour des questions d’espace disponible, de budget et de fluidité du trafic, la collectivité ne pourra créer massivement ces places gratuites dans le centre. La raison nous conduit donc à proposer des « parcs relais » en périphérie. C’est une question de bon sens, dictée par une gestion économe de l’espace. Ces parkings gratuits en périphérie seront donc utilisés avant tout par les salariés. Pour qu’ils fonctionnent bien, leur liaison avec le centre doit être rapide et efficace et le coût devra être modique. Ce sont les objectifs prioritaires du plan transport.
Le stationnement payant dans les centres-villes devient la règle.
Quimper est, comme toutes les agglomérations, confrontée à cette problématique des déplacements qui s’articule ici autour d’une volonté des élus de faire vivre le cœur de la cité. De nouvelles habitudes vont devoir être prises et ceci quelque soit les équipes qui seront amenées à gérer la ville. Afin d’offrir des bonnes disponibilités, le stationnement payant dans les centres devient la règle. Il sera acceptable pour tous dans la mesure où une alternative en périphérie sera offerte aux salariés.
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25/03/2013
Pouvoir voter c'est pouvoir exprimer sa citoyenneté.
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 juin 1793 reconnait les principes même de laparticipation de tous à la vie démocratique. Il faudra pourtant attendre la révolution de1848 pour que les Français goûtent aux délices du suffrage universel direct.Les militaires et les Français vivant à l’étranger en sont toujours exclus. Jusqu’à cette date, le suffrage était dit censitaire, textuellement, réservé à ceux qui payaient le cent (impôts). Dans les faits seul un Français sur deux pouvait participer aux élections car les femmes devront attendre le 21 avril1944 pour être enfin reconnues comme citoyennes à part entière.
Un symbole de l'ouverture démocratique.
Le débat sur le droit de vote des étrangers se situe dans la lignée de ces avancées démocratiques. Quand la droite quimpéroise dit, parlant des étrangers non communautaires « ils n’ont qu’à solliciter la nationalité française et ils pourront voter », elle se trompe. D’abord parce que cette nationalité est, et devient, de plus en plus difficile à obtenir. Au nom de quoi le droit de vote aux élections locales serait-il soumis au principe de la nationalité. Faudrait-il égalementlier le droit du travail ou le droit associatif à ce même principe.Bien sûr que non, la logique est donc que tous ceux qui vivent sur un territoire doivent pouvoir décider d’un projet et participer à la désignation de leurs représentants. Afin d’éviter d’éventuels effets d'opportunitéla loi en gestation prévoit que les étrangers non communautaires devront avoir séjourné 5 années sur le territoire pour pouvoir participer aux élections.
La France en retard
Cette ouverture institutionnelle qui donnerait le droit de vote aux étrangers non communautaires, ne changera pas fondamentalement les équilibres du pays. En effet la plupart des étrangers, du fait de leur double nationalité participe déjà aux scrutins locaux. C’est en particulier le cas pour les émigrés de la deuxième génération. Il s’agit avant tout d’une reconnaissance de citoyenneté et pour certains élus la base de leur légitimité. Les pays nordiques sont bien plus discrets que nous sur ces questions de citoyenneté. Ils sont par contre bien plus actifs et depuis le traité de Maastrichtqui ouvrait le vote aux ressortissants européens, c’estl’ensemble des résidents étrangers de la plupart de ces pays qui participent aux scrutins locaux.
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21/03/2013
L'éthique plus que la loi.
Coupable ou pas d'un point de vue pénal, ce sera aux juges de répondre. A défaut de preuves Jérôme Cahuzac reste innocent. Ce n’est donc pas à ce niveau que se posent les raisons justifiant sa démission. François Hollande l’a bien compris, cette affaire arrive à un très mauvais moment. Il fallait dès lors trancher très vite. La décision n’a pas traîné, le Ministre est débarqué.
Une faute à défaut d'un délit
Je crois qu’il s’agit avant tout d’une erreur de casting. La richesse engrangée par ce docteur, propriétaire d’une clinique, homme d’AFFAIRE chargé avant tout de faire valoir son copieux carnet d’adresses dans le milieu des médicaments, aurait dû inciter F Hollande à la prudence. Ce qui fait encore la différence entre la gauche et la droite c’est "l'éthique", cet exemple que doivent donner ceux que nous avons choisis pour nous représenter. Qu’un député de droite soit "plein aux as" n’a pas lieu de choquer son électorat. Dans la mesure quand même où cette richesse a été accumulée légalement. Il en va autrement d’un élu de gauche chez qui on attend une distance par rapport à l’argent. Au-delà des questions de mœurs qui ont défrayé la chronique, le cas DSK aurait vraisemblablement conduit à une situation analogue. Se pavaner comme il l'a fait avec une Ferrari devant un des grands restaurants parisiens ne correspond pas à l'idée que l'on se fait de la gauche. C’était l’objet de la conférence de Ruwen Ogien mercredi dans le cadre des soirées de la liberté de l’esprit. L’éthique et la morale… car c’est bien de cela qu’il s’agit… l’éthique. On peut très bien respecter la loi et cependant être complètement à côté du point de vue éthique. A l’inverse, un gamin affamé qui vole un fruit à l’étalage sera hors la loi et pourtant non condamnable d’un point vue moral.
Une parole disqualifiée
Pour revenir à Jérôme Cahuzac, je pense que les ravages sont énormes dans la population. Ils font une nouvelle fois le lit de l’extrême droite. Cet homme qui, je le redis, n’a peut-être rien à se reprocher d’un point de vue légal se trouve complètement disqualifié pour parler effort, austérité. Ses richesses, au-delà de la manière dont il les a acquisesle rendent parfaitement incompréhensible pour l’ensemble des contribuables. Comment Le Président de la République qui vraisemblablement possède quelques renseignements sur ses proches collaborateurs, a-t-il pu se tromper à ce point ? Ou alors est ce tout simplement que les hommes politiques se sentent à ce point au-dessus des contingences qu’ils en oublient les principes fondamentaux de l’action politique. Toujours est-il que ce genre d’affaire ne peut que détourner encore un peu plus l’électeur du bureau de vote.
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