08/01/2013
Quelle prise en charge du veillissement?
Le cas de cette dame âgée de 94 ans, qu’un Directeur de maison de retraite a souhaité ramener chez son fils est révélateur d’une situation nouvelle quant à la prise en charge de nos aînés.
Petit retour sur les faits tout d’abord. Si cet acte est à l’évidence une « boulette », il ne faudrait pas lui accorder en soi plus d’importance qu’il ne mérite. La dame n’a pas été « jetée » à la rue comme nous avons pu le lire ici ou là. Elle a été transportée chez son fils, puis en l’absence de celui-ci, à l’hôpital voisin. Le fils en question était semble-t-il parfaitement au courant de la situation puisque que la maison de retraite lui avait fait état de 40 000 euros d’impayés. Devant le refus ou le retard du paiement, le Directeur a donc pris la décision de ne plus accepter cette personne dans son établissement.
Mon propos n’est pas de dire qui a tort ou raison dans cette affaire. Il me paraissait seulement inéquitable que l’information se limite à charger le Directeur en présentant la famille commevictime de tracasseries bassement financières. Au-delà de la boulette, le Directeur a l’obligation d’équilibrer ses comptes. Ce qui veut dire en fait que les impayés d’une personne sont à l’heure du bilan pris en charge par l’ensemble des autres résidents. Avouez que cette situation peut susciter quelques coups de colère, voire, elle aussi, une certaine indignation de la part des familles sollicitées pour une prise charge qui ne leur incombe pas. Le choix de la famille de placer cette dame dans une maison de retraite privée lucrative n’est pas non plus anodin. La famille était au courant des tarifs pratiqués et s’était engagée à les honorer. Donc acte.
La question qui reste posée est bien celle de la prise en charge du vieillissement. 35 % des frais sont d’ordre médical. Il est normal que l’assurance maladie les prenne en charge comme elle le fait pour l’ensemble de la population. Le reste des frais est lié à l’hébergement. La retraite du résident couvre une partie de ce budget mais dans de nombreux cas il reste entre 300 et 500 euros à sortir. Et c’est bien cette somme qui pose problème. Si le résident ne possède pas de biens, c’est la solidarité qui intervient par l’intermédiaire des conseils généraux. Mais si le résident possède des valeurs, est-il toujours normal que la collectivité intervienne alors qu’au décès de la personne, les ayants droits réaliseront un héritage.
La question est d’importance car les sommes en jeu sont très conséquentes, sans doute une dizaine de milliards d’euros. Notre société a beaucoup évolué depuis une quarantaine d’années. Du temps ou les aînés restaient vivre dans leur maison, les coûts du vieillissement étaient relativement modestes. La fin de vie en institution est une manière pour la famille de transférer une charge, ce qui par ailleurs me semble tout à fait acceptable. Il me semble de la même manière tout à fait acceptable que les familles qui en ont les moyens soient sollicitées avant l’appel à la solidarité nationale.
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03/01/2013
Avis positif!
Ca y est, la commision d'enquête publique sur le schéma transport de Quimper Communauté vient de rendre son avis. Il est positif. L'inverse eu été en fait la véritable surprise.
Les commissaires ont émis un avis positif en asortissant cet avis de réserves. Réserves dont il nous faudra bien entendu tenir compte mais qui ne remettent pas en cause "l'économie générale du projet". Elles portent sur le fonctionnement de la rue des Réguaires, ce n'est pas une vériable surprise. Plus étonnant une proposition quant à la localisation et la capacité des parkings destinés à compenser les places de stationnement perdues dans le cadre du projet. Que la commission dise la nécessité de réaliser ces places de stationnement avant de réaliser les travaux d'aménagement des quais, soit. Qu'elle dise où doivent être réalisées ces places me semble plus étonnant.
La recommandation de compenser les pertes d'exploitation des commerces touchés pendant les travaux, me semble également une proposition de principe recevable. La grande difficultée sera d'évaluer le véritable préjudice.
Cette phase administrative étant maintenant achevée, Laissons aux juristes le soin d'examiner les recommandations et attendons l'arrété du Préfet.
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30/12/2012
Favoriser le repos des salariés.
Régulièrement en cette période de fêtes de fin d’année, synonyme de consommation effrénée, revient le débat sur l’ouverture des commerces le dimanche. La droite quimpéroise se cherche un chemin, sans dire qu’elle est pour mais surtout ne pas dire qu’elle est contre. Position opportuniste très inconfortable car elle n’est portée par aucune philosophie. Et ceci pour la bonne raison qu’il y aujourd’hui différents commerces dont les intérêts sont souvent divergents. Alors vouloir se faire le porte- parole du commerce dans un but électoraliste confine à de la haute voltige. Pour nous les écologistes les choses sont plus simples. Le maintien de la consommation n’étant pas un but en soi, c’est le sort des salariés ainsi que l’animation créée par les commerces qui nous préoccupent.
La réglementation actuelle entend, sauf exception, que les commerces qui font intervenir des salariés soient fermés le dimanche. Ce qui veut dire qu’un magasin sans salariés peut ouvrir. Il appartient au Maire de la commune d’autoriser à titre exceptionnel des ouvertures dominicales. En fait c’est la proximité du dimanche avec le jour de Noel qui suscite la demande. La ville de Lorient l’a fait cette année, celle de Brest l’a refusée comme Quimper. Qu’est ce qui se passe si la ville donne l’autorisation qui ne peut être restrictive ? Les grandes surfaces font venir les salariés et les clients se précipitent dans les surfaces de périphérie. Bien sûr, on nous dira que viennent travailler ce jour-là, uniquement les volontaires. Tout le monde sait les pressions qui peuvent être faites et combien il est difficile pour un salarié, souvent en situation précaire, de refuser. Quant à l’animation du centre-ville par les magasins ouverts, l’effet est minimum tant l’attractivité des surfaces périphériques est disproportionnée du point de vue chalandises. En définitif, une autorisation d’ouverture le dimanche bénéficie essentiellement aux caisses des grandes surfaces. Les salariés y trouvent parfois un avantage financier mais au prix d’un repos dominical supprimé.
Des animations populaires comme il y en a eu ces deux dimanches à Quimper redonnent elles , effectivement une attractivité au cœur de la ville. Les illuminations participent du même mouvement. C’est à ce moment-là que les vitrines se doivent d’être attirantes. Et si l’achat ne se fait pas sur le coup, le regard a été aiguisé. La ville est bien dans son rôle quand elle créé le cadre invitant les quimpérois à retrouver son cœur. Le Maire l’est tout autant quand par son autorité il protège les droits des salariés.
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